Mais : "ÉperdUment" !
Sans "e".
Un étonnant voyage au pays de la langue française.
Pour apprendre en s'amusant et se coucher plus cultivé qu'on ne s'est levé.
Cette collection rassemble des mots, locutions et expression relevant le plus souvent d’un registre soutenu, dont j’apprécie la sonorité et la pertinence et que je trouve très insuffisamment utilisés.
Je vous en propose une brève définition, aussi claire que possible, du ou des principaux sens. Libre à vous de consulter par ailleurs des outils ou ouvrages plus spécialisés si vous souhaitez en savoir davantage.
Souvent qualifiés dans les différents dictionnaires de « désuets », « littéraires » ou « vieillis », on a malheureusement de moins en moins tendance à les entendre dans les différents médias audiovisuels ou fictions télévisées ou cinématographiques actuelles ; et donc à utiliser nous-mêmes.
Ils sont naturellement, pour l’essentiel, connus de nombre d’entre vous, dès lors qu’ils viennent lire un site comme celui-ci. Surtout, du moins, s’ils ont, tout comme moi, dépassé la cinquantaine. Mais je gage qu’une bonne partie de mes lecteurs ne les connait pas toujours ; qu’il s’agisse des jeunes français ou francophones, et, plus encore, des 52 millions d’apprenants de FLE (Français langue Etrangère).
Dans tous les cas, il ne tient qu’à vous de ne pas laisser ces mots disparaître peu à peu. Comme je me suis personnellement toujours efforcé de le faire, vous pouvez, vous aussi, vous les réapproprier et les faire vivre ou revivre au quotidien. Pourquoi se contenter d’un niveau de langage familier, vulgaire ou argotique quand tant de si jolis mots sont à notre disposition ? Améliorer notre niveau de langage est une simple question d’habitude et de pratique : il ne tient qu’à nous de commencer et d’essayer de nous y tenir, jour après jour !
Cela ne coûte strictement rien et peut néanmoins, à notre modeste échelle, contribuer au maintien et à la conservation d’une langue riche et variée.
Alors, avec moi, chers lecteurs, tous ensemble, criez bien fort : « Halte à la médiocrité et au renoncement » ! « Fi du ringardisme et de la désuétude » !
Mais : "ÉperdUment" !
Sans "e".
J'aime assez ces deux locutions verbales du registre désuet qui signifient :
On dit par exemple : "Ne le prenez pas en mauvaise part, mais ce n'est pas là votre meilleur roman !".
On dit par exemple : "Je suis désolé, cher ami, d'avoir mal compris votre propos, mais admettez que ce verbe peut se prendre en mauvaise part".
Elles existent également sous la forme inverse : "Prendre en bonne part" ou "Se prendre en bonne part".
Source : wiktionary.org
J'aime beaucoup cette locution verbale du langage soutenu signifiant :
On dit par exemple : "Je me perds en conjectures pour comprendre l'usage inconsidéré des anglicismes que font tout aussi bien nos publicitaires, que nos gestionnaires, nos journalistes ou nos hommes politiques".
On dit par exemple : "Se perdre en conjectures dans cette affaire, comme vous le faites actuellement, me semble contre-productif et intellectuellement stérile. Cessez donc de vous poser autant de questions inutiles !".
Sources : www.linternaute.fr, bdl.oqlf.gouv.qc.ca et wiktionary.org
J'affectionne particulièrement cet adjectif désuet du registre soutenu, qui qualifie :
On dit par exemple : "La façon dont le président Mitterrand entretenait l'ensemble de ses nombreux réseaux lui a toujours garanti de pouvoir compter sur de nombreux affidés".
On dit par exemple : "À mes yeux, le ministre de l'Intérieur n'est souvent - dans notre pays, sous la Cinquième République - qu'un affidé du président de la République".
Le terme remonte au Moyen Âge, puisque l'affidé était alors celui qui, sans pour autant être devenu son vassal, avait prêté à un seigneur le serment d'affidation pour en obtenir aide et assistance.
Source : www.cnrtl.fr
J'aime assez cette jolie expression du langage courant signifiant, au sens figuré :
On dit par exemple : "J'ai eu toutes les peines du monde à trouver une place dans le quartier".
Ou : "L'équipe de France a eu toutes les peines du monde à inscrire le but libérateur".
On dit par exemple : "Le président de la république aura toutes les peines du monde a expliquer qu'il n'est pas de droite".
