"La bougrerie" ou "Une bougrerie".

Ce substantif féminin relève du registre désuet.

Et il désigne, selon le contexte, deux choses pour le moins différentes :

  • le coït anal, autrement dit la sodomie,

On dit par exemple : "Je ne suis pas un spécialiste de la bougrerie, mais il m'arrive de la pratiquer".

  • mais également : un excès de langage.

On dit par exemple : "Je me délecte parfois des bougreries de l'un de mes amis quelque peu excessif".

Sources : www.cnrtl.fr et www.lalanguefrancaise.com

"Une enculade".

Ce substantif féminin désigne, selon le contexte :

  • au sens propre, dans le registre vulgaire :

 

    • l'action de pénétrer par l'anus ("le cul", dans le registre familier), c'est à dire de sodomiser,
    • une relation sexuelle consistant en une sodomie.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons possibles de dire "Sodomie" en français.

  • et au sens figuré, dans le domaine argotique : une duperie, une tromperie, une escroquerie.

On dit par exemple : "Je me suis bien fait avoir dans cette histoire : Quelle enculade !".

Sources : www.dicoditations.com et wiktionary.org

26 façons de dire "Sodomie".

Comme souvent en matière sexuelle, la langue française ne manque pas de ressources, c'est le moins que l'on puisse dire !

Les substantifs féminins "Enculade" et "Enculette" et masculins "Empapaoutage", "Empapaoutement" et "Enculage" relèvent du registre vulgaire et du registre argotique.

De même que les locutions verbales "Bourrer le cul", "Défoncer la rondelle", "Défoncer le cul", "Enfiler par le cul", "Forer le cul", "Mettre dans le cul", "Percer la rondelle", "Prendre le petit", "Prendre le rond" ou "Prendre par le cul".

"Bougrerie" relève du registre désuet.

Tandis que "Mettre dans l'anus", "Pénétration anale", "Prendre par derrière" ou "Prendre par l'anus" appartiennent au langage courant.

Et "Coït anal", "La rocambole de Milan", Pédication", "Pratique que la morale réprouve", "Prendre à la Duc d'Aumale" ou "Prendre à la manière de Sodome", au registre soutenu.

"Faire ramoner sa cheminée".

Cette locution verbale signifie tout simplement :

  • au sens propre : faire nettoyer le conduit de sa cheminée à l'aide d'une brosse hérisson.

Celle-ci est passée sur toute la hauteur du conduit par le haut ou par le bas afin de décoller les suies et les dépôts de combustion (goudron) ;

Un ramoneur en action, au-dessus d'une cheminéeUn ramoneur en action, au-dessus d'une cheminée

saletés qui sont ensuite d'aspirées avec un aspirateur adapté.

Un ramoneur en action, dans une cheminée

  • et au sens figuré : être pénétré(e) sexuellement.

Source : jardinage.lemonde.fr

"Cis", "Cisgenre", "Cissexuel" ou "Cissexuelle" et "La cisidentité" ou "La cissexualité".

Ces différents néologismes barbares désignent un type d'identité de genre où le genre ressenti d'une personne correspond au genre assigné à sa naissance, la personne étant alors dite "cisgenre" ou "cissexuelle" (abrégés en "cis").

Définitions

Les sociologues états-uniennes Kristen Schilt et Laurel Westbrook définissent l'adjectif "cisgenre" (en anglais "cisgender") comme un terme qualifiant "les individus dont le genre de naissance, le corps et l'identité personnelle coïncident", à l'opposé donc du terme "transgenre".

Dans le détail, d'après l'écrivaine et militante Julia Serano, "cissexuel" est un adjectif utilisé dans le contexte des questions de genre pour décrire " les personnes qui ne sont pas transsexuelles et qui ont toujours connu leurs sexes physique et mental alignés", alors que "cisgenre" est un terme désignant ceux qui ne se considèrent pas transgenres (une catégorie culturelle plus large que le terme "transsexuel", qui est plus médical).

Il existe un certain nombre de dérivés de ces termes, notamment : "homme cis" pour une personne de sexe masculin se considérant comme tel et "femme cis" pour une personne de sexe féminin se considérant comme telle.

Étymologie

Le mot "cisgenre" tire son origine du préfixe cis- dérivé du latin, qui signifie "du même côté" et est l'antonyme du préfixe trans- également dérivé du latin.

On retrouve par exemple ce sens dans les termes "Gaule cisalpine" et "Gaule transalpine".

Ou dans la distinction cis-trans en chimie. Le sociologue Alexandre Baril explique que dans "les dictionnaires de langue française, en sciences pures, l’adjectif cis est employé comme antonyme de trans, le premier référant à un élément qui est du même côté, le second, qui, dans ses origines latines, signifie "par-delà", référant à un élément appartenant aux deux côtés. Plus généralement, le préfixe trans, par opposition au préfixe cis, indique une transformation. Le préfixe cis est accolé aux termes de sexe et de genre pour désigner les personnes qui ne font pas de transition de sexe".

Dans le cas des genres, le préfixe cis- dénote pour quelqu'un l'alignement de son identité de genre avec le sexe qui lui a été assigné à la naissance.

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Genderqueer" ?

Et pas simplement, en français : 'Intergenre" !

C'est à dire : d’une identité de genre qui n’est ni masculine ni féminine, et qui sort du schéma binaire "homme ou femme", sans pour autant relever de l’intersexualité (celui-ci ne désignant ni un genre ni une identité de genre).

Comme dirait Coluche : c'est nouveau, ça vient de sortir !

