"Sarthe me up" !

"Sarthe me up" le slogan de la Sarthe (72)

Tel est le ridicule slogan en forme de calembour anglais choisi par le Conseil Département de la Sarthe (72).

Je le cite : "Sarthe Me Up, c'est la démarche d’attractivité lancée par le Département de la Sarthe aux côtés des acteurs économiques, culturels et sportifs sarthois".

"Sarthe me up" le slogan de la Sarthe (72)

Un choix aussi scandaleux que ridicule, puisque cette formule fait naturellement référence au tube éponyme des Rolling Stones, paru en 45 tours le 14 août 1981 , puis sur l'album "Tattoo you" le 24 août de la même année. Et utilisé en 1995 par la marque informatique Microsoft pour le lancement planétaire de son "Windows 95".

La pochette du 45 tours des Rolling Stones "Start me up" sorti le 14 août 1981La pochette du 33 tours des Rolling Stones "Start me up" sorti le 24 août 1981

Et que cette formule argotique anglaise signifie "Allume-moi" !

"Bellassiennes".

Ce mot n'est nullement un gentilé.

Les paroles de l'excellente chanson du groupe français Louise attaque "Les nuits parisiennes" (1997) parlent en effet de "soirées belles à Sienne" et non "bellasiennes".

Les nuits parisiennes

J'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne
Et vivre au vent, à feu à sang
M'ouvrir aux sentiments
Commencer par voir si l'amour bat son plein
Et si Lucien il a perdu son chagrin
J'voudrais t'emmener au dessus d'un volcan
Brûler mes os, faire transpirer mes sentiments
Et j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées brésiliennes
Et t'emm'ner haut t'saluer bas, chanter des chansons
Chanter tout bas notre amour pour les quatre saisons
Commencer par voir si c'est pour aujourd'hui
Ou bien tout ça si c'est pas compris

J'voudrais bénéficier de ton absence
J'voudrais savoir
Oh ce soir
Et j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées brésiliennes
Mais moi j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne

J'vis toujours des soirées parisiennes
J'voudrais vivre des soirées belles à Sienne

J'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne

Moi J'vis toujours des soirées parisiennes,
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne

Et j'vis toujours des soirées parisiennes,
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne

Et j'vis toujours des soirées parisiennes,
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne

Et j'vis toujours des soirées parisiennes,
Et j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne

Source : www.paroles.net

"T'ar ta gueule à la récré !".

Une cour de récré ("récréation")

Cette interjection en forme d'idiotisme corporel relève du langage enfant et du registre argotique.

Construite à partir d'une syncope phonétique de la locution verbale "Tu vas voir" et d'une apocope du substantif féminin "récréation", elle signifie en effet: "TU VAS VOIr ta gueule à la récréATION !".

Très usitée durant mon enfance et mon adolescence, dans les années 1960 et 1970, elle a d'ailleurs été largement popularisée par la chanson "J'ai dix ans" écrite et interprétée par Alain Souchon et composée par Laurent Voulzy, en 1974.

Ce tube qui constiture le titre phare du disque du même nom marque le début de la collaboration entre Alain Souchon et Laurent Voulzy. Ils se rencontrent grâce à leur maison de disques commune. Ayantt précédemment peu de succès, ils vont créer ensemble une succession de tubes. Sur le plan musical, cette chanson s'inspire, selon Laurent Voulzy lui-même, du riff de guitare dans le morceau "Bip Bop" inclus dans "Wild Life", le premier disque de Paul McCartney & Wings, sorti en 1971.

Le texte se démarque des chansons habituelles, en particulier avec le refrain : "t'ar ta gueule à la récré !", des mots coulés dans le rythme (à la façon des rappeurs quelques années plus tard), compressés, avec un phrasé évoquant l'enfance.

Paroles :

J'ai dix ans
Je sais qu'c'est pas vrai mais j'ai dix ans
Laissez-moi rêver que j'ai dix ans
Ça fait bientôt quinze ans que j'ai dix ans
Ça paraît bizarre mais
Si tu m'crois pas, hé
Tar' ta gueule à la récré

J'ai dix ans
Je vais a l'école et j'entends
De belles paroles doucement
Moi je rigole, cerf-volant
Je rêve, je vole
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré

Le mercredi je m'balade
Une paille dans ma limonade
Je vais embêter les quilles à la vanille
Et les gars en chocolat
J'ai dix ans
Je vis dans des sphères où les grands
N'ont rien à faire, j'vois souvent
Dans des montgolfières, des géants
Et des petits hommes verts
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré

J'ai dix ans
Des billes plein les poches, j'ai dix ans
Les filles c'est des cloches, j'ai dix ans
Laissez-moi rêver que j'ai dix ans
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré

Bien caché dans ma cabane
Je suis l'roi d'la sarbacane
J'envoie des chewing-gums mâchés à tous les vents
J'ai des prix chez le marchand
J'ai dix ans
Je sais que c'est pas vrai mais j'ai dix ans
Laissez-moi rêver que j'ai dix ans
Ça fait bientôt quinze ans que j'ai dix ans
Ça paraît bizarre mais
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré
Si tu m'crois pas
T'ar ta gueule
À la récré
T'ar ta gueule

Source : wikipedia.org

"C'est Mozart qu'on assassine" ou "C'est Mozart que l'on assassine".

