"Quasi" et "Un quasi".

  • "Quasi" (ka-zi) est un adverbe relevant du registre soutenu.

Nous venant directement du latin "Quasi" ("Comme si"), il signifie : presque, pour ainsi dire, en quelque sorte, à peu près.

On dit par exemple : "J'ai quasi réussi à calmer ma femme après qu'elle ait trouvé la culotte de ma secrétaire dans la poche de ma veste : elle me laisse la Mercedès et se contente de la maison".

Utilisé comme préfixe, "Quasi" exprime l'approximation.

Il est lié aux noms par un trait d'union.

On écrit ainsi : "Un quasi-succès" ou "Une quasi-certitude".

Mais il n'y en a pas lorsqu'il est lié à des adjectifs.

On écrit ainsi : "Un endroit quasi désert" ou "Des chances de succès quasi nulles".

  • et "Un quasi" (ka-zi) est un substantif masculin désignant un morceau de viande de veau épais, situé entre la cuisse et la région lombaire de l'animal (ou "Croupe"). Il s'agit du muscle fessier, qui correspond chez le boeuf au "Rumsteck".

Particulièrement savoureux et moelleux, il se consomme idéalement à peine rosé et se prête à une cuisson vive.

Un quasi de veau

Il peut être grillé, poêlé ou rôti selon qu’il est coupé en émincé, cube, escalope, pavé ou rôti.

Un quasi de veau

 

Régionalement, le "Quasi" est appellé "Coeur de veau" à Marseille (13), "Cul de longe" à Lyon (69) et "Pièce blanche" à Toulouse (31).

Sources : www.larousse.fr, www.la-viande.fr et halledeschefs.fr

"Le coureur indien".

Un canard coureur indien

Ce nom étrange est celui d'une espèce de canard originaire d'Angleterre, probablement originaire d'Asie.

D'abord sélectionné pour la ponte, pour laquelle les canes ont de grandes performances et produisent en moyenne 200 oeufs par an, ce canard est maintenant de plus en plus répandu dans le monde comme canard d'ornement.

Il doit cette popularité à sa démarche particulière, quasi-verticale et donnant l'impression de toujours courir. D'où son nom de "coureur" "indien".

Dans des cas très rares, il peut voler en décollant d'un endroit pentu ou en prenant ses appuis pour voler mais il ne va pas bien loin.

Le coureur indien peut être utilisé afin de lutter contre les limaces et escargots qu'il mange volontiers.

Il est également friand d'insectes et un viticulteur sud-africain, soucieux de limiter l'emploi de pesticides, l'utilise pour parcourir et surveiller ses vignes !

Origine

Un certain flou demeure autour de l’origine du coureur indien. Il aurait été importé d'Asie par les Anglais au cours du XIXe siècle. Mais son origine précise diffère selon les auteurs ; la Malaisie, la Chine et le Nord de l'Inde revenant régulièrement. La race est très ancienne dans ces pays, comme en témoignent des gravures sur des pierres retrouvées sur l'île de Java qui suggèrent que la race existait déjà il y a 2000 ans. Mais cette origine est controversée, une encyclopédie agricole indiquant en 1905 que "ses premiers propagateurs ont reconnu lui avoir donné son nom sans souci de son origine".

Et certains auteurs, comme Buffon dès le XVIIIe siècle, ont décrit des canards européens ressemblant au coureur indien. Enfin, certains affirment qu'il s'agit d'une race récente, issue du croisement entre des canards de Pékin et des canards de Virginie.

Quelle que soit son origine, c’est en Angleterre que ce canard s’est développé au cours du XIXe siècle. Il est sélectionné par les éleveurs de ce pays pour ses qualités de ponte, et est vraisemblablement croisé avec diverses races anglaises. Repris par les éleveurs d’animaux d’ornement à la fin du XXe siècle, il est exporté dans le monde entier.

Description

Le coureur indien possède une allure bien caractéristique. Il se caractérise principalement par son port quasi vertical, quand les autres canards présentent une ligne du dos plus ou moins horizontale, et son allure vive.

