Cette locution verbale en forme d'idiotisme religieux relève du registre familier.
Elle fait en effet référence à la tradition catholique qui veut que l'on aille brûler un cierge en l’honneur de Dieu ou de la Vierge après que l'on ait échappé à un grand danger. Et elle est directement dérivée de l’expression "Devoir une belle chandelle à Dieu" ou "Devoir une belle chandelle à la Vierge", dans laquelle le substantif féminin "Chandelle" est à prendre au sens de "Cierge" (substantif masculin).
"Devoir une fière chandelle" signifie donc, au sens figuré : être reconnaissant envers une personne qui nous a aidé dans un moment difficile.
On dit par exemple : "Je te dois une fière chandelle pour avoir accepté de dire à ma femme que j'étais chez toi jusqu'à 4 heures pour une partie de cartes".
Sources : www.lalanguefrancaise.com et wiktionary.org
Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes religieux désgnent : la personnalité considérée comme le chef incontesté d'un mouvement, d'un parti, d'une profession, d'une école littéraire ou philosophique.
On surnommait par exemple le philosophe français Jean-Paul Sartre "Le pape de l'existentialisme" .
Ou l'éditrice française Françoise Verny "La papesse de l'édition".
Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme religieux relèvent du langage courant.
Et elles signifient, ausens figuré:
garder les priorités en vue, construire la vie civile autour de la réalité spirituelle,
en Alsace : agir pour respecter les convenances,
en Belgique : se prévenir des extrémismes, des heurts, garder l’ordre,
et en Suisse : donner toutes les précisions, y compris les plus détaillées, expliquer très clairement et fermement quelque chose à quelqu’un qui ne comprend pas ou ne veut pas comprendre.
Ce substantif féminin est polysémique puisqu'il désigne selon le contexte :
dans l'Antiquité romaine : un corps d’infanterie dans la légion romaine ("une cohorte de fantassins"),
par extension, surtout au pluriel, dans le registre soutenu : une troupe armée ("de vaillantes cohortes"),
au sens figuré :
un groupe important de personnes ("une cohorte d'étudiants"),
dans le domaine religieux : l'ensemble des anges, des saints et des bienheureux ("Les saintes cohortes"),
en démographie : un ensemble d’individus ayant vécu un même événement au cours d’une période donnée ("la cohorte des hommes devenu veuf en 2020),
et en biologie : un niveau intermédiaire introduit entre légion et ordre, afin de mieux décomposer l’arbre de la vie entre les classes et les ordres de la classification classique du vivant.
Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme religieux signifie :
au sens propre, dans le langage courant : non conforme, n'obéissant pas à la doctrine considérée comme vraie et enseignée officiellement par chacune des religions,
par analogie : non conforme à une doctrine, à un système considérés comme les seuls véritables,
et au sens figuré, dans le registre familier : bizarre, plus ou moins contestable; pas en harmonie, en accord avec les opinions, les traditions généralement admises dans une société.
On dit par exemple : "Votre méthode n'est pas orthodoxe mais elle a le mérite d'être efficace".
Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la locution adjectivale "Pas très catholique".
Cette amusante interjection, en forme de mot-valise, nous vient de l'ancien occitan "boun" ("bon") et "diou" ("Dieu").
Relevant du registre familier, ce juron signifie en français : "Bon Dieu !".
Et elle est utilisée, principalement dans le Sud de la France, pour exprimer, selon le contexte, la surprise, l'étonnement, l'admiration, l'émerveillement, la colère, la lassitude, etc.
On dit par exemple : "Boudiou ! comme elle a grandi cette petite !".
Ce substantif féminin largement méconnu désigne, en matière de religion : la qualité de ce qui ne peut avoir de naissance ou ne peut naître.
Cette propriété attribuée à Dieu le Père et signifiant qu'il ne peut pas être né (comme le Fils) constitue l'une des cinq notions divines, avec la paternité (dans le Père), la spiration active, la filiation (dans le Fils) et la procession (du Saint-Esprit, procèdant du Père et du Fils).
Ces deux substantifs féminins paronymes ne doivent absolument pas être confondus !
"L'aspiration" désigne en effet, selon le contexte, dans le langage courant :
l'action d'aspirer, d'attirer l'air dans ses poumons (également appelée "inspiration" ou "inhalation") ou le résultat de cette action ; le contraire étant l"expiration".
