26 façons de dire "Sodomie".

Comme souvent en matière sexuelle, la langue française ne manque pas de ressources, c'est le moins que l'on puisse dire !

Les substantifs féminins "Enculade" et "Enculette" et masculins "Empapaoutage", "Empapaoutement" et "Enculage" relèvent du registre vulgaire et du registre argotique.

De même que les locutions verbales "Bourrer le cul", "Défoncer la rondelle", "Défoncer le cul", "Enfiler par le cul", "Forer le cul", "Mettre dans le cul", "Percer la rondelle", "Prendre le petit", "Prendre le rond" ou "Prendre par le cul".

"Bougrerie" relève du registre désuet.

Tandis que "Mettre dans l'anus", "Pénétration anale", "Prendre par derrière" ou "Prendre par l'anus" appartiennent au langage courant.

Et "Coït anal", "La rocambole de Milan", Pédication", "Pratique que la morale réprouve", "Prendre à la Duc d'Aumale" ou "Prendre à la manière de Sodome", au registre soutenu.

"Nib !", "Nib de", "Nib de nib" et "Que nib !".

Ces différentes formules sont construites à partir du mot "Nib", qui nous vient de l'arabe marocain "Nib" signifiant "Rien".

Elles relèvent toutes du registre argotique, du registre populaire ainsi que du registre désuet.

Et elles signifient respectivement :

  • "Nib !" : rien à faire !

On dit par exemple : "Alors, tu te décides à venir ? Nib !".

  • "Nib de" : pas de.

On dit par exemple : "Nib de frites à la cantoche, ce midi ! C'est vraiment la misère ce bahut !".

  • "Nib de nib" : absolument rien.

On dit par exemple : "Tu crois qu'il a quoi, le gros Raymond ? Nib de nib !".

  • et "Que nib !" : rien du tout, que dalle ! (registre argotique).

On dit par exemple : "Tu as trouvé des choses intéressantes dans ce vide-grenier ? Que nib !".

"Faire du plat" ou "Faire du gringue".

J'aime beaucoup ces deux locutions verbales.

Relevant du registre argotique, elles signifient : draguer, courtiser, flatter, tenter de séduire, essayer de plaire ; faire la cour de manière insistante et généralement déplaisante, un peu lourde.

On dit par exemple : "Quelle soirée : il y avait une grosse lourdingue qui m'a fait du plat pendant deux heures".

Ou : "Jusqu'ici ma patronne se contentait de me mettre la main aux fesses lorsque je lui amenai son café, mais là elle commence à me faire du gringue pendant les réunions !".

Sources : wiktionary.org et www.expressio.fr

"Bézef", "Bezef", "Bésef" ou "Besef".

Cet adverbe à l'orthographe incertaine nous vient de l'arabe "bizaf" ("beaucoup").

Relevant du registre argotique, il signifie : "Beaucoup".

Et il s'emploie essentiellement sous la forme négative "Pas bézef" signifiant "Pas beaucoup".

On dit pas exemple : "Je suis payé au SMIC. C'est pas bézef mais c'est mieux que rien".

Ou : "Tu veux des frites ? Y en a pas bézef, mais c'est offert de bon coeur !".

"Un pacson".

Ce substantif masculin relève du registre argotique et du registre populaire.

Et il désigne : un paquet, un lot ; une quantité importante.

On dit par exemple : "Toi qui aimes les vieux jeux vidéos, tu devrais aller dans cette boutique : ils en ont un pacson".

Une collection de jeux vidéos

Et notamment : un paquet de cigarette.

Un pacson

On dit par exemple : "Garde le pacson si tu veux, j'ai assez fumé pour aujourd'hui".

Source : www.linternaute.fr

"Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo ?" ou "Demander à quelqu'un si sa grand-mère fait du vélo".

Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo ?

J'ai toujours beaucoup aimé cette curieuse et drolatique locution verbale.

Relevant du registre populaire et aujourd'hui, hélas, du registre désuet, elle signifie, dans le langage courant : je ne t'ai rien demandé ! ; mêle-toi de tes affaires !

Et, dans le registre argotique : occupe-toi de tes fesses !

Elle est apparue au cours des années 1930, dans la foulée de la chanson populaire éponyme "Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo", interprétée par Dranem en 1925 et aujourd'hui totalement oubliée.

Mais entrée dans la mémoire collective à travers cette expression.

Paroles d'Yves Mirande et Albert Willemetz

"Il est des personnes
Qui vous questionnent,
Vous empoisonnent,
En vous disant : Où donc vous ai-je vu ?
Au lieu d'être discrètes,
Elles vous embêtent
Par leur enquête
Jusqu'à ce que vous ayez répondu
Pour les satisfaire,
Pour les faire taire,
Y a rien à faire
Ces gens-là sont plus collants que la glu
Je crois que pour éviter
Leur excès d’curiosité
L’ meilleur expédient,
C'est de leur dire en souriant :

Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo
Si ta p’tite sœur est grande
Si ton p’tit frère a un stylo
Si ta cousine Fernande,
Pour coudre des anneaux aux rideaux
Bien qu'on le lui défende,
Prend les aiguilles du phono ?
Est-ce que je te demande
Si, lorsque t'achètes des pruneaux
T'exiges de la marchande
Qu'elle te retire les noyaux
Si ton boucher joue du banjo
Si ton parrain aime les poireaux ?
Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo ?

