"Feu" et "Un feu".

Ces deux mots homophonographes ne doivent surtout pas être confondus.

  • "Feu" est en effet un adjectif invariable :
    • désignant, dans le langage courant : une couleur rouge-orangé très vive.

La couleur "rouge feu"

    • et signifiant, dans le registre soutenu : décédé depuis peu, défunt.

On dit par exemple : "Feu mon mari avait acheté cette magnifique maison pour notre retraite".

Une tombe fleurie

  • Tandis que "Un feu" est un substantif polysémique masculin relevant du langage courant, désignant, selon le contexte :
    • la manifestation d'une combustion rapide et persistante accompagnée d'émission de lumière et d'énergie thermique.

On dit par exemple : "Nous avons aperçu une colonne de feu".

Une colonne de feu

    • un amas de matières en combustion ; l'embrasement d'une matière par les flammes.

On dit par exemple : "Viens donc te réchauffer près du feu".

Un feu de cheminée

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Pourquoi dire : "Le bed management" et "Un bed manager" ?

Un gestionnaire de lits ("bed manager")

Et pas simplement, en français : "LA GESTION DE LITS" et "UN GESTIONNAIRE DE LITS" !

Un gestionnaire de lits ("bed manager")

La gestion des lits est l'attribution et la fourniture de lits, en particulier dans un hôpital où les lits dans les services spécialisés sont une ressource rare.

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Il y a 3 ans, l'OMS annonçait que le virus était une pandémie mondiale" !

Le journaliste français Laurent Delahousse

Ainsi qu'a pu le déclarer, le 12 mars 2023, le journaliste français Laurent Delahousse, dans le journal télévisé de 20h, qu'il présentait, sur la chaîne de télévision publique française France 2.

Mais : "Il y a 3 ans, l'OMS annonçait que LA COVID-19 était une pandémie" !

Après justement 3 années de crise sanitaire, comment peut-on encore ignorer - surtout en étant journaliste - qu'"une pandémie mondiale" n'est qu'un abominable pléonasme ?

"L'endométriose".

L'endométriose est une maladie féminine chronique liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut provoquer des douleurs souvent invalidantes, des problèmes d'infertilité et de nombreux autres symptômes.

On observe ce phénomène principalement dans la cavité péritonéale et au niveau des ovaires. Ce tissu ectopique peut également être retrouvé sur les organes digestifs, dont le rectum, sur la vessie, voire sur les reins, le diaphragme, le péritoine et exceptionnellement dans les poumons, les tissus mous, les os et le cerveau. Le tissu endométrial est hormono-sensible. Comme l'endomètre, il suit le cycle menstruel.

L'endométriose, décrite pour la première fois par Karel Rokitansky en 1860, est une maladie gynécologique globalement incomprise. Son mode de survenue et de développement a donné lieu à de nombreuses hypothèses ; son étiologie, son évolution, sa physiopathologie font encore l'objet d'investigations.

Épidémiologie

On estime que 179 millions de femmes sont concernées par l'endométriose. 10 à 20 % des femmes en âge de procréer souffrent d'endométriose. Toutes ne sont toutefois pas diagnostiquées, car beaucoup sont atteintes de formes peu étendues.

La prévalence de l'endométriose est plus importante chez les hommes transgenres que chez les femmes cisgenres.

L'endométriose est à l'origine de près de la moitié des règles douloureuses ("dysménorrhées"). En outre, 5 à 15 % des cas d'infertilité ou de sous-fertilité sont attribués à l'endométriose. L'endométriose entraînerait des difficultés de reproduction jusqu'à 50 % des cas.

La prévalence de l'endométriose augmente avec l'âge. Elle touche principalement les femmes autour de la trentaine, mais peut néanmoins se rencontrer dès l'adolescence. Elle est plus fréquente en cas de ménopause tardive ou chez les femmes ayant eu leurs premières règles tôt.

Sa fréquence semble augmenter dans les pays développés mais on ignore s'il s'agit d'une augmentation réelle ou d'un meilleur diagnostic. Bien que rarissimes, des cas d'endométriose ont également été rapportés chez des hommes.

Source : wikipedia.org

"Alvin" et "Alvine".

Ces deux adjectifs peu usités signifient : qui se rapporte au ventre ou qui en provient.

