"Avoir le tracsir" ou "Avoir le traczir".

J'aime beaucoup cette locution verbale du registre argotique qui signifie : avoir le trac, avoir peur.

Elle me rappelle les dialogues de Michel Audiard, comme dans la saynète "La fermeture", du film "Les bons vivants" ou "Un grand seigneur", un film en trois saynètes de Gilles Grangier et Georges Lautner, sorti en 1965.

"Les esgourdes", "Les feuilles" ou "Les portugaises".

Une oreille de femme

Ces trois substantifs féminins du registre argotique désignent tous : les oreilles.

On dit par exemple, pour signaler à une personne qu'elle a des problèmes auditifs et entend mal :

  • "Faut aller te laver les esgourdes, mon vieux !",
  • "Tu es dur de la feuille, on dirait !",
  • ou "Tu as les portugaises ensablées !".

Mais il existe encore près d'une vingtaine d'autres façons de le dire !

"Un charo".

Ce substantif masculin relève du registre argotique.

Et il désigne, par apocope :

  • un charognard.

On dit par exemple : "Je n'aime pas ce mec : il ne lâche rien, c'est un vrai charo".

  • un coureur de jupons, une personne cherchant à établir plusieurs relations amoureuses en parallèle, continuant à draguer des personnes alors qu'elle est déjà en couple.

Sources : www.francebleu.fr, wiktionary.org et dictionnaire.orthodidacte.com

"Faire un canard".

Cette locution verbale du signifie, au sens figuré :

  • principalement, dans le registre familier :
    • tremper brièvement un morceau de sucre dans le café et le croquer ensuite sans le laisser fondre dans la tasse ou entre les doigts.

Les nordistes disent aussi "Boire le café à l’chuchette".

Faire un canard : tremper brièvement un morceau de sucre dans le café et le croquer ensuite sans le laisser fondre dans la tasse ou entre les doigts.

    • ou la même chose, mais dans un verre d'alcool.

Souvent, c’est par prudence, notamment lorsque l’alcool est fort, qu'on le goûte de cette façon. En tout état de cause, on suce le morceau de sucre, et on recommence l’opération ... Un régal, paraît-il !

Cette expression, déjà en vogue au XVIIIe siècle, viendrait de la similitude entre le palmipède, qui a l’habitude de plonger son bec régulièrement dans l’eau, et l’action de tenir le sucre entre le pouce et l’index tout en le trempant rapidement dans le café ou l’alcool, afin qu'il s'en imprègne mais ne fonde pas.

La manoeuvre est délicate : trop rapide le sucre ne sera pas assez imbibé, trop lente il va fondre dans la tasse ou le verre…

  • accessoirement, dans le registre argotique : publier, animer, gérer un journal.

 

Sources : www.maisonconfiserie.fr, lebilletdelamarmotte.over-blog.com et verreleine.org

"Marche ou crève".

Cette expression du registre argotique est emprunté au langage militaire et s'utilise, au sens figuré :

  • pour évoquer une discipline de fer et brutale.

On dit par exemple : "La société dans laquelle je travaillais avant ne faisait pas de cadeau : c'était vraiment Marche ou crève !".

  • ou : pour qualifier une situation dans laquelle il n'est plus possible de reculer et où l'on doit avancer coûte que coûte pour réussir ("marcher"), au risque de tout perdre ("crever").

On dit par exemple : "Nous sommes trop avancés dans ce projet pour faire machine arrière ; c'est désormais Marche ou crève !".

Sources : www.cnrtl.fr, wiktionary.org ou www.languefrancaise.net

"Avoir la haine", "Foutre la haine" et "Mettre la haine".

Ces différentes locutions verbales du registre argotique sont des expressions relativement récentes, apparues à la fin du XXe siècle.

Issues de l'argot des banlieues, elles sont principalement utilisée par les jeunes.

Et la "haine" en question est un état de fureur, causé par une réaction incontrôlable à une situation ou une personne ayant porté un tort considérable à celui ou celle qui en est la cible, et qui "a (donc) la haine" ou à qui l'on a "foutu la haine" ou "mis la haine".

  • "Avoir la haine" signifie ainsi, selon le contexte :
    • éprouver un sentiment très vif de déception et de ressentiment, être énervé, exaspéré, révolté. Ou "avoir la jeura" (verlan pour "rage").

On dit par exemple : "J'ai la haine de pas pouvoir aller au concert !".

    • ou : avoir honte.

On dit par exemple : "Mon frangin a la haine de pas t'avoir rappelé".

  • tandis que  "Foutre la haine" et "Mettre la haine" signifient, selon le contexte :
    • énerver, exaspérer, révolter.

On dit par exemple : "La prof de maths elle m'a foutu la haine".

    • provoquer la honte, "coller la honte" (registre familier), "foutre les boules" ou "mettre les boules" (registre vulgaire).

On dit par exemple : "Ma gonzesse elle m'a mis la haine devant toute la bande".

