"De la viande froide".

De la viande froide au sens propre

J'aime beaucoup cette locution nominale en forme d'idiotisme alimentaire, qui désigne au sens figuré et dans le registre argotique : un cadavre.

De la viande froide au sens figuré

On dit par exemple : "Planquez-vous les gars, Riton le Stéphanois et sa bande se ramènent : va y avoir de la viande froide !".

 

12 façons de dire "Vouloir se faire bien voir".

"Faire le suceur" et "Lécher le cul" ou "Être un lèche-cul" relèvent du registre vulgaire.

"Cirer les pompes" et "Être un cire-pompes" appartiennent au registre argotique.

"Caresser dans le sens du poil", "Fayoter", "Jouer les fayots", "Être un lèche-bottes" ou "Lécher les bottes" relèvent du registre familier.

Et "Être obséquieux" ou "Être servile" du registre soutenu.

"Être en carafe" ou "Tomber en carafe" et "Être en rade" ou "Tomber en rade".

"Tomber en rade" ou "Tomber en carafe"

Ces différentes locutions verbales relèvent du registre argotique.

Et elles signifient : être en panne ou tomber en panne ; être dans l'impossibilité de continuer, ne pouvoir achever ce qu'on a commencé.

On dit par exemple : "J'ai dû appeler une dépanneuse : je suis tombé en carafe, juste après Orléans".

Ou : "On n'a pas pu imprimer tous les tracts samedi : la photocopieuse était en rade".

Source : www.cnrtl.fr

11 façons de désigner un homme dont on ignore ou dont on n’exprime pas le nom.

Un mec

"Un mec", "un gonze" et "un pékin" relèvent du registre argotique.

De même que "un keum", qui est du verlan.

"Un gazier" appartient au registre populaire ainsi qu'au registre désuet.

"Un type", "un gars" et "un gus" relèvent du registre familier.

De même que "un clampin", qui appartient également au registre désuet.

Tandis que "un individu" et "un quidam" appartiennent au langage courant.

16 façons de dire : "La nourriture".

De la nourriture

Une telle abondance de synonymes n'est naturellement guère surprenante au pays de la gastronomie.

"La boustifaille" et "La bectance" (ou "La becquetance"), "La bouftance" (ou "La bouffetance") relèvent du registre populaire.

Et "La bouffe", "La graille" et "La tortore" appartiennent au registre argotique.

"La cuistance" et "La mangeaille" relève du registre familier, ainsi qu'au registre désuet.

Un registre auquel appartient également "La provende".

"Les aliments", "Les produits alimentaires", "Les provisions",  "Les victuailles" ainsi que "Les vivres" relèvent du langage courant.

Et "La pitance" ou "Les mets" au registre soutenu.

"Comac" et "Comaco".

Ces deux adverbes français relèvent du registre argotique et du registre désuet.

Et ils signifient tous deux : comme ça.

De nos jours, les jeunes disent, en verlan : "Comas", "Ascom" ou "Sacom".

 

"Délatter" ou "Se délatter".

Ce verbe change de signification et de niveau de langue selon qu'il s'utilise à la forme pronominale ou non.

Il signifie en effet :

  • "Délatter" : ôter des lattes d'un toit, d'un plafond ou d'un parquet, dans le langage courant,

"Délatter" un parquet, c'est à dire : ôter des "lattes" ou "lames"

  • et "Se délatter" : ôter ses souliers ("lattes" en argot), se déchausser, dans le registre argotique.

"Se délatter" (enlever ses chaussures, en argot)

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Des chaussures".

"Les bracelets" ou "Les pinces".

"Des pinces" ou "Des bracelets", c'est à dire "des menottes, dans le registre argotique

Ces deux substantifs désignent, dans le registre argotique : les menottes, ces bracelets métalliques réunis par une chaîne, qui se fixent aux poignets d'un prisonnier.

On dit par exemple : "Malgré ses bracelets, Riton le balafré a réussi à se faire la malle".

Ou : "J'allais leur passer les pinces, quand un complice m'a assommé par derrière, chef".

Source : Le Robert

"Mater".

Ce verbe peut avoir différentes significations en fonction du registre dans lequel il est employé.

  • dans le langage courant, il signifie en effet :
    • au sens propre, aux échecs : mettre le roi adverse en position de mat, c'est à dire en échec (Échec !") et de telle façon qu'il ne puisse plus se déplacer sans se retrouver dans la même situation, ce qui met fin à la partie ("Échec et mat !"),

On dit par exemple : "Je suis certain que mon père va te mater en moins de cinq minutes !".

Mater, aux échecs

    • et au sens figuré : soumettre, éventuellement par la violence, un animal, un être humain, ou une collectivité qui manifeste - un peu trop - sa volonté d'indépendance ou qui se révolte ; les rendre définitivement docile ; les dompter.

On dit par exemple : "Le président espère mater frapidement cette révolte".

  • dans le registre désuet :
    • mortifier, affaiblir.

On dit par exemple : "Mater son corps par de fréquents jeûnes".

    • retenir, refouler, réfréner.

On dit par exemple : "Toute mon enfance, on a voulu mater mon imagination".

  • et, dans le registre argotique :
    • regarder attentivement.

On dit par exemple : "Mate un peu la grenouille !".

On dit par exemple : "Mate un peu la gonzesse !".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Regarder".

Sources : Le Robert, wiktionary.org et www.cnrtl.fr

"Envoyer aux pelotes".

Cette locution verbale relève du registre argotique et du registre désuet.

Et elle signifie : éconduire, renvoyer ou repousser (un solliciteur), ne pas accéder à la demande d'une personne ; l'envoyer promener (registre familier).

On dit par exemple : "Riton m'a envoyer aux pelottes quand j'i ai demandé une rallonge".

Elle nous vient de l'argot militaire, au sein duquel le mot "pelote" désignait le peloton disciplinaire ou de punition, qui regroupait les soldats punis et soumis à des corvées.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander mon article consacré à toutes les façons de dire "Envoyer balader" quelqu'un en français.

Sources : Le Robert, www.linternaute.fr et www.larousse.fr