On parle par exemple de "Flux alvin" pour parler de la diarrhée.

Ou de "Déjection alvine" et d'"Évacuation alvine".

Source : www.cnrtl.fr

 

"Une cohorte".

Ce substantif féminin est polysémique puisqu'il désigne selon le contexte :

  • dans l'Antiquité romaine : un corps d’infanterie dans la légion romaine ("une cohorte de fantassins"),
  • par extension, surtout au pluriel, dans le registre soutenu : une troupe armée ("de vaillantes cohortes"),
  • au sens figuré :
    • un groupe important de personnes ("une cohorte d'étudiants"),
    • dans le domaine religieux : l'ensemble des anges, des saints et des bienheureux ("Les saintes cohortes"),
  • en démographie : un ensemble d’individus ayant vécu un même événement au cours d’une période donnée ("la cohorte des hommes devenu veuf en 2020),
  • et en biologie : un niveau intermédiaire introduit entre légion et ordre, afin de mieux décomposer l’arbre de la vie entre les classes et les ordres de la classification classique du vivant.

Source : wiktionary.org

"La santé publique".

Bien que très simple, la signification réelle de cette locution substantive me semble largement méconnue du grand public.

L'OMS, en 1952, en donne la définition suivante : la santé publique est la science et l'art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d'améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus.

La santé publique est aujourd’hui une discipline autonome qui s’occupe de l’état sanitaire d’une collectivité, de la santé globale des populations sous tous ces aspects : curatif, préventif, éducatif et social.

C'est aussi l'intitulé d'un diplôme d'études spécialisées de la discipline médicale, dont la validation permet aux docteurs en médecine d'obtenir une qualification en santé publique et d'exercer dans ce champ disciplinaire.

Ce qui sera le cas de ma fille aînée d'ici 18 mois.

La santé publique se démarque de la médecine essentiellement sur deux plans :

  • elle met davantage l'accent sur la prévention que sur les traitements curatifs,
  • elle développe une approche de population, plutôt que de s'intéresser individuellement aux problèmes de santé des personnes, ce qui se traduit notamment par l'adjonction de compétences relevant des sciences humaines et sociales et notamment de la sociologie, du droit et de l'économie.

Cette approche populationnelle peut par ailleurs s'exprimer, selon les pays, par l'expression d'une politique publique spécifique : la politique de santé publique.

Source : www.celester.org

"Cis", "Cisgenre", "Cissexuel" ou "Cissexuelle" et "La cisidentité" ou "La cissexualité".

Ces différents néologismes barbares désignent un type d'identité de genre où le genre ressenti d'une personne correspond au genre assigné à sa naissance, la personne étant alors dite "cisgenre" ou "cissexuelle" (abrégés en "cis").

Définitions

Les sociologues états-uniennes Kristen Schilt et Laurel Westbrook définissent l'adjectif "cisgenre" (en anglais "cisgender") comme un terme qualifiant "les individus dont le genre de naissance, le corps et l'identité personnelle coïncident", à l'opposé donc du terme "transgenre".

Dans le détail, d'après l'écrivaine et militante Julia Serano, "cissexuel" est un adjectif utilisé dans le contexte des questions de genre pour décrire " les personnes qui ne sont pas transsexuelles et qui ont toujours connu leurs sexes physique et mental alignés", alors que "cisgenre" est un terme désignant ceux qui ne se considèrent pas transgenres (une catégorie culturelle plus large que le terme "transsexuel", qui est plus médical).

Il existe un certain nombre de dérivés de ces termes, notamment : "homme cis" pour une personne de sexe masculin se considérant comme tel et "femme cis" pour une personne de sexe féminin se considérant comme telle.

Étymologie

Le mot "cisgenre" tire son origine du préfixe cis- dérivé du latin, qui signifie "du même côté" et est l'antonyme du préfixe trans- également dérivé du latin.

On retrouve par exemple ce sens dans les termes "Gaule cisalpine" et "Gaule transalpine".

Ou dans la distinction cis-trans en chimie. Le sociologue Alexandre Baril explique que dans "les dictionnaires de langue française, en sciences pures, l’adjectif cis est employé comme antonyme de trans, le premier référant à un élément qui est du même côté, le second, qui, dans ses origines latines, signifie "par-delà", référant à un élément appartenant aux deux côtés. Plus généralement, le préfixe trans, par opposition au préfixe cis, indique une transformation. Le préfixe cis est accolé aux termes de sexe et de genre pour désigner les personnes qui ne font pas de transition de sexe".

