"Un VRP".

Un VRP (Voyageur Représentant Placier) démarchant une jeune femme à son domicile

Curieusement, on utilise souvent ce sigle sans même connaître sa signification de "Voyageur Représentant Placier".

Un VRP est un intermédiaire salarié chargé de distribuer les produits d'une (VRP "monocarte") ou plusieurs entreprises (VRP "multicarte").

Il s'agit d'un vendeur ou représentant itinérant dont la fonction est exclusivement commerciale, ses principales tâches consistant à prospecter les clients et prendre des commandes.

Sources : www.editions-tissot.fr, fiches-pratiques.chefdentreprise.com, www.dictionnaire-juridique.com et wiktionary.org

Pourquoi dire : "Au black", "Du black", "Faire du black", "Le black" ou "Le travail au black" ?

Et pas simplement : "Au noir", "Du noir", "Faire du noir", "Le noir" et "Le travail au noir" !

De peur de prononcer le mot "noir" ? Ou par snobisme ?

En anglais ou en français, ces mots ou locutions relèvent du registre populaire.

Et ils signifient ou désignent respectivement :

  • "Au black" ou "Au noir" : non déclaré, effectué illégalement,
  • "Du black" ou "Du noir" :
    • la partie de son travail ou de son activité non déclarés, effectués illégalement,
    • ou : l'argent que l'on en retire,
  • "Faire du black" ou "Faire du noir" : ne pas déclarer tout ou partie de son travail ou de son activité,
  • "Le black" ou "Le noir" :
    • la partie de son travail ou de son activité non déclarés, effectués illégalement,
    • ou : l'argent que l'on en retire,
  • et "Le travail au black" : le travail non déclaré, effectué illégalement.

Source : wiktionary.org

Ne dites pas : "Faire une remise" !

Mais, selon le contexte :

  • "ACCORDER une remise", "CONSENTIR une remise" ou "OCTROYER une remise",
  •  ou : "BÂTIR une remise" ou "CONSTRUIRE une remise".

Le mot "Remise" est en effet un substantif féminin polysémique pouvant avoir de nombreuses significations.

 

"Une remise".

"Une remise" est un substantif féminin polysémique du langage courant signifiant, selon le contexte :

  • l'action de mettre quelque chose à sa place antérieure ou dans son état antérieur (la "remise d'un meuble à sa place" ou la "remise en état d'un bâtiment"),
  • l'action de mettre quelque chose en la possession de quelqu'un (la "remise d'un document" ou la "remise d'un colis"),
  • l'action de remettre, de renvoyer à une date ultérieure l'exécution ou l'accomplissement de quelque chose (la "remise à plus tard d'une cérémonie"),
  • dans le domaine du sport : l'action succédant à la mise hors des limites du terrain du ballon et redonnant aux joueurs la possibilité de s'en servir (la "remise en jeu"),
  • dans le domaine du commerce : une diminution de prix accordée sur un achat par un commerçant ou consentie par un fournisseur à un vendeur.

La remise est une réduction commerciale habituelle accordée en fonction des quantités achetées, dans le cadre d'une opération promotionnelle ou suivant la qualité du client (un "remise commerciale"),

Une étiquette bleue de forme circulaire, annonçant une remise commerciale de -30%

  • dans le domaine de la chasse : un couvert bas et peu étendu destiné à servir de retraite au gibier.

Celui-ci s'y "remet" (s'arrête, se pose) lorsqu'on l'a fait "lever"

  • un lieu couvert où l'on met à l'abri des véhicules, des engins, des matériels divers,

Une remise de jardin (ou abri de jardin) en bois abritant deux bicyclettes

  • dans le domaine juridique et fiscal : un dégrèvement d'un impôt, d'une pénalité ou d'un débet sur demande gracieuse,
  • ou enfin, dans le domaine des jeux :
    • un avantage que le joueur le plus fort accorde au plus faible afin d'égaliser la partie,
    • ou : une amende que l'on paie dans différents jeux.