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"Bertrand Cocq".

Le journaliste français Bertrand Cocq

Bertrand Cocq est un journaliste français, né le 14 mai 1973.

Travaillant pour la télévision depuis 1981, il est grand reporter à France 2 depuis plusieurs années et vient d'être nommé à Rio de Janeiro (Brésil), comme correspondant permanent de la chaîne publique.

Il a reçu le prix Albert-Londres en 2003 pour son documentaire "Naplouse" (avec Gilles Jacquier, Tatiana Derouet et Alexandre Berne), diffusé sur France 2.

Et il a travaillé à France 24 comme rédacteur en chef, avant d'être licencié, en 2008, en même temps que son collègue Grégoire Deniau, dans des circonstances controversées.

En 1993, il a coécrit avec Michel Floquet "Les tribulations de Bernard K. en Yougoslavie, ou L'imposture humanitaire", un essai sur l'action de Bernard Kouchner pendant les guerres de Yougoslavie des années 1990.

Source : wikipedia.org

"Vachette".

Logotype de la société française Vachette

"Vachette" est une marque française de systèmes de sécurité fondée en 1864, à Troyes (10), sous le nom de "Vachette Frères" ("V.F."), par les frères Louis et Émile Vachette, sur la base d’une petite usine de métallerie et d’un magasin parisien du XIème arrondissement.

Histoire

La société se spécialise alors dans la serrurerie avec près de 800 000 serrures produites autour de 1880. Ces serrures étaient notamment destinées aux fabricants de meubles parisiens du "Faubourg Saint Antoine". Vachette Frères s’agrandit et une nouvelle usine est créée dans la Somme (80), berceau de la serrurerie française, à Sailly Flibeaucourt, vers 1870.

De nombreuses médailles viennent récompenser les innovations et le savoir–faire de Vachette lors des Expositions de 1860, 1861, 1867 à Paris (75) puis en 1876 à Philadelphie (États-Unis d'Amérique) : Médaille d’or à Paris en 1878, 1885, 1889 et obtention du diplôme d’honneur en 1931 lors de l’Exposition Coloniale à Paris.

Entre les deux guerres, la société Vachette se développe, rachète des ateliers et se diversifie en se lançant dans la fabrication de serrures de bâtiments et de verrous (en plus des cadenas, targettes et autres serrures pour meuble).

Une serrure de la marque Vachette ASSA ABLOY

A la fin des années 30, de nombreux brevets sont déposés, les usines se réorganisent, améliorent leur méthodes de production pour quitter le stade artisanal et passer à l’aube du modernisme.

Après la seconde guerre mondiale, les besoins en construction sont nombreux et Vachette continue de développer de nouveaux produits pour répondre à l’évolution de la société.

Dans les années 1975, Vachette se lance dans la diversification à l’assaut de nouveaux secteurs d’activités, tels que l’automobile, l’hôtellerie, et la grande distribution.

En 1982, la société est toujours détenue par les nombreux héritiers de Louis et Amédée Vachette, mais ils sont divisés en plusieurs branches : un accord est donc pris pour rechercher un nouvel acheteur.

En 1988, Vachette Frères est racheté par le groupe Poliet qui revendra début 1990, la partie automobile du groupe. Vachette devient le fleuron de l’activité "serrurerie" du groupe Poliet avec d’autres marques telles que Laperche, Bezault, Litto, ICB.

En 1997, Vachette intègre le groupe suédois ASSA ABLOY, leader mondial des solutions d’accès, créé en 1994 à la suite de la fusion de la société suédoise Assa et de la société finlandaise Abloy, qui emploie aujourd’hui plus de 46.000 personnes.

Logotype de la société française Vachette ASSA ABLOY

Source : www.vachette.fr

"Le coeur de veau", "Le cul de longe" et "La pièce blanche".

Un quasi de veau

Ces trois locutions nominales relèvent du langage courant.

