"Merci bien" !

Cette locution interjective peut avoir deux significations radicalement différentes :

  • il s'agit tout d'abord, dans le langage courant, d'une formule de politesse exprimant de la gratitude envers l’interlocuteur.

On dit par exemple : "Merci bien, cher ami pour cette délicate attention !".

  • mais également, de façon ironique, dans le registre familier, d'une façon d'exprimer un refus absolu, un non catégorique à une proposition.

On dit par exemple : "Venir avec vous à la fête foraine ? Merci bien !".

Source : wiktionary.org

"S'approcher" et "Se rapprocher".

Ces deux verbes paronymes relèvent du langage courant.

Ils sont parfois confondus, car ils possèdent des significations pouvant être très similiaires, au point d'en faire dans certains cas de véritables synonymes.

  • "S'approcher" signifie en effet, selon le contexte :
    • se déplacer afin de venir (plus) près de quelqu'un, de quelque chose ; se diriger vers ; arriver à proximité d'un lieu.

On dit par exemple : "Notre navire s'approche de la côte", "Je me suis approché d'un groupe de cerfs pour les photographier" ou : "Approche-toi mon enfant, que je te vois mieux".

    • être sur le point d'atteindre un objectif, une limite abstraite.

On dit par exemple : "Nous approchons de la solution".

    • être près de parvenir à un moment proche d'une date, d'une limite temporelle ; SE RAPPROCHER DE.

On dit par exemple : "On approchait de l'automne".

    • être voisin de quelque chose ou de quelqu'un par ses caractéristiques, lui être comparable, lui ressembler.

On dit par exemple : "L'histoire de ce roman s'approche de la réalité".

    • ou : être imminent, sur le point de se produire (en parlant d'un événement, d'un phénomène).

On dit par exemple : "La fin du film approche".

  • tandis que "Se rapprocher" signifie, selon le contexte :
    • venir plus près d'une personne ou d'une chose.

On dit par exemple : "Pour une photo parfaite j'ai essayé de me rapprocher encore un peu des cerfs mais je les ai fait fuit" ou "Je souhaiterais déménager pour permettre à ma fille de se rapprocher de son université".

    • établir avec quelqu'un des relations plus étroites, plus amicales et, en particulier, se réconcilier, se rabibocher (registre familier).

On dit par exemple : "Avec le temps, je me suis rapproché de mon ex-épouse".

    • évoluer vers quelque chose, être plus près d'atteindre quelque chose ; s'acheminer vers quelque chose.

On dit par exemple : "La montée des eaux se rapproche de la cote d'alerte".

    • ou : présenter des rapports, des similitudes avec quelque chose.

On dit par exemple : "Ce tableau se rapproche de l'expressionnisme".

Source : www.larousse.fr

"Un deux pièces".

Cette locution nominale masculine polysémique relève du langage courant.

Ne manquant pas d'intriguer nos amis étrangers ou nos jeunes enfants, elle désigne, par ellipse lexicale, selon le contexte :

  • un APPARTEMENT DE deux pièces, le plus souvent constitué d'un séjour-salle à manger et d'une chambre, auxquels s'ajoute généralement une cuisine ainsi qu'une salle de bain et parfois des WC séparés.

Le plan d'un (appartement de) deux pièces

 

  • ou : un MAILLOT DE BAIN FÉMININ CONSTITUÉ DE deux pièces.

Une jeune femme en "swimwear" (maillot de bain) 2 pièces

"Du carbure" et "Il carbure" ou "Qui carbure".

Attention: le mot carbure peut avoir deux significations radicalement différentes en fonction du niveau de langue.

  • dans le registre argotique, "Carbure" est en effet un substantif masculin signifiant : argent.

On dit par exemple : "Tu f'rais n'importe quoi pour du carbure, pas vrai ?".

  • tandis que dans le langage courant, "Carbure" correspond à la troisième personne du singulier du verbe "carburer, au présent de l'indicatif.

Et signifie par conséquent : fonctionner au moyen d'un carburant.

On dit par exemple : "Ma bagnole carbure au sans plomb".

 

"Quoi ou qu'est-ce".

Cette locution adverbiale, qui ne laisse pas d'étonner nos amis étrangers ou nos jeunes enfants, relève du registre populaire.

Et elle signifie, selon le contexte : n'importe quoi ; je ne sais quoi ; ou pas.

On dit par exemple : "Tu veux te reconvertir dans l'élevage de moutons ou quoi ou qu'est-ce ?"

Ou : "lAlors finalement il vient ton cousin ou quoi ou qu'est-ce ?"

Source : wiktionary.org

"Feu" et "Un feu".

Ces deux mots homophonographes ne doivent surtout pas être confondus.

  • "Feu" est en effet un adjectif invariable :
    • désignant, dans le langage courant : une couleur rouge-orangé très vive.

La couleur "rouge feu"

    • et signifiant, dans le registre soutenu : décédé depuis peu, défunt.

On dit par exemple : "Feu mon mari avait acheté cette magnifique maison pour notre retraite".

Une tombe fleurie

  • Tandis que "Un feu" est un substantif polysémique masculin relevant du langage courant, désignant, selon le contexte :
    • la manifestation d'une combustion rapide et persistante accompagnée d'émission de lumière et d'énergie thermique.

On dit par exemple : "Nous avons aperçu une colonne de feu".

Une colonne de feu

    • un amas de matières en combustion ; l'embrasement d'une matière par les flammes.

On dit par exemple : "Viens donc te réchauffer près du feu".

Un feu de cheminée

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"Agir au flan" ou "Y aller au flan", "C'est du flan" et "Comme deux ronds de flan".

