"Transformer en écumoire" ou "Transformer en passoire".

Ces deux locutions verbales très imagées du registre familier signifient "Cribler de balles ou de plomb", "Tuer par arme à feu au moyen d'un très grand nombre de balles ou cartouches".

"Ne pas casser des briques".

Cette expression du registre familier signifie "Ne rien avoir d'extraordinaire, de remarquable ; être très commun, à la limite de la médiocrité".

On dit par exemple : "Ma grande soeur a lu ta rédaction mais elle trouve que ça ne casse pas des briques !".

L'expression "Ne pas casser trois pattes à un canard" a la même signification.

"Tout va" et "À tout-va".

Ces deux locutions ont des significations radicalement différentes :

  • "Tout va !" est en effet une locution adjectivale en forme d'interjection utilisée dans les casinos par les banquiers ou croupiers afin d'indiquer que le montant de la mise n'est pas limité ou que tout l'argent laissé sur le tapis participe au coup qui va être joué.
  • tandis que "À tout-va" est :
    • une locution adjectivale du registre familier signifiant : immodéré, inconséquent.

On dit par exemple : "Je n'aurais jamais dû confier mon numéro de carte de crédit à mon mari : il l'utilise à tout-va !".

    • ou une locution adverbiale du registre familier signifiant : n'importe où, n'importe comment, sans limitation, imprudemment.

On dit par exemple : "Aux États-Unis d'Amérique les armes à feu se vendent à tout va !".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"De guingois" ou "De traviole".

J'aime beaucoup ces deux locutions adjectivales du registre familier, qui signifient toutes deux : de travers.

On dit ainsi : "Être de guingois" ou "Être de traviole" et "Marcher de guingois" ou "Marcher de traviole".

"Faire la bête à deux dos".

J'ai toujours trouvé amusante cette expression du registre familier qui signifie "copuler", "avoir des relations sexuelles".

"Un âne" ou "Un âne bâté".

Ce mot et cette locution nominale désignent, :

  • au sens propre, dans le langage courant :

Âne

    • un mammifère herbivore et ongulé appartenant à la famille des équidés,

Ânes bâtés

    • et un âne portant un "bât", cette selle pour les bêtes de somme sur laquelle on place leur charge.

Et que l'on retrouve dans la célèbre expression "Là où le bât blesse" ou "C'est là que le bât blesse").

  • et au sens figuré, dans les deux cas, dans le registre familier : un ignorant, un imbécile, un individu particulièrement bête, idiot.

Sur ce thème, je me permets de vous recommande la lecture de ma collection consacrée aux mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

"Tout bonnement".

Cette locution adverbiale du registre familier signifie, selon le contexte :

  • sans détour ni recherche, d'une manière directe,

Ou : "Je suis allé tout bonnement chez le fabricant, qui m'a donné toutes les informations que je souhaitais".

  • ou : naïvement, avec bonne foi et simplicité.

On dit par exemple : "Face à la police, le voleur a tout bonnement reconnu être l'auteur du cambriolage".

"Carrément !".

"Carrément" est un adverbe du langage courant signifiant, selon le contexte, :

  • D'aplomb, solidement, hardiment ("Se poser carrément sur ses jambes"),
  • Avec aplomb, franchise ; catégoriquement ("Nier carrément"),
  • Complètement (registre familier) ("Il est carrément stupide ce mec !").

Son utilisation comme synonyme familier de "Complètement" est aujourd'hui devenu un véritable tic de langage chez de nombreux djeun's, qui l'utilisent à longueur de journée.

Cela m'insupporte... carrément, car pas un jour ne passe désormais sans que je surprenne dans les transports en commun des échanges entre adolescents ou jeunes adultes du type :

- "Tu as vu le nouveau clip de Schmurtz ? Je le trouve trop beau !".

- "Carrément !".

Source : www.larousse.fr

Pourquoi dire : "Kiss kiss" ou "Cia Ciao" ?

Et pas, très simplement, : "Bisou, bisou" !

Je n'en puis plus de ces formules ridicules. Et au surplus étrangères.

Au moins la forme "Bisou, bisou" a-t-elle le mérite de demeurer française.

"Faire le métier de la grenouille".

Cette expression du registre familier signifie "Boire et baliller" ; ces deux activités constituant la double occupation des ivrogne.

"Un oeil au beurre noir".

Deux yeux au beurre noir

Fort heureusement, il ne s'agit pas d'un plat exotique originaire de contrées barbares, consistant à cuire un oeil au "beurre noir", mais du surnom donné - dans le registre familier - à un hématome sur l'oeil, qui empêche le plus souvent de voir à cause du gonflement de la paupière.

Cette jolie expression imagée ne manque naturellement pas d'interloquer les enfants ou les étrangers, puisqu'elle présente l'étonnante particularité d'être à la fois un idiotisme corporel ("Un oeil"), un idiotisme alimentaire ("au beurre") et un idiotisme chromatique ("noir.") !

On parle également de "Coquard" ou de "Gnon" ("Coup") dans le registre familier.