Et elles désignent toutes trois "Le quasi de veau", dont elles constituent des appellations régionales :

  • "Le coeur de veau", à Marseille (13),
  • "Le cul de longe", à Lyon (69),
  • et "La pièce blanche", à Toulouse (31).

Un quasi de veau

Source : www.la-viande.fr

"Une espèce" ou "Des espèces".

Ce substantif féminin change de signification en fonction du registre de langue dans lequel il est employé, ainsi que du nombre.

  • au singulier ("Une espèce"), il désigne en effet tout aussi bien, selon le contexte :
    • dans le langage courant :
      • un ensemble d'individus animaux (on parle également de "race") ou végétaux (on parle également de variété"), vivants ou fossiles, à la fois semblables par leurs formes adultes et embryonnaires et par leur génotype, vivant au contact les uns des autres, s'accouplant exclusivement les uns aux autres et demeurant indéfiniment féconds entre eux.

On dit par exemple : "Mon verger compte de nombreuses espèces d'arbres fruitiers".

Ou : "Tout bébé déjà, j'aimais les serpents, quelle que soit leur espèce".

      • la nature propre à plusieurs êtres vivants ou à plusieurs choses, qui permet de les faire entrer dans une classe, une catégorie distincte des autres.

On dit par exemple : "Il y a plusieurs espèces de voyous" ou "Il y a de nombreuses espèces de bombes ou de missiles".

      • dans le domaine juridique : un point précis en litige ; le cas particulier dont il s'agit ; une circonstance, une occurrence.

On dit ainsi : "En l'espèce, nous avons affaire à un pauvre homme, exploité, abusé et battu par sa femme depuis des années".

Et l'on parle de "cas d'espèce".

    • tandis que dans le registre familier, il renforce une injure adressée à quelqu'un.

On dit par exemple : "Tu ne peux pas faire attention, espèce d'incapable ! Le jardinier masse beaucoup mieux que toi !".

    • et dans le registre familier ainsi que dans le registre désuet : l'apparence sensible des choses. Et donc : un genre, une sorte, un type.

On dit par exemple : "Mon chéri, j'ai trouvé une espèce de vieille armoire métallique chez ma grand-mère que j'aimerai installer dans mon bureau. L'armoire, pas ma grand-mère !".

Ou : "J'aimerai acheter une espèce de petite camionnette ou de très grosse voiture, pour ma maison de campagne".

  • tandis qu'au pluriel ("Des espèces"), il désigne, selon le contexte, dans le langage courant :
    • la monnaie fiduciaire (billets) et la monnaie divisionnaire (pièces métalliques) ayant cours légal, que l'on appelle également "le numéraire" ou dans le registre familier "l'argent liquide", voire "le liquide".
    • un mélange de plusieurs plantes ou parties de plantes séchées et divisées en petits fragments pour être utilisé en tisanes.

Sources : Le Robert, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et wiktionary.fr

"Un oiseau de nuit".

Un oiseau de nuit posé sur une branche (© Fotolia)

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle désigne, par analogie, au sens figuré : une personne active la nuit, aimant vivre la nuit.

Appartenant à cette catégorie depuis plus de 40 ans, je me suis tellement reconnu dans l'article d'un blogue québecois, mis en ligne le 8 septembre 2015 et intitulé "8 choses à savoir sur ton ami qui est un oiseau de nuit", que je m'en suis très largement inspiré pour rédiger le présent article.

L'oiseau de nuit appartient à cette espèce d'individu qui ne s'endort jamais avant 4 ou 5 heures du matin (personnellement, c'est même plutôt 11 ou 12 heures. Et rien ne m'a jamais semblé davantage amusant que d'entendre une personne déclarer qu'elle s'était couché "à minuit passé"). Le soir en revanche, et même la nuit, il déborde d'énergie et fait souvent un million de choses en même temps.

Ce type de personne présente généralement plusieurs caractéristiques :

  • Il est plutôt quelqu'un de créatif : ses bonnes idées lui viennent habituellement en tête après minuit.

