J'aime beaucoup cette locution verbalepéjorative, en forme d'idiotisme animalier, qui nous vient du général Charles de Gaulle.
Son fils, l'amiral Philippe de Gaulle, en témoigne dans "De Gaulle, mon père, Entretiens avec Michel Tauriac", paru en 2003 :
"Il l'a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d'avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l'hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l'armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle : Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n'ont que ce qu'ils méritent".
Quand j'apprenais l'histoire de France au collège Stanislas et que je m'étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait : "Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal, qui recrutait des légions pour battre Rome, écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins : Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l'action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents.
Il ajoutait : Ils sont palabreurs et n'arrivent à s'unir que face au danger. Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d'aujourd'hui".
Sources : www.dicocitations.com et www.lorientlejour.com
Ces deux termes paronymes ne doivent surtout pas être confondus !
Relevant du langage courant, ils signifient en effet respectivement :
"Hauturier" ou "Hauturière" (adjectif) : relatif à la haute mer, c'est à dire la zone maritime éloignée des côtes, hors des eaux territoriales.
Il s'emploie à propose de la navigation et de la pêche qui s'y pratiquent.
De telle sorte que l'on parle par exemple de "permis bateau hauturier".
Et de "pêche hauturière".
et "Roturier" ou "Roturière" (adjectif et substantif) : qui n'est pas noble ou n'a pas été anobli, qui n'appartient pas à la noblesse.
On dit par exemple : "Le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, héritier présomptif au trône d'Italie, a épousé une roturière, l'actrice française Clotilde Courau, devenue la princesse Clotilde de Savoie, princesse de Venise et de Piémont".
Le substantif féminin "Roture" désignait, sous l'Ancien Régime, l'ensemble des personnes appartenant au tiers état.
Sources : wikipedia.org, wiktionary.org, Le Robert et www.larousse.fr
"La Gaule transalpine" (Gallia Transalpina ou Gallia Ulterior en latin) désigne une région comprenant presque la presque totalité des Gaules, à l'exclusion de la "Gaule cisalpine".Le terme signifie en effet, du point de vue romain, donc depuis l'Italie actuelle : "Gaule au-delà des Alpes". Par opposition avec la "Gaule cisalpine", qui était avant les Alpe.
Après la conquête par les Romains de la partie méridionale de cette région (correspondant approximativement aux régions actuelles de Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes), entre 122 et 118 av. J.-C., le nom de Gallia Transalpina tend à ne plus désigner que la partie conquise.
Celle-ci ne prit le statut de province de la République romaine que bien après la conquête, dans les années 70 av. J.-C.
Et ce n'est que plus tard encore que cette région prit le nom de "Narbonnaise", sous Auguste.
L'autre partie fut conquise entre 58 et 51 av. J.-C. par Jules César, lors de la Guerre des Gaules, et prit le nom, attesté seulement après César, de Gallia comata, "la Gaule chevelue".
tandis que "La Gaule cisalpine" est la partie de la Gaule couvrant l'Italie du Nord, également appelée "Gaule citérieure" (en latin : Gallia Cisalpina, Gallia Citerior, Gallia togata ou Provincia Ariminum), ainsi nommée par les Romains en raison de sa position en deçà des Alpes (par opposition à la Gaule transalpine, s'étendant au-delà).
La "Gaule cisalpine" (Gallia Cisalpina) est à l'origine le terme utilisé pour dénommer certaines parties du Nord de l'Italie, qui ont vu s'installer des tribus celtes arrivant de l'autre côté des Alpes : la "Gaule cispadane" (Gallia Cispadana) et la "Gaule transpadane" (Gallia Cispadana).
Il fut étendu plus tard, au XIXe siècle, pour désigner l'ensemble de l'Italie du Nord, peuplé de populations diverses.
Localisation
Le territoire de la Gaule cispadane couvrait approximativement l'actuel territoire de l'Émilie-Romagne.
Tandis que le territoire de la Gaule transpadane couvrait approximativement les actuels territoires du Piémont (la partie au Nord du fleuve du Pô), de la Lombardie (la partie Ouest) ainsi que de la Vallée d'Aoste.
Et ses limites topographiques étaient : à l'Ouest et au Nord, l'arc alpin ; et au Sud, le Rubicon, et l'Étrurie.