J'aime beaucoup cette formule, devenue proverbiale, qui s'utilise pour dire qu'on ne laisse pas à une personne la chance d’atteindre son plein potentiel.

Cette formule nous vient du titre du roman français éponyme, écrit en 1966 par l'écrivain français Gilbert Cesbron.

Vendu à plus d'un million d'exemplaires, ce livre évoque un enfant de sept ans, bouleversé par le divorce de ses parents.

Couverture du roman "C'est Mozart qu'on assassine", de Gilbert Cesbron (1966)

Et son titre fait référence à une expression tirée du recueil d'essais autobiographiques "Terre des hommes", publié en 1939 par Antoine de Saint-Exupéry : "Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné".

Couverture du recueil d'essais autobiographiques "Terre des hommes", d'Antoine de Saint-Exupéry (1939)

Source : wikipedia.org

 

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Un boîtier slim" ou "Un jean slim" ?

Et pas simplement, en français :

  • "Un boîtier FIN" !

Et cela, qu'il s'agisse de disques compacts.

Un boîtier fin ("slim") de disque compact ("CD")

Ou de disques numériques polyvalents ("DVD").

Un boîtier fin ("slim") de disque numériqus polyvalens ("DVD")

  • et : "Un jean MOULANT" !

Un jean moulant ("jean slim")Un jean moulant ("jean slim")

À distinguer, bien évidemment du "jean effet seconde peau ou "skinny jean"  !

 

"Jo Pump" et "Lomepal".

Le chanteur et rappeur français Lomepal

Il s'agit des deux noms de scène successifs du chanteur et rappeur français Antoine Valentinelli, né le 4 décembre 1991.

Le chanteur et rappeur Lomepal sur scène

Ayant débuté dans le rap en 2011, il a publié trois albums studio :

  • "Flip", sorti en juin 2017 et certifié triple disque de platine,

"Flip", le 1er disque du chanteur et rappeur français Lomepal, sorti en juin 2017

  • "Jeannine", sorti en décembre 2018 et certifié disque de diamant,

"Jeannine", le 2e disque du chanteur et rappeur français Lomepal, sorti en décembre 2018

  • et "Mauvais ordre", sorti en septembre 2022.

"Mauvais ordre", le 3e disque du chanteur et rappeur français Lomepal, sorti en septembre 2022

"Lomepal", son nom de scène actuel est dû à ses amis de jeunesse, qui le croyaient toujours malade en raison de son teint pâle, d'où "Lomepal", transcription phonétique de "l'homme pâle".

Source : wikipedia.org

 

"Conducteur" et "Un conducteur".

  • L'adjectif "Conducteur" signifie tout à la fois :
    • qui conduit.

On parle par exemple de "fil conducteur" ou de "principe conducteur".

    • et : qui peut être parcouru par un courant de conduction (pour un milieu, un corps) ; qui transmet l'énergie électrique ou la chaleur.

On parle par exemple de "matériau conducteur".

Conducteur d'électricité

  • Et le substantif "Un conducteur" signifie, selon le contexte :
    • une personne qui conduit un véhicule,
    • On parle par exemple de "conducteur de taxi", de "conducteur de bus" ou de "conducteur de car".

Un conducteur de car au volant

    • une personne qui guide, mène, dirige, gouverne.

On dit par exemple : "C'est un conducteur d'hommes né" ou "Il est le conducteur du peuple".

    • un soldat du train dans l'armée française,

Des conducteurs français ou soldats du trainDes conducteurs français ou soldats du train

    • un corps susceptible de transmettre d'un point à un autre de sa masse la chaleur ou l'électricité.
    • On dit par exemple : "Le métal est un bon conducteur" (et donc : un très mauvais isolant),
    • un plan dont dispose l’animateur d’une réunion ou d’un débat, indiquant l’ordre des questions à aborder, le nom des participants et, le cas échéant, l’enchaînement des interventions prévues,

Un conducteur d'émission

    • en musique : une partition réduite sur laquelle sont portées les principales indications de toutes les parties instrumentales, permettant au chef d’orchestre de diriger une oeuvre musicale.