L'expression "La nuit porte conseil" n'a pas été inventée pour rien. L'oiseau de nuit déborde d'idées. Inutile de se demander où il va les chercher : il les trouve la nuit ! Lorsqu'il est tout seul chez lui, les idées fusent de partout dans sa tête.

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"Mettre le holà".

Cette locution verbale relève du langage courant.

Et elle signifie : mettre fin à quelque chose, ou intervenir pour faire revenir une situation au calme quand celle-ci est agitée. Ou pour faire revenir au sujet, s'il s'agit d'un débat.

On dit par exemple : "J'ai dû mettre le holà, car mes enfants prenaient la maison pour un hôtel".

Cette formule remonte au milieu du XVIIe siècle. "Holà" est en effet une interjection servant à interpeller les chevaux d'un attelage afin de tempérer leur hardeur ou leur demander de s'arrêter.

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.expressio.fr et www.larousse.fr

Félicitations à Cyril Chauquet.

Le pêcheur français Cyril Chauquet

Spectateur régulier de son émission de pêche sportive et d'aventures "Mordu de la pêche", créée en 2005, j'ai en effet pu constater qu'il n'était pratiquement jamais arrivé que je sois choqué par des mots, tournures ou formules employés dans ses commentaires, ce qui mérite bien d'être souligné tant cela est exceptionnel !

À peine quelques anglicismes de temps à autres, mais bien moins que partout ailleurs.

Seul petit bémol, mais il n'y est absolument pour rien : son émission est diffusée en France depuis 2015 (sur la chaîne RMC Découverte) - ainsi qu'en Europe francophone - sous le nom de "Pêche XXL".

À l'étranger, la série existe en anglais et est diffusée dans plus de 120 pays sur des chaînes telles que Netflix, Discovery Channel ou la BBC sous le nom "Chasing Monsters".

Né en 1976, Cyril Chauquet s’installe au Canada en 2003.

Il y crée son propre épisode pilote qui conduit à la création de cette intéressante série d’émissions de voyages de pêche et d’aventure à l'occasion desquelles il capture (et relâche) des poissons tous plus gros les uns que les autres.

Le pêcheur français Cyril Chauquet

En 2005, l’émission est produite en deux langues et se nomme "Mordu de la pêche" dans les pays francophones et "Fishing Adventurer" dans le reste du monde.

Dès 2006, le succès de l'émission permet à Cyril Chauquet de l'exporter aux États-Unis d'Amérique et en Europe.

À ce jour, la série comporte 7 saisons, pour un total de 97 épisodes.

Source : wikipedia.org

"C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens" ou "C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses".

Ces deux proverbes en forme d'idiotisme musical et d'idiotisme animalier relèvent du registre familier.

Et ils signifient, au sens figuré : la réussite ou l'échec d'une opération complexe n’est assuré que lorsque tout est fini ; il faut attendre la fin d’un évènement pour en faire le bilan.

"C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses"

"Tenir les rênes" et "Prendre les rênes".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes des transports relèvent du langage courant.

Elles font en effet référence aux "rênes", ces courroies fixées aux harnais d'une bête de selle, et servant à diriger l'animal.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Tenir les rênes" : diriger.

On dit par exemple : "Le nouveau directeur a su tenir les rênes du groupe durant cette crise".

"Tenir les rênes"

  • et "Prendre les rênes" : s'emparer de la direction.

On dit par exemple : "Il faudra d'abord prendre les rênes du parti".

"Pleuvoir comme vache qui pisse".

"Pleuvoir à verse"

Cette curieuse locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre vulgaire.

Elle fait expressément référence au jet d'urine très dense d'une vache.

Une vache en train d'uriner ("Une vache qui pisse")

Et elle signifie : pleuvoir abondamment.

Pour celles et ceux que cela intéresserait aussi mon article "Toutes les autres façons de dire, en français, "pleuvoir abondamment."