"Ex aequo", "Un ex aequo" et "Des ex aequo".

"Ex aequo" est une locution latine couramment utilisée en français, en particulier dans le domaine sportif.

  • Il s'agit principalement d'une locution adverbiale invariable signifiant : à égalité, avec le même rang dans un classement.

On dit par exemple : "Les deux équipes sont actuellement ex aequo, avec 42 points".

Ou : "Le film est troisième ex aequo au classement du nombre d'entrées".

  • Mais il peut également s'agir d'un substantif masculin ou féminin invariable désignant : une personne ayant obtenu le même rang qu'une autre. Ou, au pluriel : des personnes ayant obtenu le même rang.

On dit par exemple : "L'ex aequo allemand lauréat du Prix cette année n'a pas pu rester pour la cérémonie officielle".

ou : "Les deux ex aequo arrivés en tête du classement ont été félicités par le jury".

Source : wiktionary.org et www.larousse.fr

On ne dit pas : "Un joueur d'impact" !

Mais : "Un JOUEUR DÉCISIF" !

La locution nominale "Joueur d'impact" est en effet une traduction fautive de l'anglais "Impact-player", un vocable venu du jargon du rugby et désignant un joueur qui, entré en cours de jeu, bénéficie d'une plus grande fraîcheur physique et d'une meilleure tonicité que ses adversaires.

Source : www.linternaute.fr

"Les abdominaux" ou "Les abdos".

Les muscles abdominaux

Ces deux appellations désignent dans le langage courant (et dans le registre familier pour l'apocope "Abdos") :

Des abdominaux en "tablette de chocolat"

  • au sens propre : les muscles abdominaux ou muscles de la paroi abdominale antéro-latérale.

Il s'agit des muscles squelettiques constituant la paroi antérolatérale de l'abdomen, s’étendant du thorax jusqu’au bord supérieur du bassin.

Ils sont au nombre de quatre paires, disposées symétriquement :

    • le droit (anciennement appelé grand droit),
    • l'oblique externe (anciennement appelé grand oblique),
    • l'oblique interne (anciennement appelé petit oblique),
    • et le transverse.

Ils permettent d’effectuer des mouvements de rotation et d’inclinaison. Et ils jouent un rôle très important dans l’équilibre du bassin, la posture, la statique de la colonne vertébrale, ainsi que dans l’expiration forcée et la toux, en antagonisme direct avec le diaphragme, en refoulant le contenu abdominal.

Un homme pratiquant un exercice de gainageUne femme pratiquant un exercice de gainage

  • et par extension : les exercices physiques permettant de développer et faire ressortir les muscles abdominaux.

Travailler les muscles abdominaux afin d'augmenter leur masse musculaire se fait, grâce à des exercices de musculation, ou "gainage", tels que les redressements du buste ("crunch"), le pédalo, la planche ou encore le travail avec une roue. Et de manière générale : tout exercice visant à garder le corps droit ou à amener le bas du corps vers sa partie supérieure.

Un travail de musculation déséquilibré en faveur des muscles les plus apparents (les droits) peut cependant entraîner des lésions. La pression exercée sur l'ensemble mou des viscères se transmet en effet à des muscles moins fortement sollicités, notamment le transverse et le périnée. Aussi un effort peut-il ainsi causer une hernie abdominale ou un prolapsus génital ou anal. Raison pour laquelle j'ai décidé de ne prendre aucun risque et de ne surtout pas travailler mes abdominaux !

Source : wikipedia.

Pourquoi dire : "Un joueur de money time" ou "Entrer dans le money time" ?

Et pas par exemple :

  • "Un joueur capable d'arracher la victoire", "Un joueur capable d'apporter les points importants de la rencontre", "Un joueur clé dans les moments décisifs" ou "Un joueur clé en toute fin de rencontre" ?
  • et : "Aborder les instants décisifs de la rencontre", "Approcher de la fin de la rencontre", "Assister aux points les plus importants de la rencontre", "Entrer dans la période qui rapporte gros" ou "Parvenir au moment où tout se joue " ?

L'expression "Moneytime", "Money-time" ou "Money time" est en effet une formule qui n'a jamais existé en anglais !

Source : www.academie.francaise.fr

Évitons de dire : "Avoir le meilleur sur" ou "Prendre le meilleur sur" !

Comme ne cessent malheureusement de le faire les commentateurs sportifs ou politiques français, car ces deux  expressions sont de simples calques de l’anglais "To get the better of someone".

Mais disons plutôt, selon le contexte :

  • "Avoir l'avantage sur" (quelqu'un),
  • "Avoir raison de (quelque chose ou quelqu’un)",
  • "Battre" (quelqu'un),
  • "Dominer" (quelque chose ou quelqu’un)",
  • "Gagner la confrontation avec (quelqu'un)",
  • "L'emporter sur (quelque chose ou quelqu’un)",
  • Prendre le dessus sur (quelque chose ou quelqu’un)",
  • "Prendre le dessus dans (une rencontre, une partie, une manche)",
  • "Triompher de (quelque chose ou quelqu’un)",
  • ou : "Vaincre" (quelque chose ou quelqu’un) !

Sources : www.btb.termiumplus.gc.ca et dictionnaire.sensagent.leparisien.fr

Pourquoi dire : "Le moneytime", "Le money-time" ou "Le money time" ?