Vous pouvez également lire mon article consacré aux appellations "Une voiture de petite remise" et "Une voiture de grande remise".

Sources : Le robert et www.larousse.fr

Pourquoi dire : "Le click and collect" ?

Promotion Carrefour France pour le "Click and collect"

Comme la plupart des enseignes ne cessent lamentablement de le faire, dans notre pays, depuis le premier confinement du printemps 2020, lié à la maladie à coronavirus 2019.

Et pas simplement : "Le CLIQUER ET EMPORTER" ou "Le COMMANDER ET RETIRER" !

Également appelé "Check and reserve" ("Vérifier et réserver") ou "Click and pick up" ("Cliquer et enlever"), ce mode de vente permet en effet au client de passer dans un magasin emporter les produits commandés en ligne et disponibles localement.

 

 

Pourquoi dire : "Un trader", "Du trading" ou "Faire du trading" ?

Et pas : "Un négociant", "Du négoce" et "Négocier" !

On n'écrit pas : "Des soldes exceptionnelles", "Des soldes folles", "Des soldes intéressantes", "Des soldes monstrueuses", "Des soldes réelles" ni "Des vraies soldes" !

Affiches "Soldes" (Photo prise le 7 janvier 2015/ REUTERS/Vincent Kessler)

Mais : "Des soldes exceptionneLS", "Des soldes foUS", "Des soldes intéressanTS", "Des soldes monstrueUX", "Des soldes réeLS" et "Des vraiS soldes" !

Car le mot "Soldes" est un substantif... masculin.

"24h/24", "7j/7", "365j/365", "24/7" et "24/7/365".

Ces cinq abréviations sont notamment utilisées afin de signaler les horaires et jours d'ouverture ou de fonctionnement d'un magasin, d'une structure ou d'un service.

Elles signifient toutes "Sans interruption", mais plus précisément :

  • "24h/24" : 24 heures sur 24, autrement dit "Jour et nuit".

On dit par exemple : "Notre structure est opérationnelle 24h/24".

  • "7j/7" : sept jours sur sept, autrement dit "Tous les jours de la semaine, du lundi au dimanche".

On dit par exemple : "Le magasin est ouvert 7j/7".

  • "365j/365" : 365 jours sur 365, autrement dit : "Tous les jours de l'année du premier janvier au 31 décembre".

On dit par exemple : "De nos jours, la plupart des chaînes de télévision émettent 365j/365".

  • "24/7" : 24 heures sur 24, sept jours sur sept, autrement dit : "Jour et nuit, tous les jours de la semaine, du lundi au dimanche".

On dit par exemple : "Certains services de la police nationale travaillent 24/7".

  • et "24/7/365" : 24 heures sur 24, sept jours sur sept et 365 sur 365, autrement dit : "Jour et nuit, tous les jours de la semaine, du lundi au dimanche et tous les jours de l'année du premier janvier au 31 décembre".

On dit par exemple : "L'armée française est opérationnelle 24/7/365".

Depuis le tournant du XXIe siècle, on dit également "H24".

Pourquoi dire : "Petfood" ?

Un chat et un chien se pourléchant les babines devant un écuelle de croquettes

Et pas, tout simplement, : "Aliments pour animaux domestiques" !

Un rayon "petfood" c'est à dire d'aliments pour animaux domestiques
Un rayon d'aliments pour animaux domestiques

C'est en effet, je vous le concède, sensiblement plus long... mais il s'agit de français et non d'un mot anglophone appartenant au vocabulaire et au jargon de la mercatique, de la publicité et de la communication. Ainsi qu'au vocabulaire et au jargon de la distribution et du commerce.

Le marché des aliments pour animaux domestiques ("petfood") en France
Le marché des aliments pour animaux domestiques en France

Pourquoi dire : "Un drive" ?