Cette locution verbale en forme de périphrase, qui relève du jargon journalistique et du h=jargon politique, désigne : Laurent Fabius.
Né le 20 août 1946, cet homme d'État français, membre du Parti socialiste à partir de 1974, est député de la 2e circonscription de la Seine-Maritime (76) de 1978 à 1981.
Sous la présidence de François Mitterrand, il est ministre du Budget, de 1981 à 1983, puis de l'Industrie et de la Recherche, de 1983 à 1984. Il est nommé, le 17 juillet 1984, Premier ministre, devenant ainsi - et demeurant à ce jour - le plus jeune chef de gouvernement de la Cinquième République.
Il occupe cette fonction jusqu'à la défaite de la gauche aux élections législatives de 1986, et retrouve ensuite son mandat de député de la Seine-Maritime.
Après la victoire de la gauche aux élections législatives de 1988, il est élu président de l'Assemblée nationale. Il doit alors faire face à l'affaire du sang contaminé, dans laquelle il est relaxé mais qui entache durablement sa popularité. Il démissionne de la présidence de l'Assemblée nationale en 1992 pour devenir premier secrétaire du PS. Il quitte la tête du parti un an plus tard, après la défaite de la gauche lors des élections législatives.
La victoire de la "gauche plurielle" aux élections législatives de 1997 lui permet d'accéder à nouveau à la présidence de l'Assemblée. Trois ans plus tard, en 2000, il est nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le gouvernement Lionel Jospin.
Il prend une position minoritaire au sein du Parti socialiste en appelant à voter "non" au référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe. En 2006, il se porte candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2007, mais il est devancé par Dominique Strauss-Kahn et par Ségolène Royal, qui l'emporte.
À la suite de l'élection de François Hollande à la présidence de la République, il est ministre des Affaires étrangères dans les deux gouvernements Jean-Marc Ayrault, de 2012 à 2014, date à laquelle il voit ses compétences élargies au Développement international au sein du gouvernement Manuel Valls.
En 2016, il quitte le ministère des Affaires étrangères pour devenir président du Conseil constitutionnel, ayant été nommé par François Hollande en remplacement de Jean-Louis Debré.
Vie privée
Fils de l'antiquaire André Fabius, il est le frère de l'antiquaire français François Fabius et de la costumière et chef décoratrice française Catherine Leterrier.
Et il a été marié à la productrice de télévision française Françoise Castro, de 1981 à 2002, puis, à partir de 2002, àla femme d'affaires française Marie-France Marchand-Baylet, présidente du groupe de presse La Dépêche.
Son fils aîné, David Fabius, né en 1978 et mort le 1er septembre 2022, fruit de son union avec Christine d'Izarny-Gargas, son assistante parlementaire, travaillait dans l'audiovisuel.
Le cadet, Thomas Fabius, né le 16 novembre 1981, dirigeant de plusieurs PME, principalement dans les secteurs de l’immobilier et de la gestion d’entreprises, est connu pour ses frasques et démêlés avec la justice.
Et le benjamin, Victor Fabius, né le 15 avril 1983, est directeur associé de McKinsey & Company, à Paris (75).
Ce substantif féminin est polysémique puisqu'il désigne selon le contexte :
dans l'Antiquité romaine : un corps d’infanterie dans la légion romaine ("une cohorte de fantassins"),
par extension, surtout au pluriel, dans le registre soutenu : une troupe armée ("de vaillantes cohortes"),
au sens figuré :
un groupe important de personnes ("une cohorte d'étudiants"),
dans le domaine religieux : l'ensemble des anges, des saints et des bienheureux ("Les saintes cohortes"),
en démographie : un ensemble d’individus ayant vécu un même événement au cours d’une période donnée ("la cohorte des hommes devenu veuf en 2020),
et en biologie : un niveau intermédiaire introduit entre légion et ordre, afin de mieux décomposer l’arbre de la vie entre les classes et les ordres de la classification classique du vivant.
Ainsi que le font, à longueur de journée, l'ensemble des journalistes et intervenants des différents organes d'information.
Et pas : "LA CONFIGURATION Normandie" ou "LA FORMULE Normandie" !
