"Avoir des cannes de serin".

"Avoir des cannes de serin" (© Bestimage)

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier appartient au registre argotique.

Et elle signifie tout simplement : avoir de longues jambes très maigres.

On dit par exemple : "Tu verrais la nouvelle copine de mon frangin : toute en longueur, avec des cannes de serin".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mes articles consacrés :

  • ainsi qu'aux locutions nominales "Être en jambes", "Être très en jambes" et "Être tout en jambes".

Ne dites pas : "Putain : j'ai paumé la caisse de ma frangine !" !

Mais : "Castatrophe : j'ai perdu la voiture de ma petite soeur !" (langage courant).

Ou : "Malédiction ! J'ai égaré l'automobile de ma soeur cadette" (registre soutenu).

Cela vous permettra de hausser votre niveau de langue, en passant du registre vulgaire et du registre argotique au langage courant et au registre soutenu.

"Balaise", "Balaize", "Balèse" ou "Balèze" et "Un balaise", "Un balaize", "Un balèse" ou "Un balèze".

Cet adjectif ou substantif masculin peut s'écrire de quatre façons différentes !

Appartenant au registre argotique, il signifie respectivement :

  • "Balaise", "Balaize", "Balèse" ou "Balèze" :
    • Pour une personne : fort, costaud, à la carrure imposante,

On dit par exemple : "Il est balaise le nouveau vigile à la sortie du magasin !".

    • ou : doué,

On dit par exemple : "Je connais un mec balèze en informatique".

    • Pour un objet ou une construction : dégageant une impression de puissance qui en impose,

On dit par exemple : "Les tours de ce château-fort sont vraiment balaizes".

    • et pour une question ou un exercice : difficile,

On dit par exemple : "Elle est balèse la dernière je trouve !".

  • et "Un balaise", "Un balaize", "Un balèse" ou "Un balèze" : une personne possèdant une force physique importante, bâtie en force, costaude.

On dit par exemple : "Le nouveau voisin de ma frangine est un balaise".

"Un balaise" ou "Un balèse" ou "Un balèze")

Sources : langue-francaise.tv5monde.com, www.linternaute.fr, wiktionary.org et www.cnrtl.fr

"Avoir des cannes".

Cette locution verbale polysémique peut avoir différentes significations en fonction du niveau de langue auquel on se situe.

Ainsi, "Avoir des cannes" signifie :

Une jeune femme, marchant avec des cannes anglaises
Une jeune femme, marchant avec des cannes anglaises
  • dans le langage courant, par ellipse : marcher avec des cannes anglaises, utiliser des cannes anglaises pour marcher.

On dit par exemple : "Ma fille se remet peu à peu de sa chute, mais elle a toujours des cannes".

  • ou, dans le registre argotique et dans le domaine du sport : être en forme, être en jambes (registre familier).

Ce qui sous-entend donc : être capable de courir vite. Ou longtemps.

On dit par exemple : "Attention : il faut se méfier de cet ailier car il a des cannes".

L'attaquant belge Eden Hazard "a des cannes" ("court vite" dans le registre argotique)
L'attaquant belge Eden Hazard "a des cannes" ("court vite" dans le registre argotique)

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mes articles consacrés à :

"Locdu" ou "Loquedu" et "Un locdu" ou "Un loquedu".

J'ai toujours beaucoup aimé ce mot étrange découvert lorsque j'étais enfant.

Il appartient au registre argotique et peut être, selon le contexte :

  • un adjectif ("Locdu" ou "Loquedu"), signifiant : un peu fou, bizarre, cinglé, timbré, toqué,

On dit par exemple : "Ce mec est vraiment locdu : il vient de manger un poisson rouge !".

Ou : "T'es loquedu mon pauvre : on pourra jamais rentrer !".

  • ou un substantif ("Un locdu" ou "Un loquedu"), désignant :
    • un individu misérable, méprisable, minable, tocard,

On dit par exemple : "Je suis tombé sur un locdu qui m'a renseigné tant bien que mal".

    • ou : un individu sournois et dangereux.

On dit par exemple : "Fais attention en sortant, j'ai repéré un loquedu qui attendait je ne sais quoi".

Source : www.cnrtl.fr

"Un mec".

Ce substantif masculin désigne selon le contexte :

  • de nos jours, dans le registre populaire :
    • un homme, un individu de sexe masculin ; un gars, un type,

On dit par exemple : "J'ai rencontré un mec sympa au boulot, avec lequel je suis allé voir au vél voir l'Ohème".

    • ou : un homme au sein d'un couple : compagnon, amant ou mari,

On dit par exemple : "Ma soeur est venu avec son nouveau mec".

  • et autrefois, dans le registre désuet et dans le registre argotique :
    • un homme du milieu, maquereau ou souteneur, gagnant sa vie en assurant la protection et en contrôlant une ou plusieurs prostituées.

On dit par exemple : "Attention : le mec de cette fille ne rigole pas et pèse 120 kilos. Toi qui ne dépasse pas les 55, tu devrais jouer la prudence et arrêter de lui demander si elle est atendue...".

    • ou : un chef, un patron, un homme fort, énergique, faisant figure de maître, semblant détenir le pouvoir.

On dit par exemple : "Il veut jouer au mec, mais c'est un locdu".

Sources : www.linteraute.fr, www.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Couler un bronze" ou "Mouler un bronze".

"Couler un bronze" ou "Mouler un bronze", c'est à dire déféquer ("faire caca")

Ces deux curieuses locutions verbales appartiennent au registre argotique.