Alors qu'existent les locutions "Service au volant" ou "Point-retrait" !

Comme c'est souvent le cas, ce type de service est d'abord apparu aux États-Unis d'Amérique, où les clients pouvaient, dès la fin des années 1940, commander et récupérer leurs commandes depuis leur véhicule dans différents types de magasin : restaurants, pharmacies ou banques notamment.

Il s'est ensuite largement développé en Amérique du Nord, puis répandu dans le reste du monde, notamment en Europe, dans les années 1980, dans le domaine de la restauration rapide.

Avant de s'appliquer, depuis le début du XXe siècle, à la vente de produits alimentaires et de grande consommation, en permettant au consommateur de retirer sa commande sans entrer dans un magasin. Il lui suffit pour cela, après avoir passé commande sur un site internet, de se rendre dans un point-relais, où il peut charger ses courses dans son véhicule.

Le spectaculaire essor des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) a permis un fulgurant développement de cette forme de commerce dans notre pays, en particulier en ce qui concerne la consommation alimentaire.

À l'automne 2017, on estimait ainsi à environ 7% la part de marché occupée par les 5 100 points-relais français.

"Une marque-ombrelle", "Une marque mère", "Une marque fille" et "Une marque éponyme".

Une "marque ombrelle" est une marque unique utilisée simultanément pour commercialiser un ensemble de produits ou services hétérogènes appartenant à des catégories différentes.

Les marques ombrelles sont notamment très utilisées dans le domaine de l'alimentaire, où elles peuvent être utilisées à l'échelle d'un groupe (Danone, L'oréal, Nestlé) ou au niveau d'une gamme (Haribo, Lu).

L'utilisation d'une marque ombrelle permet de faire bénéficier l'ensemble des produits "abrités" de la notoriété et de l'image de la marque ombrelle, ce qui permet éventuellement de limiter les coûts de communication publicitaire.

Lorsqu'une marque ombrelle est étroitement associée à une marque produit, on parle généralement de "marque fille" et de "marque mère".

  • "Une marque fille" est une marque de produit ou de ligne de produits utilisée en complément d'une marque mère qui lui sert de caution.

"CARenSAC", "Dragibus" et "Tagada" sont par exemple des marques filles de Haribo.

  • "Une marque mère" est une "marque ombrelle" utilisée en complément d'une "marque fille". Danone ou Nestlé sont ainsi des marques mères chapeautant un grand nombre de marques filles dans le domaine de l'alimentaire.
  • Dans certains cas, la marque mère est également "marque éponyme", c'est à dire ayant donné une partie de son nom à un marque dérivée.

Ainsi, Danone est-elle la marque éponyme des marques dérivées "Danacol" ou "Danao". Ou Nestlé celle de "Nesquick" ou "Nescafé".

La filiation marque mère/marque fille est d'ailleurs souvent affirmée dans le discours publicitaire avec des mentions du genre "Prince de Lu" ou "Paniers de Yoplait".

Les couples de marques "mères/filles" sont surtout utilisés dans l'industrie alimentaire ("Paniers" de Yoplait ou "Apéricube" de La vache qui rit) mais se rencontrent également dans le domaine des enseignes de distribution, afin de décliner les différents formats de magasin (Carrefour "City", "Carrefour "Contact", Carrefour "Drive", Carrefour "Express", Carrefour "Market", Carrefour "Montagne")

Avoir recours à une stratégie de marque ombrelle est une stratégie dite "à la japonaise" parce qu’il s'agissait à l’origine de la stratégie adoptée par les sociétés japonaises telles que Honda (motos, autos, tondeuses à gazon) ou Yamaha (motos, pianos, guitares).

Au contraire de la stratégie de "marque produit", également appelée "stratégie à l'américaine", car utilisée par les lessiviers états-uniens tels que Procter & Gamble.

Sources : www.definitions-marketing.com et www.marketing-etudiant.fr