Cette locution nominale masculine désigne en effet la configuration des rencontres diplomatiques à quatre pays (France Allemagne, Russie et Ukraine), adoptée pendant la guerre du Donbass, guerre civile opposant de 2014 à 2022 l'armée ukrainienne aux deux républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Lougansk.
Cette configuration rassemble ainsi : l'Ukraine (où se déroule la guerre civile) et les trois médiateurs, Allemagne, France et Russie.
La première de cette série de rencontres quadripartites s’est déroulée le 6 juin 2014 au château de Bénouville (14), en Normandie, à la suite des commémorations du débarquement de Normandie du 6 juin 1944, ce qui a donné son nom de baptême à ce type de réunions ; la dernière, bien qu’exceptionnellement à seulement deux pays - France et Russie -, a eu lieu en février 2022, à Moscou, quelques jours avant l’entrée massive de troupes russes en Ukraine.
Origine du terme. Définition du "format Normandie" par la porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères.
L'expression « format Normandie » tire son nom d'une première réunion de conciliation à quatre pays (France, Allemagne, Russie et Ukraine), semi-officielle, qui s'est tenue le 6 juin 2014 en marge de la célébration du soixante-dixième anniversaire du débarquement de Normandie1 au château de Bénouville, entre Caen et Ouistreham, dans le Calvados (14), en région Normandie.
La journaliste états-unienne Rahma Sophia Rachdi, responsable du bureau de l'United States Press Agency à Paris (75), est la première à avoir employé l'expression "format Normandie" pour qualifier cette première réunion quadripartite ayant eu lieu en Normandie. Jusqu'à cette question au Conseil européen posée par Rachdi au président François Hollande, l'expression "format Normandie" n’avait pas encore été utilisée pour qualifier ce type de réunion.
Ainsi, Rachdi demande au président Hollande si le "modèle de Normandie" (en anglais : "model Normandy") est toujours d'actualité, et qu'étant donné "la diplomatie tentant de trouver une solution au conflit en Ukraine, [s'il envisageait de discuter] avec Barack Obama en accord avec les conditions établies par l'Union européenne ?". À la suite de cette question de Rachdy, "model Normandy", est repris et traduit en français par "Format Normandie".
L’expression est ensuite couramment employée pour désigner les réunions diplomatiques de conciliation auxquelles participent les quatre pays qui avaient été présents au château de Bénouville (14). Ces réunions de conciliation ont pour objet de promouvoir le dialogue entre l’État ukrainien et les républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans le but de respecter les accords de Minsk (Ukraine), mis au point fin 2014 et début 2015, l’objectif final étant la résolution pacifique de la guerre civile en Ukraine.
Ces deux adjectifs et subtantifs masculins ne doivent sutout pas être confondus.
Faisant tout deux référence à la ville de Moscou, capitale de la Russie et de l'URSS (du 30 décembre 1922 au 26 décembre 1991), ils désignent en effet respectivement :
Dans le langage courant :
"Moscovite" : relatif à Moscou,
On dit par exemple : "Les loyers moscovites atteignent désormais des sommets".
"Un moscovite" : un habitant de Moscou,
On dit par exemple : "Les moscovites sont habitués à ces températures glaciales".
Et péjorativement, dans le registre désuet :
"Moscoutaire" : relayant les directives politiques de l’URSS,
On disait par exemple : "Je n'ai que faire de cette propagande moscoutaire".
"Un moscoutaire" : un communiste, partisan de la IIIe internationale, ne jurant que par l'URSS et en suivant inconditionnellement les directives politiques.
On disait par exemple : "Ces propos de moscoutaires ne m'intéressent pas".
Sources : www.larousse.fr, wiktionary.org et www.lalanguefrancaise.com
Cette charmante locution adjectivale relève du registre désuet.
Et elle signifie : de toute la France, de partout en France.
On dit par exemple : "Je ne veux pas être assailli de demandes de la part de toutes les célibataires de France et de Navarre".
Histoire
"De France et de Navarre" était un titre porté par plusieurs rois de France pour signifier qu'ils régnaient également sur le royaume de Navarre ou sur la Basse-Navarre.
Il fut notamment porté par Henri IV de France, déjà roi de Navarre (Basse-Navarre) au moment de son accession au trône de France en 1589.