Ou : "Tu risques d'avoir toutes les peines du monde à trouver une place, car je crois que tous les billets ont déjà été vendus".
Sources : wiktionary.org et www.languefrancaise.net
J'aime beaucoup cet adjectif du registre soutenu dont les mauvaises langues diront qu'il me va comme gant.
"Acariâtre" signifie : manifestant son constant mécontentement par une humeur hargneuse et déplaisante ; d'un caractère désagréable, d'une humeur difficile ; grincheux, voire querelleur.
Ce dont on effet me soupçonner, au vu du nombre d'articles que je consacre aux propos ayant le don de m'exaspérer.
Mais qui, au fond, ne correspond nullement, je crois, à ma véritable personnalité.
Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr
J'aime beaucoup ce joli petit adjectif et ces deux locutions adjectivales du registre soutenu signifiant respectivement :
On dit par exemple : "Je suis enclin à penser que la médiocrité de la création artistique actuelle ne fera qu'empirer".
On dit par exemple : "Je ne suis malheureusement guère enclin à pratiquer la moindre activité sportive".
Source : www.larousse.fr
J'aime bien cette locution verbale du langage courant - que l'on prononce for-te-afer, avec la liaison - et qui signifie : avoir (ou avoir eu) des difficultés, des démêlés.
On dit par exemple : "Ce personnage a eu fort affaire avec la justice il me semble".
Ou : "Tu risques d'avoir fort affaire avec de telles fréquentations".
Source : www.stella.atilf.fr
Ce verbe polysémique du registre soutenu signifie, selon le contexte :
On dit par exemple : De ces témoignages on ne peut arguer que l'accusé est coupable.
On dit par exemple : "La défense argue ce courrier d'être un faux".
On dit par exemple : "Arguant que la maladie à coronavirus 2019 ne pouvait être prévue, le gouvernement se considère comme affranchi de toute responsabilité".
On dit par exemple : "Les documents fournis par notre concurrent arguent malheureusement en sa faveur".
Attention : le "u" se prononce, comme dans les mots "Argument" ou "Argutie", car il fait partie intégrante du radical, comme pour les verbes "Huer" ou "Tuer".
On dit donc "ar-gu-é" ou "ar-gu-an".
Sources : wikipedia.org, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr
Ce joli petit mot désigne : une idée ou une envie extravagante ou capricieuse, généralement soudaine et passagère, parfois déraisonnable ; un caprice, une fantaisie, une folie.
On dit par exemple : "Mon oncle avait souvent des lubies, comme par exemple d'aller se baigner en pleine nuit".
Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr
J'adore ces locutions nominales du registre désuet désignant une ou des personnes malfaisantes, dénuées de toute valeur morale, ne méritant aucune considération ; abjectes, méprisables.
Naturellement, elles sont essentiellement employées, de nos jours, au second degré, à des fins purement humoristiques.
J'aime beaucoup ces jolis mots du registre soutenu, qui signifient respectivement :
On dit par exemple : "J'ai eu toutes les peines du monde à interrompre mon interlocuteur tellement il était volubile !".
Ce qui est par exemple le cas de la glycine :
Mais également du houblon :
Ou encore du liseron :
On dit par exemple : "La volubilité de ma concierge n'est malheureusement pas sa qualité première".
Source : www.larousse.fr
J'aime beaucoup ce joli verbe du langage courant que je ne lis ou n'entends malheureusement plus guère.
Il signifie :
"Houspiller" vient en effet de l'ancien français "Houcepignier", construit par juxtaposition des verbes "Housser" (battre avec un balai de houx : ouille, ouille, ouille !) et "Pignier" (peigner).
On dit par exemple : "Le voleur s'est fait houspiller par la foule : je n'aurais pas voulu être à sa place !".
On dit par exemple : "J'invite les lecteurs de J'aime les mots à me houspiller lorsqu'ils trouvent des fautes dans mes articles".
Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr
Mais : "ÇÀ et là" !
Avec un "à".
Cette jolie locution adverbiale signifie : "Ici et là", "Par-ci par-là", "Un peu partout", "À droite à gauche".
On dit par exemple : "Certains hommes laissent traîner leurs vêtements sales çà et là".
Source : wiktionary.org
Ce joli verbe du langage courant signifie : éprouver un attachement subit, un engouement vif et parfois excessif pour quelque chose ou pour quelqu'un ; s'éprendre, s'amouracher, s'engouer.
On dit par exemple : "Il y a belle lurette que je ne me suis pas entiché d'une femme".
Source : www.larousse.fr