Dans le cas des genres, le préfixe cis- dénote pour quelqu'un l'alignement de son identité de genre avec le sexe qui lui a été assigné à la naissance.

Source : wikipedia.org

"Un rhinophyma".

Un rhinophyma
  • Ce terme générique décrit un nez très large, bulbeux et sanguin.

Cette affection est causée par une infiltration granulomateuse secondaire à une rosacée évoluée.

Et elle est corrélée à une consommation excessive d'alcool.

  • Les amateurs de la célèbre série de bande dessinée humoristique "Les frustrés", publiée de 1973 à 1981 par la dessinatrice et scénariste française Claire Bretécher dans "Le Nouvel Observateur", se souviennent certainement avec délice et nostalgie de l'extraordinaire gag (le tout dernier de la série) mettant en scène un homme affecté d'un rhinophyma !

Une mère de famille veuve annonce à ses 3 enfants qu'elle va recevoir à dîner un médecin qui va peut-être pouvoir lui proposer un emploi intéressant, que cela est très important pour elle, mais qu'il a un très gros nez, très très laid.

Il conviendra donc absolument de ne pas se moquer de lui et de ne faire aucune remarque à ce sujet.

La mère s'angoisse à l'idée que ses enfants ne commettent quelque gaffe, mais les enfants évitent tout impair et la soirée se déroule à merveille.

La mère amène alors la cafetière, des tasses et un sucrier. Enfin détendue, elle s'empare de la pince à sucre et demande à son invité : "Combien de sucres dans votre nez ?"...

Page 1 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"Page 2 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"

Page 3 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"Page 4 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"

"Un homme trans" ou "Un homme transgenre".

Ces deux locutions masculines désignent : une personne dont l’identité de genre est masculine, alors que le genre qui lui a été assigné à la naissance sur la base de l'apparence de son sexe est féminin.

Certains hommes trans choisissent une opération chirurgicale de réattribution sexuelle, ou une transition hormonale, ou les deux, afin de modifier leur corps et être en adéquation avec leur identité de genre.

La dysphorie de genre pouvant parfois engendrer une intense et persistante souffrance, une transition médicalisée (mise en adéquation du corps avec l'identité de genre attendu) peut apaiser notablement l'individu.

Bien que parfois liées, la transidentité et l'orientation sexuelle sont deux concepts indépendants.

Le ratio des hommes transgenres dans la population générale n'est pas bien connu.

Source : wikipedia.org

"L'épidémiologie" et "Un épidémiologiste".

La crise de la COVID 19 a bien sûr largement contribué à populariser ces deux vocables, qui relèvent tous deux du jargon médical.

"Un épidémiologiste" est un spécialiste en "Épidémiologie", la discipline scientifique qui étudie les problèmes de santé dans les populations humaines, leur fréquence, leur distribution dans le temps et dans l’espace, ainsi que les facteurs exerçant une influence sur la santé et les maladies de populations.

L'étude de la répartition et des déterminants des événements de santé sert de fondement à la logique des interventions faites en matière de santé publique et de médecine préventive.

Bien que l'épidémiologie ait été l'un des piliers de la santé publique et de la médecine à travers l'histoire, sa reconnaissance comme champ d'étude est relativement récente, puisque la première étude significative remonte à 1854.

Les approches des épidémiologistes sont variées, puisqu'elles  vont de l'"étude de terrain" (au coeur de la communauté, souvent dans un service de santé publique) à la recherche et à la lutte contre l'émergence des maladies, en passant par la modélisation et la veille sanitaire.

Étymologie

Le mot "épidémiologie" provient des mots grecs "epi" ("au-dessus", "parmi"), "demos" ("peuple") et "logos" ("mot", "discours").

L'épidémiologie ne s'applique cependant pas qu'aux populations humaines, le terme étant également utilisé pour des études de populations animales ("épidémiologie animale", "épidémiologie vétérinaire") ou végétales ("épidémiologie végétale") ou même pour des études portant sur l'ensemble des organismes vivants (" éco-épidémiologie" ou "épidémiologie environnementale").

Source : wikipedia.org

"L'incidence" et La prévalence".