"Un homme trans" ou "Un homme transgenre".

Ces deux locutions masculines désignent : une personne dont l’identité de genre est masculine, alors que le genre qui lui a été assigné à la naissance sur la base de l'apparence de son sexe est féminin.

Certains hommes trans choisissent une opération chirurgicale de réattribution sexuelle, ou une transition hormonale, ou les deux, afin de modifier leur corps et être en adéquation avec leur identité de genre.

La dysphorie de genre pouvant parfois engendrer une intense et persistante souffrance, une transition médicalisée (mise en adéquation du corps avec l'identité de genre attendu) peut apaiser notablement l'individu.

Bien que parfois liées, la transidentité et l'orientation sexuelle sont deux concepts indépendants.

Le ratio des hommes transgenres dans la population générale n'est pas bien connu.

Source : wikipedia.org

"Le transexualisme", "L'incongruence de genre" et "La dysphorie de genre".

Ces trois qualifications médicales ont été successivement utilisées par l'APA (American Psychiatric Association, c'est à dire Association américaine de psychiatrie) dans son manuel, pour décrire la détresse d'une personne transgenre face à un sentiment d'inadéquation entre son genre assigné et son identité de genre.

Depuis 2013, l'APA insiste sur le fait que "la non-conformité de genre elle-même n'est pas un trouble mental. La dysphorie de genre est caractérisée par la présence associée d'une souffrance clinique significative".

Ce trouble affecte de 0,005 à 0,014 % des personnes nées de sexe masculin, et de 0,002 à 0,003 % des personnes nées de sexe féminin.

Source :wikipedia.org

8 façons de dire "Avoir de petits seins" ou "Avoir de très petits seins".

Une fille plate : l'actrice française Jane Birkin, dans les années 1970

L'idiotisme alimentaire "Avoir des oeufs sur le plat" et l'idiotisme animalier "Être plate comme une limande" appartiennent du registre familier.

De même que "Avoir des piqûres de moustique" ou "Être une planche à repasser"

"Avoir une petite poitrine", "Être plate", "Ne pas avoir de poitrine"et "Ne pas avoir de seins, en revanche relèvent du langage courant.

"Une gourgandine".

J'aime beaucoup ce joli substantif féminin, qui relève du registre familier ainsi que du registre désuet.

Et qui désigne : une femme légère, facile, dévergondée ; une coureuse, une sauteuse.

On dit par exemple : "Même si je sais bien que cette gourgandine a un emploi du temps bien rempli lorsque je ne suis pas là, je suis fou d'elle".

Source : www.cnrtl.fr

"Une tototte" (ou, dans le Nord-Pas-de-Calais, "Une tututte") et "Des totottes".

Ce substantif féminin désigne selon le contexte :

  • dans le domaine de la puériculture et dans le langage enfantin : un petit objet, également appelé "Tétine", "Sucette" ou "Suce" (registre familier), comportant une pièce en caoutchouc, servant de succédané de biberon, afin d’occuper un nourrisson ou un jeune enfant.

Une tototte, de face et de profilUn nourrisson en marinière, avec une tototte

  • et dans le Nord-Pas-de-Calais, dans le registre populaire : des seins, et particulièrement de gros seins.

Une femme avec de grosses totottes

Source : wikipedia.org

"Enfourailler" et "Défourailler".

Ces deux jolis verbes antonymes sont construits à partir du susbstantif masculin "Fourreau" (avec deux "r" et ils possèdent d'assez nombreuses significations.

  • "Enfourailler" signifie en effet, selon le contexte :
    • dans le registre argotique et dans le registre désuet : emprisonner, arrêter.

On dit par exemple : "À l'aube le commissaire va enfourailler Bébert le Stéphanois et Simon les mains moites".

    • dans le registre populaire et dans le registre désuet : remettre une épée dans son fourreau ; la rengainer.
    • dans le registre argotique :
      • munir d'une arme à feu.

On dit par exemple : "Pensez à vous enfourailler, parce que vous êtes attendus".

      • ou, sous une forme pronominale ("S'enfourailler") : empocher, en particulier des gains, de l'argent.

On dit par exemple : "Je compte bien m'enfourailler un paquet de fric avec cette affaire".

    • et enfin, dans le registre vulgaire : posséder sexuellement, et notamment sodomiser.

On dit par exemple : "Celle-là il faudrait me payer cher pour que je l'enfouraille !".

  • tandis que "Défourailler" signifie selon le contexte :
    • dans le registre argotique et dans le registre désuet : sortir de prison.

On dit par exemple : "J'vais pas défourailler avant 5 piges".

    • dans le registre populaire :
    • au sens propre : dégainer, sortir ou utiliser une arme à feu ; ôter du fourreau une arme blanche.

On dit par exemple : "Je te conseille ce film : ça défouraille sec du début à la fin".

    • et par extension, au sens figuré : agresser, attaquer, harceler verbalement.

On dit par exemple : "À l'assemblée, la séance a été agitée : ça défouraillait à tout-va".

  • dans le registre vulgaire : avoir des relations sexuelles.

On dit par exemple : "Je n'ai pas pu dormir avant 3 heures : mon pote à défouraillé une gonzesse dans la piaule d'à côté et ils n'ont pas fait dans la discrétion, je te le dit !".

  • enfin, à la forme participe passé, il désigne, dans le registre populaire : l’état d’une personne ayant consommé une quantité notoire de stupéfiants.

On dit par exemple : "Tu aurais vu cette soirée : la moitié des types étaient défouraillés".

Source : wiktionary.org