Mots, locutions et expressions du registre familier
Cette collection réunit l’ensemble de mes articles consacrés à ces mots, locutions et expressions du registre familier utilisés dans la vie de tous les jours, dans les conversations non formelles.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 1 472
Cette expression familière - qui se prononce le plus souvent, par ironie, "Avoir la tèchenique" -, s'utilise lorsque l'on souhaite souligner ou confirmer de façon amusante que l'on dispose en effet d'un certain savoir-faire... pour exécuter une tâche pas forcément très prestigieuse, du type : ouvrir un bocal ou mettre en marche un appareil; dont son interlocuteur n'avait par exemple pas trouvé l'interrupteur...
Bien qu'extrêmement courantes dans le langage parlé, les apocopes ne sont guère nombreuses lorsqu'il s'agit de désigner des espèces animales.
J'en ai néanmoins recensé douze.
Les deux premières ont disparu depuis belle lurette : le DINO (ou DINOsaure) et le DIPLO (ou DIPLOdocus).
Les autres relèvent des insectes, pour la COCC' (ou COCCinelle), des sauriens, pour le CROCO (ou CROCOdile), des poissons, pour le MASKI (ou MASKInaongé) des coraux, pour le CARKO (ou CARKOphyton) (Eh oui !) ou des mammifères, pour le CERCO (ou CERCOpithèque), le PHACO (ou PHACOchère) et le PIT (ou PITbull).
Les deux derniers enfin, sont des pachydermes, puisqu'il s'agit de l'HIPPO (ou HIPPOpotame) et du RHINO (ou RHINOcéros).
Car, rappelons-le : le MARSU (ou MARSUpilami), ce charmant marsupial originaire de Palombie, créé par le génial André Franquin en 1952 au sein des aventures de "Spirou et Fantasio", avant de connaître sa propre série, à partir de 1987, n'existe pas !
Et cela, même s'il est le seul animal imaginaire enregistré dans le « Zoological Record » de la très officielle « Zoological Society of London », à la suite du superbe canular du zoologiste belge Alain Quintart, qui leur avait adressé par plaisanterie, en 1992, une description scientifique du « Marsupilamus franquini ».
Ces deux locutions verbales typiquement marseillaises appartiennent au registre familier et font référence à une rue du 1er arrondissement de la ville, parallèle à la célèbre Canebière, allant du boulevard Dugommier au cours Belsunce, qui fut longtemps un haut-lieu de la prostitution.
Et elles signifient respectivement : aller aux putes (registre vulgaire) et faire le trottoir (registre argotique), se prostituer (langage courant).
Ce substantif féminin du registre familier peut constituer l'apocope de deux mots différents :
"une colocation" : location d’un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale et formalisée par la conclusion d’un contrat.
Autrement dit, concrètement : le fait d'occuper en commun un logement dont on se partage les coûts.
On dit par exemple : "Ma soeur va chercher une coloc à Paris (75), car les loyers sont trop élevés pour elle depuis qu'elle a divorcé".
Cette expression de "latin de cuisine" semble trouver son origine au XVIIe siècle chez les jésuites et désigne un mauvais latin ou un latin plus ou moins authentique.
Mais elle s'applique le plus souvent - et ici-même - à une sorte d'imitation de latin à but humoristique, n'ayant souvent que quelques lointaines sonorités communes avec la langue de Cicéron et la langue de Virgile.
Voici un exemple de ce que cela peut donner :
"Merdum ! J'étais venu directo avec mon frangibus,pedibus cum jambis, et tout ça pour tomber sur ungrossiumpédant à souhait.
Grosso merdo, ce crétin se moquait du vulgum pecuscomme de l'an 40, alors qu'avec sa coupe rasibus et ses vêtements démodés il ne ressemblait vraiment à rien.
Mais motus ! Car primo cet olibrius était d'une rare susceptibilité. Deuzio, nous pouvions avoir besoin de lui dans un proche avenir. Et troizio on n'est jamais trop prudent".
autrefois, un chevalier errant se faisant un devoir de secourir et de venger les victimes de l’injustice ou de la violence (registre désuet),
et de nos jours, de façon ironique, dans le registre familier : un individu prétendant réparer les injustices ; ayant la manie de vouloir réformer, corriger les autres.
On dit par exemple : "En rédigeant J'aime les mots, dans lequel je m'efforce de combattre l'utilisation des anglicismes ou la dégénerescence de notre niveau de langue, je sais bien que l'on risque de traiter de redresseur de torts" !
Ces deux expressions du registre familier possèdent des significations très différentes :
"Se tirer une balle" est en effet une locution verbale signifiant, par ellipse de "Se tirer une balle dans la tête" : se suicider.
On dit par exemple : "Si je ne décroche pas ce marché je n'ai plus qu'à me tirer une balle".
tandis que "Se tirer une balle dans le pied" est une locution verbale en forme d'idiotisme corporel signifiant, au sens figuré : faire quelque chose allant à l’encontre de son propre intérêt, se faire du tort, s'empêcher de réussir.
On dit par exemple : "Je pense qu'en agissant ainsi tu ne fais que te tirer une balle dans le pied".
Elle a une origine militaire directe, puisqu'elle fait référence aux soldats qui, désirant quitter le front se blessaient parfois volontairement pour être évacués.
Se tirer une balle dans le pied provoquait une incapacité à se déplacer et par conséquent suffisait à se faire rapatrier pour blessure de guerre. Et comme le pied est la partie du corps la plus éloignée du coeur, le risque de séquelles majeures était considéré comme moindre.
J'aime beaucoup cette expression du registre familier, qui signifie : n'y compte pas, n'espère pas obtenir quoi que ce soit, tu peux toujours courir, il n’y a aucune chance que cela se produise.
Elle a été popularisée au XIXe siècle par l'écrivain français Émile Debraux, dans son "Voyage à Sainte-Pélagie" (1823), à partir de la formule "Compte là-dessus", qui date du XVIIIe siècle et signifie ironiquement "Ne compte pas sur moi".
La partie finale "Et boit de l'eau fraîche" ou sa variante "Et bois de l'eau claire !" a semble-t-il été ajoutée, en relation avec l'expression "Vivre d'amour et d'eau fraîche".
Source : www.linternaute.fr, wiktionary.org et www.expressions-francaises.fr