Puis par ses successeurs jusqu'à la Révolution française de 1789 (Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI).
Bien que la Basse-Navarre fût alors annexée à la France, le titre de roi "de France et de Navarre" fut de nouveau porté sous la Restauration sans signification particulière.
Géographie
La Basse-Navarre est la partie septentrionale de la Navarre, dont la plus grande partie, notamment la ville principale, Pampelune, se trouve sur le versant Sud des Pyrénées, en Espagne.
La principale ville de Basse-Navarre est Saint-Jean-Pied-de-Port (64).
La Basse-Navarre a fait partie du royaume de Navarre jusqu'à sa conquête par les Aragonais en 1512. Mais les conquérants renoncent en 1515 à se maintenir au Nord du col de Roncevaux, de sorte que la Basse-Navarre revient aux mains de son souverain, Jean III, qui conserve le titre de roi de Navarre.
En 1589, son arrière-petit-fils, Henri III de Navarre, accède au trône de France sous le nom d'Henri IV. Le royaume de Navarre du nord des Pyrénées est dès lors associé au royaume de France, les rois de la dynastie des Bourbons se nommant "roi de France et de Navarre".
En tant qu'entité féodale, la Basse-Navarre cesse d'exister en 1789, lorsque, après avoir aboli les privilèges le 4 août, l'Assemblée constituante décide d'uniformiser l'administration territoriale du royaume avec le système des communes et des départements : la Basse-Navarre cesse d'être un "royaume" et devient une fraction du département des Basses-Pyrénées (64).
Ce substantif masculin nous vient directement de l'allemand "Diktat" (dik-tatt).
Ce mot signifiant "chose dictée" est le terme utilisé pour qualifier le Traité de Versailles, imposé sans négociation, en 1919, à l'Allemagne, par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale.
Et il désigne en français :
un traité imposé par le vainqueur au vaincu,
On dit par exemple : "En 1945, les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ont veillé à ne pas imposer à l'Allemagne et au Japon un diktat comparable au Traité de Versailles de 1919".
et par extension : une exigence absolue imposée par le plus fort au plus faible et n'ayant pour appui et justification que la force ; une chose imposée, une décision unilatérale contre laquelle on ne peut rien.
On dit par exemple : "Les syndicats rejettent ce diktat du gouvernement".
Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org
Cette curieuse locution nominale en forme d'idiotisme corporel relève du langage courant.
Elle constitue un calque de la formule anglais "Soft underbelly" ("Bas-ventre mou").
Il s’agit à l’origine d’une célèbre expression imputée à Winston Churchill, qui aurait qualifié l’Afrique du Nord de "soft underbelly of the Axis" ("ventre mou de l’Axe"), en août 1942, lors d’une rencontre avec Staline, alors qu’il défendait le projet d’un débarquement sur ses côtes (l'opération Torch). L’expression a surtout été répandue par la presse, reprise par Churchill lui-même et ensuite par les historiens, généralement sous la forme "ventre mou de l’Europe".
Son appropriation en français, sans citation explicite de Churchill, semble dater des années 1970, avec un glissement de sens assez rapide (marginalisation de la notion de point faible, au profit de celle de mollesse et de "centre mou", le ventre étant situé au centre du corps).
Et elle désigne donc, au sens figuré :
un point faible d’une entité comme un État ou une coalition, dans une perspective d’agression potentielle.
Ainsi lorsqueWinston Churchill déclarait à Staline, en août 1942, que l’Afrique du Nord était le "ventre mou de l’Axe".
par glissement de sens, de façon péjorative : la partie d’un ensemble qui se caractérise par sa mollesse, son apathie, son suivisme (telle que le centre d’un parti politique, par exemple).
On parlait ainsi du "ventre mou du Parti socialiste".
et spécifiquement : le groupe des équipes qui occupent le milieu du classement dans un championnat de football.
On dit par exemple : "Le Toulouse FC, le Montpellier HSC, le FC Nantes ou le RC Strasbourg sont actuellement des équipes du ventre mou du championnat".
J'aime beaucoup cette locution verbale qui nous vient du latin "Arx tarpeia Capitoli proxima".