Et elles signifient, au sens figuré : déféquer, expulser les matières fécales (registre soutenu), faire une crotte (langage courant), faire caca (registre familier).

Source : dictionnaire.sensagent.leparisien.fr

55 façons de dire "Bavarder".

Trois jeunes femmes bavardant et riant

"Bagouler", "Baver", "Jacter", "Jaspiller" et "Tailler une bavette" appartiennent au registre argotique.

Et "Baratiner" au registre populaire.

"Bavasser", "Blablater", "Causer", "Dégoiser", "Faire des cancans", "Faire la causette", "Jaspiner", "Papoter", "Parloter", "Piapiater", "Taper la causette", "Taper la discute" et "Tchatcher" relèvent du registre familier.

De même que "Clabauder", "Jaboter", "Jaser", "Lantiponner", "Potiner" et "Ragoter", qui relèvent également du registre désuet.

Ou "Babeler" qu'utilisent nos amis belges et "Babiner" qu'utilisaient nos amis québecois.

"Babiller", "Commérer", "Déblatérer", "Dire des frivolités", "Dire des futilités", "Discuter", "Échanger", "Échanger des banalités", "Échanger des propos", "Faire des commérages", "Palabrer", "Parler", "Parler de choses futiles", "Parler de la pluie et du beau temps", "Parler de tout et de rien", "Parler inutilement" ou "Parler pour ne rien dire" appartiennent au langage courant.

Ainsi que "Cailleter", "Cancaner", "Caqueter","Jacasser" et "Jaser", utilisés au sens figuré, puisqu'ils s'utilisent ordinairement à propos du cri des caillettes, canards, poules et pies.

Enfin, "Confabuler", "Converser", "Deviser", "Discourir", "Dissserter", "Pérorer", "S'entretenir" relèvent du registre soutenu.

"Sans débander".

J'aime beaucoup cette locution verbale du registre argotique.

Un tantinet machiste et phallocrate, elle signifie : continuellement, sans interruption, sans relâche, sans pause, sans s'arrêter, de façon ininterrompue, dans un seul effort, sans cesser d'être actif.

On dit par exemple : "Il m'arrive très régulièrement de travailler sur ce blogue 15 à 20 heures sans débander".

Source : www.expressio.fr et www.languefrancaise.net

"Prol" ou "Prolo" et "Un prol" ou "Un prolo".

Des ouvriers en mai 1968

Ces différents termes sont des apocopes du mot "Prolétaire" qui désigne :

  • originellement, dans l'Antiquité romaine : un citoyen de la dernière classe du peuple, ne payant pas d'impôt, et ne pouvant être utile à l'État que par sa descendance,
  • et, à l'époque contemporaine : un travailleur ouvrier, paysan ou employé ne vivant que des revenus de son travail (le salaire), par opposition au capitaliste qui vit des revenus du capital et au bourgeois qui vit de ses rentes.
Les prolos des années 2020 : des ouvriers d'entrepôt
Les prolos des années 2020 : des ouvriers d'entrepôt

"Prol" et "Prolo" sont ainsi des adjectifs qualifiant : ce qui est relatif au monde des prolétaires,

Et "Un prol" ou "Un prolo" sont des substantifs masculins désignant : un prolétaire.

Les deux mots "Prolo" et "Prol" appartiennent au registre argotique et au registre populaire.

  • Le chanteur français Renaud utilise régulièrement le mot "Prolo" dans ses chansons :
    • "C'est Jojo l'démago,
      Qu'a trahi les prolos" ("Jojo le démago", 1977),
    • "Il ira au baston,
      Comme le prolo va au charbon" ("Baston !", 1980),
    • "L'information pour ces mecs-là,
      C'est d'effrayer l'prolo l'bourgeois" ("J'ai raté télé-foot", 1981),
    • "Prolo ordinaire, peuple de Paris,
      Rouge-gorge est fier d'être né ici" ("Rouge-gorge", 1988),
    • "Ils sont une nouvelle classe,
      Après les bourges et les prolos" ("Les bobos", 2006).
  • Mais pas le mot "Prol", qui s'utilise exclusivement de façon péjorative.

On dit par exemple : "J'ai toujours trouvé très prol de dire aréoport ou infractus au lieu d'aéroport et infarctus".

Sources : Le Robert et wiktionary.org

"Des péniches".

Ce substantif féminin désigne :

  • dans le langage courant :
    • autrefois : de petites embarcations pontées et armées, à aviron et à voile, servant d'auxiliaire à un navire de guerre ou utilisée comme garde-côtes.
    • de longs bateaux de transport fluvial, à fond plat, également appelés "Barges" (substantif féminin) ou "Chalands" (substantif masculin).

J'en ai personnellement souvent et beaucoup vu, ayant vécu, entre ma 8e et ma 25e année (soit de 1969 à 1986), à Conflans-Sainte-Honorine (78), la capitale française de la batellerie, qui accueille chaque troisième week-end de juin, depuis 1960, le "Pardon national de la batellerie", également appelé "Grand pardon de la batellerie".

    • des bateaux militaires à fond plat, remorqués ou à moteur, également appelés "Barges" (substantif féminin) ou "Chalands" (substantif masculin), utilisés pour débarquer des troupes et du matériel sur les plages.

Une péniche de débarquement

Des soldats jaillissant d'une péniche de débarquement, sur une plage

Une péniche de débarquement, sur une plage

  • et dans le registre argotique : des chaussures trop grandes.

Des "péniches", c'est à dire : des chaussures beaucoup trop grandes (registre argotique)

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Des chaussures".

Source : www.cnrtl.fr