Ce chapitre regroupe l’ensemble de mes articles consacrés à la phénoménale richesse de la langue française : des citations, expressions ou proverbes aux vocabulaires et jargons spécialisés, héritages langagiers, mots et locutions étrangères repris en français, en passant par les différents registres de langue, etc.
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Cette locution adjectivale qui relève du langage courant signifie : prêt à surmonter tous les obstacles ; capable de supporter tous les malheurs ; que rien n’ébranle, ne rebute, n’affaiblit ; sur laquelle ou sur lequel on peut compter en toute occasion ; indestructible ; impérissable ; insubmersible ; invincible.
Et elle s'écrit de nos jours "À toute épreuve", sans "s", la forme pulrielle "À toutes épreuves" relevant désormais du registre désuet.
On parle par exemple d'un courage à toute épreuve, d'un dévouement à toute épreuve, d'en emballage à toute épreuve, d'une probité à toute épreuve ou d'un ami à toute épreuve.
Sources : www.dictionnaire-academie.fr et wiktionary.org
Cette expression en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.
Et elle signifie, au sens figuré :
à l'origine : aller contre le sens moral et les convenances ; mener une vie désordonnée, dissolue ; vivre sans respecter la morale, les us et coutumes et les convenances.
On disait par exemple : "Ces étudiants passent davantage de temps à faire les quatre cent coups qu'à étudier !".
et de nos jours, pour un enfant ou un adolescent : enchaîner les bêtises, voire les délits.
On dit par exemple : "À cette époque, mon ami Bruno et moi faisions les quatre cent coups dans le village".
Origine de l'expression
Elle trouve son origine dans un événement survenu en France, en 1621, lors des guerres de religion.
Cette année-là, en effet, le roi Louis XIII avait ordonné que les habitants de Montauban (82), alors place forte du protestantisme dans le pays, se convertissent au catholicisme.
Pour arriver à ses fins, il chargea ses troupes d’assiéger la ville et d’effrayer la population, afin qu’elle se rende. Quatre cents coups de canon avaient ainsi été tirés en direction des fortifications.
Mais cette stratégie n’avait pas eu l’effet escompté, puisque les Montalbanais n’avaient pas cédé. La légende raconte même qu’ils avaient festoyé au milieu des tirs.
Un non-respect des convenances et de l’ordre qui a, au fil du temps, donné son sens à l’expression utilisée aujourd’hui.
L'expression "Les quatre cent coups" a été largement popularisée par le célèbre film français de 1959 "Les quatre cent coups", première réalisation du jeune François Truffaut, qui révèla celui-ci au grand public et devint un film emblématique de l'essor de la Nouvelle Vague.
Quatre autres films viendront par la suite compléter la saga Antoine Doinel, toujours interprété par le génial Jean-Pierre Léaud, révélé à 14 ans : "Antoine et Colette" (segment du film à sketches "L'amour à 20 ans") en 1962, "Baisers volés" en 1968, "Domicile conjugal" en 1970 et "L'amour en fuite" en 1979.
Rarement, je crois, un jeune acteur n'aura montré, lors d'un bout d'essai, un tel naturel :
Sources : wikipedia.org, wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.cnews.fr et www.projet-voltaire.fr
Cette locution verbale en forme de gémination relève du langage courant.
Et elle signifie : se lier d'amitié de façon assez superficielle ; établir des relations cordiales ; établir une connivence, une relation pacifique ; sympathiser.
On dit par exemple : "Au mariage de mon frère j'ai fait ami-ami avec ma belle-soeur : j'avais promis de bien me tenir".
Ces deux locutions nominales relèvent du registre familier lorsqu'elles sont utilisées au sens figuré et désignent, de façon désobligeante : une personne âgée et en particulier une vieille femme exagérément fardée et maquillée pour son âge, jugée décatie.
Sources : www.lalanguefrancaise.com, www.larousse.fr et et www.cnrtl.fr
dans le registre désuet : un coffre de bois au fond parfois arrondi, fermé d'un couvercle à charnières, et dans lequel le boulanger pétrissaitautrefois manuellement la pâte à pain.
On dit également "Une huche" ou "Une maie".
Un pétrin ancien en chêne massifUn pétrin ancien en merisier
ou, plus récemment : un appareil industriel composé d'une cuve (d'abord en bois puis métallique) parfois fixe, parfois rotative, et de bras actionnés mécaniquement, utilisé pour pétrir la pâte à pain ou pour malaxer d'autres produits.
Un pétrin-mélangeur professionnelUn pétrin à spirale
et au sens figuré, dans le registre familier : une situation difficile, inextricable, très embarrassante, pénible, d'où il semble impossible de sortir.
La savate boxe française est un sport de combat de percussion qui consiste, pour deux adversaires équipés de gants et de chaussons, à se porter des coups avec les poings et les pieds. Elle est apparue au XIXe siècle dans la tradition de l'escrime française, dont elle reprend le vocabulaire et l'esprit.
Connue dès son apparition sous le nom de "Savate" ou "Art de la savate", elle a été, tout au long du XXe siècle, désignée par le nom de "Boxe française", puis finalement renommée officiellement "Savate boxe française" en 2002.
Il s'agit actuellement une discipline internationale appartenant au groupe des boxes pieds-poings.
Un homme qui pratique la savate est appelé un tireur tandis qu'une femme s'appelle une tireuse.
Ces différentes locutions verbales relèvent du registre familier (et du registre argotique pour "Gueuler comme un sourd").
Toutes les six se fondent sur le fait que l'on pourrait croire que la personne qui cogne, frappe, tape, crie, gueule ou hurle est sourde car elle ne semble pas se rendre compte du vacarme qu'elle génère.
Et elles signifient respectivement :
"Cogner comme un sourd", "Frapper comme un sourd" ou "Taper comme un sourd" : cogner, frapper ou taper très très fort.
On dit par exemple : "J'arrive : inutile de cogner comme un sourd !"
et "Crier comme un sourd", "Gueuler comme un sourd" ou "Hurler comme un sourd" : crier très fort, hurler.
On dit par exemple : "Tu n'as pas fini de gueuler comme un sourd : on a compris que ton équipe a perdu !".