Elle signifie que les honneurs et la célébrité n’empêchent pas la déchéance ou la chute d’arriver ; et celles-ci peuvent survenir rapidement.
Aussi, la meilleure façon de précipiter quelqu'un vers sa chute - au propre comme au figuré - consiste parfois à l'inviter à monter le plus haut possible, voire à faciliter son ascension.
Le Capitole est en effet l'une des sept collines sur lesquelles Rome a été fondée. C'est le centre religieux de la ville avec le Temple de Jupiter capitolin consacré à la triade Jupiter, Junon et Minerve. Par extension chaque cité romaine se doit d'avoir son Capitole.
Tandis que la roche Tarpéienne (en latin : "saxum Tarpeium" ou "rupes Tarpeia" ou "encore "Tarpeium") est une crête rocheuse située à l’extrémité Sud-Ouest du Capitole, à Rome.
Lieu d’exécution capitale pendant l’Antiquité, c’est de là qu’étaient précipités, jusqu’à la fin de la République romaine, les criminels et en particulier ceux qui se rendaient coupables de faux témoignage et de haute trahison.
Histoire
Son nom vient de Tarpeia, la fille de Sempronius Tarpeius, gouverneur de la citadelle à l’époque de Romulus, qui avait accepté l’offre du roi des Sabins Titus Tatius, dont elle était amoureuse, d’ouvrir les portes à ses troupes alors en guerre contre les Romains.
À la fin de la bataille, Tarpeia demanda la récompense qui lui avait été promise pour sa trahison : ce que les Sabins portaient au bras gauche (leurs bijoux en or). Les Sabins s’exécutèrent immédiatement mais ils lui donnèrent aussi leurs boucliers qu’ils portaient également au bras gauche et dont le poids écrasa Tarpeia.
Le nom de Tarpeia fut d'abord donné à l'ensemble de la colline de l'actuel Capitole, puis fut réservé à l'un de ses rochers.
Cesubstantif masculin ukrainien signifiant littéralement "famine" a été calqué sur le mot tchèque "hladomor" ("famine"), mais peut ête traduit par "extermination par la faim".
Il désigne en effet la grande famine qui eut lieu en RSS d'Ukraine et dans le Kouban (RSFS de Russie), en URSS, en 1932 et 1933, et qui fit, selon les estimations des historiens, entre 2,61 et 5 millions de morts.
L'événement, sans précédent dans l'histoire de l'Ukraine, se produisit dans le contexte plus général des famines soviétiques de 1931-1933 et fit un nombre particulièrement élevé de victimes.
Depuis l'ouverture des archives soviétiques après la dislocation de l'URSS en 1991, la négation du Holodomor a cessé, mais son ampleur et le caractère intentionnel de la famine sont contestés. Bien avant que le nom de "Holodomor" ne soit forgé, la famine avait été décrite, dès 1935, par Boris Souvarine, et faisait partie de la mémoire collective mais clandestine des populations concernées (seules les publications dissidentes, les samizdats, l'évoquaient par écrit). Quarante ans plus tard, elle est à nouveau révélée par la publication de "L'archipel du goulag" d'Alexandre Soljenitsyne.
Au début du XXIe siècle, la responsabilité des autorités soviétiques dans la genèse et l'ampleur de la famine (à travers la collectivisation, les campagnes de dékoulakisation, les réquisitions excessives de denrées alimentaires auprès des paysans et les limitations aux déplacements imposées en pleine famine) est généralement reconnue.
Fin 2006, l'Ukraine indépendante qualifie officiellement le Holodomor de génocide, qualification reconnue par un certain nombre de pays dont les États-Unis d'Amérique, mais le caractère génocidaire de cette famine est contesté par le Kazakhstan et la Russie. La négation du Holodomor comme génocide concerne l'importance relative des différents facteurs ayant engendré la famine, ainsi que les intentions de Joseph Staline, alors dirigeant absolu de l'Union soviétique. L'aspect intentionnel de la famine est discuté par certains historiens. Le jour commémoratif du Holodomor est fixé au quatrième dimanche de novembre.
Le Parlement européen a reconnu en 2008 le Holodomor comme un crime contre l'humanité, jugeant qu'il s'agissait d'une famine provoquée et d'un "crime contre le peuple ukrainien et contre l'humanité".