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org

On ne dit pas : "C'est comme dans "Le Bon, la Brute, le Truand", le film d'Ennio Morricone" !

Le journaliste franco-états-unien Gallagher-Fenwick

Ainsi qu'a pu, à tort, le déclarer, le 13 janvier 2023, le journaliste franco-états-unien Gallagher-Fenwick, dans l’émission "22H Darius Rochebin", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Mais : "C'est comme dans Le Bon, la Brute ET le Truand, le film de Sergio Leone" !

Affiche du film italien "Le bon, la brute et le truand" (1966) de Sergio Leone

"Le bon, la brute et le truand" ("Il buono, il brutto, il cattivo"), troisième et dernier volet de la cultissime Trilogie du dollar est en effet un superbe western ouest-germano-hispano-italien réalisé en 1966 par le génial réalisateur italien Sergio Leone sous le pseudonyme de Bob Robertson ; Ennio Morricone n'étant "que" l'auteur - également italien et tout aussi talentueux - de la fabuleuse bande originale du film.

Le chef d'orchestre et compositeur italien de musiques de films Ennio Morricone

"Le Bon, la Brute et le Truand"est l'un des plus célèbres westerns de l'histoire du cinéma, et est considéré comme la quintessence du style "western spaghetti".

Source : wikipedia.org

 

"Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo ?" ou "Demander à quelqu'un si sa grand-mère fait du vélo".

Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo ?

J'ai toujours beaucoup aimé cette curieuse et drolatique locution verbale.

Relevant du registre populaire et aujourd'hui, hélas, du registre désuet, elle signifie, dans le langage courant : je ne t'ai rien demandé ! ; mêle-toi de tes affaires !

Et, dans le registre argotique : occupe-toi de tes fesses !

Elle est apparue au cours des années 1930, dans la foulée de la chanson populaire éponyme "Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du vélo", interprétée par Dranem en 1925 et aujourd'hui totalement oubliée.

Mais entrée dans la mémoire collective à travers cette expression.

Paroles d'Yves Mirande et Albert Willemetz

"Il est des personnes
Qui vous questionnent,
Vous empoisonnent,
En vous disant : Où donc vous ai-je vu ?
Au lieu d'être discrètes,
Elles vous embêtent
Par leur enquête
Jusqu'à ce que vous ayez répondu
Pour les satisfaire,
Pour les faire taire,
Y a rien à faire
Ces gens-là sont plus collants que la glu
Je crois que pour éviter
Leur excès d’curiosité
L’ meilleur expédient,
C'est de leur dire en souriant :

Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo
Si ta p’tite sœur est grande
Si ton p’tit frère a un stylo
Si ta cousine Fernande,
Pour coudre des anneaux aux rideaux
Bien qu'on le lui défende,
Prend les aiguilles du phono ?
Est-ce que je te demande
Si, lorsque t'achètes des pruneaux
T'exiges de la marchande
Qu'elle te retire les noyaux
Si ton boucher joue du banjo
Si ton parrain aime les poireaux ?
Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo ?

La semaine dernière,
L’allure altière, la mine fière
Le percepteur m'a dit, d'un ton bourru :
Vos boutons de manchette,
Vot’ casse-noisettes, vos cigarettes
La façon dont vous êtes chaussé, vêtu
Votre paire de bretelles,
Votre eau de vaisselle, tout me révèle
Qu' vous avez plus
D'cent mille francs de revenus
Au lieu d’ paraître embêté
D’être suspecté, inquiété
Très timidement,
Je répondis en rougissant :

Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo
Si ta p’tite sœur est grande
Si ton p’tit frère a un stylo
Si ta cousine Fernande,
Pour coudre aux rideaux les anneaux
Bien qu'on le lui défende,
Prend les aiguilles du phono ?
Est-ce que je te demande
Si, lorsque t'achètes des pruneaux
T'exiges de la marchande
Qu'elle te retire les noyaux
Si ton pipelet joue du pipeau
Si ton fruitier joue du flutiau ?
Est-ce que je te demande
Si ta grand-mère fait du vélo ?"

Sources : www.expressio.fr et dictionnaire.notretemps.com

"Un mange-disque".

Un mange-disque

Cet étrange substantif masculin ne doit pas manquer d'interpeller les moins de 20 ou 30 ans !

Il désigne en effet : un électrophone des années 1970, presque entièrement fermé, dans lequel une fente permet d’introduire un disque vinyle, habituellement de 17 cm, dit "45 tours".

L’appareil lit le disque, avant de l’éjecter une fois terminé.

Un mange-disque