Et pas par exemple : "La période qui rapporte gros", "Le moment où tout se joue ", "La toute fin de la rencontre", "Les points importants de la rencontre" ou "Les instants décisifs de la rencontre"

ll s'agit en effet, en basket-ball ou en handball, de  la période durant laquelle la possession du ballon devient cruciale et où les joueurs vedettes sont censés faire des prouesses. C'est à dire essentiellement des dernières minutes de jeu ou parfois du dernier quart-temps, où chaque passe réussie, chaque panier ou but marqué peut être décisif pour passer définitivement devant l'équipe adverse.

Mais surtout : cette expression n'existe même pas en anglais !

Elle a été introduite en France par le commentateur sportif franco-états-unien George Eddy, au cours des années 1980, lorsqu'il commentait les rencontres de basket-ball de la NBA, pour les chaînes de télévision françaises Canal plus et Eurosport, à partir du 05 mars 1985.

Et cela, sans doute en référence au célèbre adage "Time is money" ("Le temps c'est de l'argent").

Elle s’est ensuite, hélas, étendue au tennis et au football, où l'on a notamment commencé à l'employer à propos du "but en or", qui arrêtait net les prolongations.

Sources : wikipedia.org et www.academie.francaise.fr

"Stratosphérique".

Un ballon stratosphérique

Cet adjectif du langage courant qualifie :

  • au sens propre : ce qui est propre à la stratosphère (une "couche stratosphérique"), sert à l'explorer ou permet d'y naviguer (une "fusée stratosphérique") ou encore ce qui y a lieu (un "expérience stratosphérique") ; la stratosphère étant la couche de l'atmosphère située entre la troposphère (6 à 17 km d'altitude) et la mésosphère (50 km d'altitude),
Les différentes couches de l'atmosphère
Les différentes couches de l'atmosphère

Les différentes couches de l'atmosphère

  • et au sens figuré : ce qui est très élevé.

On dit par exemple : "Un niveau stratosphérique","Un prix stratosphérique" ou "Un taux d'intérêt stratosphérique".

Les journalistes et commentateurs sportifs usent et abusent de cette acception, en nous expliquant régulièrement que tel ou tel joueur, auteur d'une excellente prestation "a été stratosphérique" ou "est stratosphérique", par ellipse de "a joué à un niveau stratosphérique" ou "joue à un niveau straosphérique"

Sources : www.larousse.fr, Le Robert et www.cnrtl.fr

"Un compte à rebours".

Cette locution nominale masculine désigne un décompte du temps restant avant un événement donné.

Il peut s'agir par exemple :

  • du nombre de jours restants avant un événement tel que les Jeux Olympiques ou un scrutin électoral,
  • du nombre de minustes restantes avant l'annonce des estimations d'un scrutin électoral ou du passage au 1er janvier de l'année suivante,
  • ou du nombre de secondes restantes avant le déclenchement d'une explosion, le départ d'une course ou le lancement d'une fusée.

Pourquoi dire : "Scorer" et "Le score" ?

Et pas, simplement, : "Marquer" et "La marque" !

"Être carbonisé" ou - par apocope - "Être carbo".

Cette locution verbale polysémique signifie, selon le contexte :

  • au sens propre :
    • transformé en charbon, pour une matière organique,

On dit par exemple : "Tout cet énorme tas de bois va être carbonnisé par le charbonnier, afin de fabriquer du charbon de bois".

Fabrication de charbon de bois par un charbonnier
Fabrication de charbon de bois par un charbonnier
    • détruit après un incendie.

On dit par exemple : "Après avoir été la proie des flammes deuxx heures durant, l'entrepôt était complètement carbonisé".

Un entrepôt carbonisé
Un entrepôt carbonisé
    • rôti à l'excès, pour un plat.

On dit par exemple : "J'ai oubli mon gigot au four dimanche midi : il était carbonisé".

Des poivrons farcis carbonisés
Des poivrons farcis carbonisés
    • ou : brûlé superficiellement, afin de l'empêcher de pourrir, pour un pieu destiné à être enfoncé en terre,
Carbonisation de pointes de pieux
Carbonisation de pointes de pieux
Des pieux aux pointes carbonisées
Des pieux aux pointes carbonisées
  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • être démasqué, percé à jour, découvert, repéré.

On dit également : "Être cramé" ou "Être grillé".

    • ou dans le domaine sportif : être épuisé, à bout de forces.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être épuisé".

Un athlète carbonisé, à Doha (Qatar), lors des 17e championnats du monde d'athlétisme, à l'automne 2019 (© Mustafa Abumunes)
Un athlète carbonisé, à Doha (Qatar), lors des 17e championnats du monde d'athlétisme, à l'automne 2019 (© Mustafa Abumunes)

Sources : www.cnrtl.fr et www.languefrancaise.net

 

"Un tifoso" et "Des tifosi" ou "Des tifosis".

Des supporters italiens enthousiastes ou "Tifosi"

Ce mot italien dérivé du verbe italien "Tifare" ("Encourager") désigne les supporteurs.

Il est utilisé en français dans le domaine du sport pour qualifier les supporteurs :

  • des clubs italiens, notamment dans le domaine du football,
  • de l'équipe Ferrari, en Formule 1,
Des supporters italiens de Ferrari ou "Tifosi"
Des supporters italiens de l'équipe Ferrari ou "Tifosi(s)"
  • des coureurs cyclistes italiens,
  • de l'équipe nationale italienne, de football et de rugby à XV, principalement.

Source : wiktionary.org