On dit par exemple : "Les poumons de mon père sont défaillants : son aspiration est insuffisante".
l'action d'aspirer des gaz, des liquides, des poussières, etc.
On dit par exemple : "L'aspiration de la hotte de ma cuisine est onsuffisante".
la force intérieure, la tendance profonde qui pousse une personne vers un idéal ou une meilleure situation ; ou ce désir, cet élan, ce mouvement, ce souhait lui-même.
On dit par exemple : "L'aspiration du peuple iranien à la liberté est immense".
tandis que "La spiration" est un terme théologique désignant : l'acte par lequel le Saint Esprit procède du Père et du Fils, dans la Trinité chrétienne.
La "spiration active" est l'action ou la notion, par laquelle le Pere & le Fils de toute éternité produisent le Saint Esprit. Alors que la "spiration passive" est la notion ou le caractère, par lequel le Saint Esprit est désigné comme procédant du Père et du Fils.
Sources : www.lalanguefrançaise.com, Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr
Cette locution verbale en forme d'idiotisme religieux relève du langage courant.
Et elle signifie : il faut parfois faire des compromis ou des sacrifices afin d'obtenir ce que l’on désire.
Cette formule aussi laconique que cynique est traditionnellement attribuée au roi Henri IV, qui l'aurait prononcé le 25 juillet 1593.
Mais on s'accorde à convenir qu'elle est très probablement apocryphe.
Le contexte
Nous sommes en pleines guerres de religion. Le roi Henri III, dernier des Valois, est sans descendance mâle et il désigne pour lui succéder Henri de Navarre, prince de sang protestant et chef de file des huguenots, au détriment du Duc de Guise, catholique et chef de la Sainte Ligue. À la mort d’Henri III, le 1er août 1589, c’est donc Henri de Navarre qui doit hériter de la couronne. Mais il en est empêché par la Sainte Ligue qui refuse de voir un huguenot sur le trône de France malgré sa promesse solennelle de se faire instruire dans la religion catholique.
Ce n’est qu’en 1593, à la suite notamment des victoires d’Henri de Navarre à Arques (62), le 21 septembre 1589, puis à Ivry (94), le 14 mars 1590, que la noblesse de France se déclare prête à le reconnaître pour roi sous certaines conditions, parmi lesquelles qu’il se convertisse au catholicisme.
Finalement, prêt à tout pour diriger le royaume et après de longues tergiversations, le 25 juillet 1593, en l’église abbatiale de Saint-Denis (93), il abjure solennellement le protestantisme et fait profession de la foi catholique.
C’est à ce moment qu’il aurait prononcé cette phrase fameuse et qui aura vocation à traverser les siècles : "Paris vaut bien une messe !", justifiant ainsi le compromis qu’il venait d'effectuer afin d’obtenir la couronne.
Devenu catholique, Henri IV est ensuite sacré roi de France à la cathédrale de Chartres (28) le 25 février 1594.
Des doutes quant à la sincérité de la conversion d’Henri IV au catholicisme sont en effet permis. Il s’était en effet déjà converti une première fois au catholicisme, en 1572, pour échapper au massacre de la Saint-Barthélémy, avant de retourner à la religion réformée, en 1576. Selon les versions, il se serait même converti au total six fois à la religion catholique.
Dès lors, la formule "Paris vaut bien une messe", qui a perduré jusqu'à nos jours, met en évidence toute la place que les considérations et calculs politiques ont prise dans cette conversion.
Pour l'anecdote, on peut rapprocher cette expression de l'idiotisme animalier néerlandais "Een spiering uitgooien om een kabeljauw te vangen", signifiant "Jeter un petit poisson dans l’eau pour en attraper un plus gros".
Sources : vivreparis.fr, www.caminteresse.fr et anecdoteshistoriques;com
Cette locution verbale et ces deux substantifs féminins en forme d'idiotismes religieux relèvent du registre familier.
Faisant référence à un mauvais sermon ou à un discours pontifiant, ils désignent tous trois : un discours moralisateurennuyeux et généralement peu efficace ; du radotage, du rabâchage ou du bla-bla.
On dit par exemple : "Je ne supporte plus les préchi-précha de ma belle-mère".