203e pays ou territoire, ce 3 juin 2021, pour J'aime les mots, avec un premier lecteur en Somalie !

La république fédérale de Somalie est un pays situé à l'extrémité orientale de la Corne de l'Afrique.

Ancienne colonie britannique et italienne, son indépendance date du 1er juillet 1960.

Ce pays sans État ou presque depuis 1991 est considéré comme le plus corrompu et le plus défaillant du monde. Et comme l'un des plus pauvres.

Géograpĥie

La Somalie est entourée par :

  • le golfe d'Aden au Nord,
  • l'océan Indien à l'Est et au Sud-Est,
  • Djibouti au Nord-Ouest,
  • l'Éthiopie à l'Ouest,
  • et le Kenya au Sud-Ouest.

Carte de la Somalie

Le pays possède 3 025 km de côtes et 2 366 km de frontière terrestre, dont plus de la moitié avec l'Éthiopie.

Sa superficie est de 637 657 km2 (la France en fait 643 801, dont 543 965 en métropole).

Le pays est essentiellement composé de plaines arides, de moins de 100 mètres au-dessus de la mer, au Centre et au Sud.

Le Nord du pays est plus montagneux, son point culminant étant le Shimbiris (2 416 m).

Un état fédéral

Depuis 2016, la Somalie est officiellement divisée en 6 États autonomes :

  • Somalie-du-Sud-Ouest,
  • Pount,
  • Somaliland,
  • Jubaland,
  • Hirshabelle,
  • Galmudug

Carte de la Somalie

Entités non-reconnues

Du fait de la guerre civile en cours depuis 1991, on trouve en Somalie, de nombreuses entités de fait contrôlant une grande partie du territoire :

  • le Somaliland, au Nord-Ouest (capitale : Hargeisa), est une république auto-proclamée depuis 1991, installée sur le territoire de l'ancienne Somalie britannique, dont elle se considère l'héritière. Il revendique son indépendance mais n'est pas reconnu par la communauté internationale qui ne souhaite pas voir les frontières modifiées et le considère donc comme une région autonome de la Somalie.
  • le Pount, au Nord-Est (capitale : Garowe), est un État auto-proclamé en 1998, ne réclamant pas son indépendance mais souhaitant intégrer une prochaine République fédérale somalienne.
  • le Maakhir (capitale : Badhan) est un État auto-proclamé en 2007, s'étant rattaché au Pount en 2009, après avoir été l'objet d'une guerre entre le Pount et le Somaliland.
  • SSC (Soul, Sanaag et Cayn) : objet de tensions entre Pount et Somaliland, cette région s'est doté d'une administration se voulant autonome, sur le modèle du Pount.
  • l' Awdal est un État auto-proclamé, ancienne portion du Somaliland, ayant souhaité s'en détacher en 2010.
  • Saaxil (capitale : Berbera) est une province autoproclamée, détachée illégalement.
  • le Galmudug (capitale : Gall Kacyo) est un État auto-proclamé en 2006, entretenant des rapports avec le Pount et souhaitant intégrer, à l'instar de ce dernier, une prochaine République fédérale somalienne.
  • le Jubaland/Azanie : ancienne République auto-proclamée, plusieurs fois conquise par les islamistes du Sud du pays, le Jubaland a décidé de se transformer en Azanie, État auto-proclamé, en 2010.
  • l'Himan et Heeb est un État auto-proclamé.

Auxquels il convient d'ajouter :

  • les territoires contrôlés par Ahlu Sunna wal Jamaa, un groupe islamique soufi,
  • et les territoires contrôlés par Harakat al-Chabab al-Moudjahidin, un groupe islamiste.

Économie

Depuis le début des années 1990, la guerre civile entrave le développement économique du pays.

L'économie de la Somalie est surtout agricole, mais est aussi basée sur l'exploitation du sel. L'économie est assistée par l'aide internationale et les rentrées de devises de la diaspora, évaluées à plus de 60 % du PIB en 2007.

En 2001, la Somalie était classée dernière sur la liste des pays par indice de développement humain. Elle n'est plus classée depuis.

La monnaie nationale, le shilling somalien, n'a plus de valeur depuis 1991.