Sources : wikipedia.org, www.larousse.fr, www.dictionnairedelazone.fr, www.languefrancaise.net et www.linternaute.fr

21 façons de dire "Se dépêcher".

Il existe en français au moins 17 façons de dire "Se dépêcher" : tous les synonymes

Nous avons tout d'abord, dans le registre vulgaire : "Se manier (ou magner) le cul", "Se manier (ou magner) le fion", "Se manier (ou magner) le pot".

Mais également : "Se bouger le cul", "Se dégrouiller", "Se grouiller", "Se manier (ou magner)", "Se manier (ou magner) le cul", "Se manier (ou magner) le train" et "Se remuer le cul", qui relèvent du registre argotique.

Ou encore : Cravacher", "Faire fissa", "Se bouger le popotin", "Se manier (ou magner) le popotin", "Se remuer", "Se remuer le popotin" qui appartiennent au registre familier.

"Faire vite", "S'activer", S'empresser", "Se précipiter" ou "Se presser" relèvent du langage courant.

Tandis que "Faire diligence" et "Se hâter" appartiennent au registre soutenu.

Sources : dictionnaire.sensagent.leparisien.fr, dictionnaire.reverso.net, www.dictionnaire.synonyme.com, www.synonymo.fr et crisco2.unicaen.fr

11 façons de dire "Un chapeau".

Quelques modèles de chapeaux

Le registre argotique nous propose "un bitos" et "un doulos".

"Un galure" et "un galurin" appartiennent au registre populaire ainsi qu'au registre désuet.

Tandis que "un bibi" est une gémination relevant du registre familier et désignant plus particulièrement un chapeau féminin.

"Un feutre" relève du langage courant mais ne concerne que les chapeaux réalisés dans cette matière.

De même que "un melon" ne désigne - par ellipse lexicale - que les "chapeaux melon".

"Un fédora" ou "une capeline" : que les chapeaux (féminins) de ce type.

"Un panama" : que les chapeaux masculins de ce type.

Et "un Borsalino" ou "un Stetson" : que les chapeaux de cette marque. Ou de ce type pour le second ("chapeau de cow-boy").

Enfin, "un couvre-chef" appartient au registre soutenu et désigne tout accessoire de mode se portant sur la tête.

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Un beau garçon" ni "Un joli homme" :

Mais plutôt : "Un JOLI garçon" et "Un BEL homme" !

Ou , dans le registre argotique : "Un beau mec".

Et, dans le registre familier, principalement pour les jeunes : "Un BG", "Un beau gosse" ou "Un bogosse".

  • "Un beau garçon" est une formule correcte, mais "Un joli garçon" est bien davantage usité.
  • En revanche "Un joli homme" ne s'utilise absolument jamais.

"Nazebroque".

Jeune, j'aimais assez cet adjectif du registre argotique, qui signifie selon le contexte :

  • inintéressant, sans intérêt, minable, parce que vieux, démodé, abîmé, cassé, pourri, en mauvais état.

On dit par exemple : "Je n'ai pas voulu prendre le canapé : il était nazebroque".

  • bête, idiot, stupide, manquant d'intellignence.

On dit par exemple : "Elle est vraiment nazebroque cette gonzesse !".

  • très fatigué, vanné.

On dit par exemple : "J'suis complètement nazebroque".

Source : wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.cordial.fr et www.dictionnairedelazone.fr

"Comme un nègre", "Bosser comme un nègre", "Travailler comme un nègre" ou "Turbiner comme un nègre".

La locution adverbiale "Comme un nègre" appartient au registre argotique et au registre désuet.

Entachée d'un fort relent colonialiste, elle signifie : intensément, durement, sans relâche.

On dit par exemple : "Les ouvriers de ces camps de travail bossaient comme des nègres".

Source : www.languefrancaise.net

"Un plouc".

Ce substantif masculin du registre argotique est utilisé pour désigner :

  • à l'origine : les paysans bretons ou les gens d'origine bretonne.

On dit souvent qu'il trouverait son origine dans les nombreux (179) noms de lieux bretons ou de localités tels que Plougastel-Daoulas (29), commençant par le préfixe "Plou", signifiant "Communauté", puis, par extension, "Paroisse".

Ou ses variantes "Plé", "Pleu", "Plo", "Ploe" ou "Plue".

Mais il n'existe cependant pas de certitude en la matière.

Un agriculteur dans un champ

  • et de nos jours, de manière péjorative et ironiquement : une personne ayant l'allure d'un campagnard simple et endimanché, un peu rustre ou à l'allure maladroite et gauche, ignorant les usages et les codes sociaux en vigueur.

Le Premier ministre Jean Castex

On utilise également les termes de "Bouseux" ou de "Péquenaud".

Et on dit par exemple : "Tu as vu un peu le plouc à la caisse ; regarde-moi un peu ces fringues".

Source : wiktionary.org et www.larousse.fr