La semaine dernière,
L’allure altière, la mine fière
Le percepteur m'a dit, d'un ton bourru :
Vos boutons de manchette,
Vot’ casse-noisettes, vos cigarettes
La façon dont vous êtes chaussé, vêtu
Votre paire de bretelles,
Votre eau de vaisselle, tout me révèle
Qu' vous avez plus
D'cent mille francs de revenus
Au lieu d’ paraître embêté
D’être suspecté, inquiété
Très timidement,
Je répondis en rougissant :

Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo
Si ta p’tite sœur est grande
Si ton p’tit frère a un stylo
Si ta cousine Fernande,
Pour coudre aux rideaux les anneaux
Bien qu'on le lui défende,
Prend les aiguilles du phono ?
Est-ce que je te demande
Si, lorsque t'achètes des pruneaux
T'exiges de la marchande
Qu'elle te retire les noyaux
Si ton pipelet joue du pipeau
Si ton fruitier joue du flutiau ?
Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo ?"

Sources : www.expressio.fr et dictionnaire.notretemps.com

24 façons de dire "Tomber" en français.

Un bébé pleurant après être tomber par terre, en extérieur

"Prendre une gaufre", "Se casser la gueule", "Se gaufrer", "Se péter la gueule", "Se rétamer", "Se rétamer la gueule", "Se viander" et "Se vautrer" relèvent du registre argotique.

Tandis que "Ramasser un gadin", "Se boîter", "Se casser la binette", "Se casser la figure", "Se casser la margoulette", "Se gameller", "Se prendre une boîte", "Se ramasser" et "Se ratatiner" appartiennent au registre familier.

"Chuter", "Faire une chute", "S'étaler", "S'étaler de tout son long" et "Trébucher" relèvent du langage courant.

"Broncher" appartient au registre désuet.

Et "Choir" relève du registre soutenu.

Donner ou recevoir "Une volée de bois vert".

Cette locution nominale en forme d'idiotisme botanique et d'idiotisme chromatique relève du langage courant.

Et elle désigne :

  • au sens propre :
    • une bastonnade,

On dit par exemple : "J'ai reçu une volée de bois vert en pensionnat lorsque j'ai été surpris en train de m'enfuir en pleine nuit".

    • ou, par extension : une correction, une avoinée (registre argotique), une raclée (registre familier),

On dit par exemple : "Mon fils m'a pris ma voiture sans mon autorisation : je vais lui donner une volée de bois vert à son retour !".

  • et au sens figuré : une vive remontrance, de forts reproches.

On dit par exemple :"Ma prof de maths m'a mis une volée de bois vert en voyant que je l'avais dessinée à poil dans mon cahier".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressions-francaises.fr

Ne dites pas : "Ma meuf touche grave sa bille en zikmu" !

Mais plutôt : "Ma copine s'y connaît beaucoup la musique" !

Voire : "Ma dulcinée est fort versée dans le quatrième art" !

Vous passerez ainsi du registre argotique au langage courant voire au registre soutenu.

Une guitariste
Roxane, chanteuse, clarinettiste et guitariste. Ancienne élève des conservatoires de Paris et actuellement professeure en école de musique, elle propose des cours de chant et clarinette à Nanterre (92), pour tous niveaux à partir de 10 ans.

12 façons de dire "Être mal habillé" en français.

Une jeune femme fagotée comme l'as de pique

"Être mal fringué" et "Être habillé à la va comme je te pousse" relèvent registre populaire.

Tandis que "Être mal sapé" appartient au registre argotique.

Et "Être attifé", "Être fagoté comme l'as de pique" ou "Être mal fagotté" au registre familier.

"Être bizarrement arrangé", "Être habillé sans goût" et "Être mal vêtu" relèvent du langage courant.

Tout comme, par plaisanterie, "Être habillé comme un touriste allemand".

Et "Être accoutré" ou "Être affublé" appartiennent au registre soutenu.

 

8 façons de dire "Une personne pénible" en français.

"Un casse-bonbons", "Un casse-burnes", "Un casse-couilles", "Un chieur" et "Un emmerdeur" relèvent du registre argotique.

"Un enquiquineur" appartient au registre familier.

Tandis que "Un pénible" et - ironiquement - "Un perfectionniste" relèvent du langage courant.

22 façons de dire "Avoir de la chance".

Avoir de la chance

Les formules "Avoir de la chatte", "Avoir de la moule", "Être chatard" (ou "Être chattard"); "Être chatteux" ou "Être mouleux" font référence à deux des noms donnés en argot au sexe de la femme ("Chatte" et "Moule") et relèvent du registre vulgaire.

De même que "Avoir du fion".

Quant aux formules "Avoir du cul" ou "Avoir le cul bordé de nouilles", elles relèvent du registre argotique.

"Avoir du bol", "Avoir une veine de cocu", "Être chançard", "Être cocu", "Être veinard" ou "Être verni" appartiennent au registre familier.

De même que "Avoir la baraka", qui nous vient du mot arabe "Baraka" désignant une chance extraordinaire, une bénédiction ou une faveur divine. Ce mot a été adopté par les troupes françaises de l’Armée d’Afrique dès la colonisation de l’Afrique du Nord dans les années 1830, puis employé par les poilus durant la Première Guerre mondiale comme synonyme du mot "chance".

Le langage courant nous offre les formules "Avoir de la veine", "Être chanceux", "Être en veine" ou "Être né sous une bonne étoile".

La formule "Être né coiffé" relève du registre soutenu et du registre désuet.

Enfin, "Être bidard" relève du registre désuet, cette expression venant du patronyme du gagnant du gros lot de la loterie de l'Exposition universelle de 1878.

Source : www.defense.gouv.fr