Le réseau routier est dans un état catastrophique. Les routes, ou ce qu'il en reste, de grandes pistes de terre, sont dangereuses, truffées de nids de poules et écumées par des bandes armées. Certaines zones sont encore truffées de mines, vestiges de la guerre de sécession entre le Somaliland et la Somalie.

Vu l'état catastrophique du réseau routier, pénétrer dans l'intérieur de la Somalie, en dehors des côtes relève de l’expédition, un déplacement de 40 km nécessitant toute une journée.

Il n'y a plus de système d'assurances en Somalie depuis 1991.

Ni de service postal, c'est-à-dire de courrier international et national. Et cela depuis la fermeture des bureaux de poste en janvier 1991. Voire 1987 pour plusieurs provinces.

L'essentiel du réseau internet de Somalie existe presque exclusivement au Somaliland.

Les villes de Somalie, hormis quelques rues de Mogadiscio, n'ont pas d'électricité. La compagnie nationale d'électricité de Somalie a cessé en 1990, année où les employés de la compagnie se sont retrouvés au chômage, à la suite de la guerre civile.  À Mogadiscio, l'électricité est disponible pour seulement quelques rares familles, souvent liées aux chefs de guerre, ou du nouveau gouvernement Somalien, aidé par l'ONU et la communauté internationale. Le soir, vue de la Station spatiale internationale, la Somalie apparaît quasiment complètement en noir, presque comme la Corée du nord, ou certains pays africains pauvres.

Démographie

Le pays compte environ 15,44 millions d'habitants en 2018, dont environ 1,6 millions dans la capitale, Mogadiscio.

Mais les estimations sont extrêmement difficiles en raison du nombre important de nomades et de réfugiés tentant de fuir la famine et les guerres interclans.

Éducation

Le taux d'analphabétisme est de 61 % pour les adultes, de 47 % pour les jeunes hommes entre 15 et 24 ans, et de 63 % pour les jeunes femmes de la même tranche d'âge. Il touche surtout l'intérieur du pays, hors Mogadiscio où sont concentrées quelques très rares écoles privées.

Depuis 1991, il n'y a plus d'État pour encadrer le système éducatif. L'université de Mogadiscio ne fonctionne plus. Les écoles publiques sont fermées depuis janvier 1991. Et même depuis 1987 au Centre et dans l'Est du pays, avec l'avancée de la guerre civile.

Les rares Somaliens diplômés vivent en général hors de Somalie, où ils ont plus de perspectives de trouver des emplois.

Depuis 1991, les archives ne sont plus protégées : les centres des impôts, les mairies, ou autres bâtiments administratifs ont été fermés, puis, généralement pillés. De nombreux documents ont été brûlés, dont des cadastres, et les registres d'enregistrements des naissances.

Tous les fonctionnaires, agents administratifs, enseignants, personnels communaux ont perdu leurs emplois en janvier 1991, date ou l'État somalien s'est effondré.  Mais les salaires n'étaient plus versés depuis déjà plusieurs mois.

Alimentation

La Somalie est régulièrement exposée à des épisodes de sécheresse qui provoquent des famines : en 2011, 250 000 personnes y avaient laissé la vie. Ces épisodes sont de plus en plus fréquents, vraisemblablement à cause du réchauffement climatique.

Deux millions de personnes, dont une forte proportion d’enfants, sont proches de la famine en 2019, et trois millions d’autres n’ont qu’un accès très aléatoire à la nourriture.

L’aide internationale est précaire et très insuffisante. Les donateurs étrangers n’honorent pas toujours leurs promesses : seulement 35 % de l’aide promise pour l'année 2019 a été versée. Ce ne sont pas tant les pays voisins qui font défaut mais surtout les pays occidentaux, principalement les États-Unis. L’ONU estime que lors du premier semestre 2019, le nombre de personnes secourues a diminué de moitié par rapport à l’année précédente. Et 80 % des enfants malnutris n’ont accès à aucun traitement médical.

Héritage de la colonisation italienne, la consommation de pâtes et de pizzas fait partie du quotidien de nombreux Somaliens.

Corruption

En 2010, selon l'enquête de Transparency International, la Somalie avait le plus mauvais IPC (Indice de Perception de la Corruption) de tous les pays du monde.

Source : wikipedia.org

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.