Ces différentes locutions relèvent du registre populaire.

Contrairement à ce que l'on croit le plus souvent, elles ne sont nullement des idiotismes alimentaires, puisqu'elles ne font nullement référence au gâteau "Flan",mais au mot "Flan", homophonographe de celui-ci désignant -en numismatique - le morceau de métal utilisé pour fabriquer une pièce de monnaie.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Agir au flan" ou "Y aller au flan" (locutions verbales) : à tout hasard, sans se préoccuper du résultat.

On dit par exemple : "J'y suis allé au flan et j'ai décroché le boulot !".

  • "C'est du flan" (locution verbale) : ce n'est pas sérieux, ce n'est pas vrai.

On dit par exemple : "Je ne crois plus une ligne de ce que raconte ce gouvernement : c'est du flan !".

  • et "Comme deux ronds de flan" (locution adverbiale) : ébahi, stupéfait ; peut être par allusion aux yeux ronds d’une personne stupéfaite.

On dit par exemple : "J'en suis resté comme deux ronds de flan quand j'ai vu que mon mari avait vidé le lave-vaisselle".

Sources : www.larousse.fr, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"Durer un bon moment" et "Passer un bon moment".

Attention : la locution nominale "Un bon moment" ne possède absolument pas la même signification dans ces deux locutions verbales.

Ce qui ne laisse pas de surprendre nos amis étrangers ainsi que nos jeunes enfants.

  • "Durer un bon moment" relève du registre familier et signifie : durer assez longtemps.

On dit par exemple : "Il n'y avait qu'une seule personne avant moi mais la consultation a duré un bon moment, je commençais à m'impatienter".

  • tandis que "Passer un bon moment" relève du langage courant et signifie : passer un moment agréable.

On dit par exemple : "Nous sommes restés à la maison et avons passé un bon moment en famille".

On n'écrit pas : "La chasse a cour", "La chasse à cour", "La chasse a cours", "La chasse à cours", "La chasse a court", "La chasse à court", "La chasse accourt", "Un cour de tennis", "Un cour de géographie", "Un court de géographie", "Une cours de récré", "Une court de récré", "Une cours de récréation", "Une court de récréation", "Le cour Mirabeau", "Le court Mirabeau", "Un cour de monnaie", "Un court de monnaie", "Le cour des choses" ou "Le court des choses" !

Mais, respectivement :

    • "La chasse À couRRE". Appelée "petite vènerie" ou "grande vènerie" (du latin "venari" signifiant "chasser") en fonction du type de gibier poursuivi, est un mode de chasse vieux de deux mille ans associant meute de chiens courants, chevaux de chasse, trompes de chasse et cavaliers.

Aujourd’hui controversée, cette pratique que l’on nomme aussi "chasse à cor et à cri" est toujours pratiquée en France, mais est interdite dans certains pays.

Un court de tennis en béton alvéolaire, un matériau stable qui permet de jouer au tennis quelle que soit la météorologie

Un cours de tennis

  • "Un couRS de géographie" :

Un enseignant de géographie

  • "Une couR de récré" ou "Une couR de récréation" :

Une cour de récré ("récréation")

Le cours Mirabeau, la principale rue de la ville d'Aix-en-Provence (13)

  • "Le courS d'une monnaie",

Le cours de l'euro de juillet 2021 à juillet 2022

  • et "Le courS des choses" !

"Un casque" et "Casque".

Cette homophonographie ne manque pas d'étonner nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

  • "Un casque" est en effet un substantif masculin, qui désigne, dans le langage courant :
    • au sens propre :
      • une coiffure rigide (de métal, de cuir, de plastique) qui couvre et protège la tête.

On parle ainsi de :

        • casque militaire,
        • casque de policier,
        • casque anti-émeutes,
        • casque de pompier,
        • casque de motocycliste,
        • casque cycliste,
        • casque de chantier, etc.

 

    • ou : un dispositif se portant sur la tête.

On parle ainsi de :

      • casque audio : appareil d'écoute radiophonique ou téléphonique comprenant deux écouteurs montés sur un support formant serre-tête,
      • casque de réalité virtuelle,
      • ou de casque de coiffure : appareil électrique soufflant de l'air chaud pour sécher les cheveux.

 

    • en botanique, chez diverses fleurs, : la partie supérieure de la corolle, recourbée en casque,

 

    • en boucherie : la partie du mouton comprenant les épaules, les côtelettes découvertes, le collet et la poitrine,

 

    • en héraldique : l'ornement extérieur de l'écu (ou "Heaume"), qui se place au-dessus de celui-ci,

 

    • et enfin, en zoologie : un mollusque gastropode des mers chaudes, à coquille très épaisse et bossuée, recherchée pour fabriquer des camées.
    • et au sens figuré : une abondante et belle chevelure, le plus souvent féminine.

      "Casque d'or" était ainsi le surnom - en référence à leur abondante chevelure blonde - de :

 

      • la prostituée française Amélie Élie, interprétée par l'actrice française Simone Signoret, dans le film français "Casque d'or", réalisé en 1952 par Jacques Becker.

 

      • ainsi que du champion de rugby français Jean-Pierre Rives.

 

  • tandis que "Casque" est la forme conjuguée, à la troisième personne du singulier et au présent du verbe "Casquer", qui relève du registre populaire.

Et qui signifie : donne de l'argent, paye, fait les frais.

On dit par exemple : "Vas-y régale-toi : c'est moi qui casque !".

Ou : "Tu n'as que quinze ans, donc c'est moi qui casque pour toutes tes bêtises, et je suis poli !".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr