"Nadia Tereszkiewicz".

L'actrice française Nadia Tereszkiewicz

Toutes mes félications à l'actrice franco-finlandaise Nadia Tereszkiewicz, née le 24 mai 1996, pour avoir conserver son nom patrimonial d'origine polonaise, pourtant si difficile à écrire pour un français.

L'actrice française Nadia Tereszkiewicz

Après plusieurs seconds rôles au cinéma et à la télévision, elle obtient un succès critique pour son rôle de Stella dans le drame semi-biographique "Les Amandiers", qui lui vaut le César du meilleur espoir féminin, en 2023.

La première apparition de Nadia Tereszkiewicz est une figuration en 2016 dans "La Danseuse" de Stéphanie Di Giusto.

L'actrice française Nadia Tereszkiewicz

En 2019, elle tient le rôle principal dans le film "Sauvages" de Dennis Berry et elle joue dans "Persona non grata" de Roschdy Zem et "Seules les bêtes" de Dominik Moll.

Elle reçoit le prix de la Meilleure actrice à Tokyo pour "Seules les bêtes" et fait partie des révélations aux Césars 2020. La même année, elle joue aux côtés de Reda Kateb dans la série "Possessions", diffusée sur Canal + et elle est présente dans deux épisodes de la quatrième saison 4 du feuilleton français "Dix pour cent".

Affiche du film français "Les Amandiers", de Valeria Bruni-Tedeschi (2022)

En 2022, l'actrice et réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi lui confie le premier rôle de son film "Les Amandiers", présenté en compétition au festival de Cannes. Elle incarne le double de la réalisatrice lorsque celle-ci faisait partie de la troupe des Amandiers dirigée par Patrice Chéreau. Sa prestation lui vaut le César du meilleur espoir féminin 2023.

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Un boîtier slim" ou "Un jean slim" ?

Et pas simplement, en français :

  • "Un boîtier FIN" !

Et cela, qu'il s'agisse de disques compacts.

Un boîtier fin ("slim") de disque compact ("CD")

Ou de disques numériques polyvalents ("DVD").

Un boîtier fin ("slim") de disque numériqus polyvalens ("DVD")

  • et : "Un jean MOULANT" !

Un jean moulant ("jean slim")Un jean moulant ("jean slim")

À distinguer, bien évidemment du "jean effet seconde peau ou "skinny jean"  !

 

Pourquoi dire : "Good cop/bad cop" ?

Guy Pearce et Russell Crow, dans le film états-unien "L.A. Confidential", de Curtis Hanson (1997)

Et pas simplement, en français : "Bon flic/mauvais flic" ou "Gentil flic/méchant flic" !

Cette technique est une tactique psychologique couramment utilisée dans la négociation et les interrogatoires.

Elle implique une équipe de deux négociateurs ou interrogateurs, ayant apparemment une attitude opposée à l'égard de l'interrogé. Selon les moments, le duo peut interroger la personne tour à tour ou simultanément.

Technique

Le "mauvais (ou méchant) flic" prend une attitude agressive et négative à l'égard de l'interrogé, lançant des accusations flagrantes, des commentaires désobligeants, des menaces, etc.

Le sentiment d'antipathie qu'il suscite prépare le terrain pour le "bon (ou gentil) flic", qui agit pour sa part avec bienveillance, semblant apporter un soutien et de la compréhension, voire de la compassion, et faisant ainsi naître un sentiment de sympathie à son égard.

La personne interrogée sent qu'elle peut coopérer avec le "bon (ou gentil) flic", soit parce qu'elle a confiance en lui, soit parce qu'elle a peur du "mauvais (ou méchant) flic". Auquel cas, elle peut rechercher la protection du "bon (ou gentil) flic" et fournir les informations que les enquêteurs recherchent.

Cette technique a cependant ses inconvénients puisqu'elle peut être facilement identifiée et que le "mauvais (ou méchant) flic" peut s'aliéner l'interrogé.

Une technique qui fonctionne

Une étude allemande, réalisée par Francesca D’Errico de l’université d’Uninettuno (Italie) et Cornelia Wrzus de l’université de Mayence (Allemagne), publiée dans Frontiers in Psychology, et repérée par le New York Magazine, en 2017,  démontre qu’une personne soumise à des changements émotionnels répétés - c’est-à-dire passer d’un état positif (l'effet "good cop") à un état négatif (l'effet "bad cop") et inversement - est plus encline et plus prompte à se conformer à ce qu’on lui demande.

Une technique très présente dans le cinéma hollywoodien

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir (ou revoir : on ne saurait s'en lasser) cette extraordinaire scène de l'excellent film états-unien "L.A. confidential", réalisé en 1997 par Curtis Hanson.

Affiche du film états-unien "L.A. confidential", de Curtis Hanson (1997)

Avec Russell Crowe dans le rôle du "mauvais (ou méchant) flic" (le "bad cop"), Guy Pearce, dans celui du "bon (ou gentil) flic" (le "good cop") et Ron Rifkin, dans celui du procureur général, se vantant d'avoir pratiquement inventé lui-même la technique du "Good cop/bad cop".

Source : wikipedia.org et www.slate.fr et  vvvv

 

Pourquoi les habitants de la Côte d'Ivoire ne vont-ils jamais au cinéma ?

Cliquer ici pour la réponse
Parce qu’ils y voient rien !
Cliquer ici pour l'explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le gentilé des habitants de la Côte d’Ivoire « Ivoiriens » et la locution « y voient rien » signifiant « ils sont aveugles » ou « ils ont une très mauvaise vue ».

Ce calembour, je vous le concède très enfantin, m'avait faire rire, en 1969, lorsque j'avais 8 ans.

"De cape et d'épée".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile relève du langage courant.

Et elle désigne un genre littéraire et un genre cinématographique, tous deux dérivés des oeuvres littéraires du XIXe siècle, elles-mêmes inspirées des bretteurs du XVIIe siècle :

  • le roman de cape et d'épée est une forme de roman dit populaire. Cette forme se retrouve dans le cinéma et le jeu de rôle.C’est un roman historique, dont l'histoire se déroule pour l’essentiel entre les XVe et XVIIIe siècles, qui privilégie les péripéties, les rebondissements et le suspense, et qui accorde une place importante aux duels et à l’escrime. Les premiers romans de cape et d’épée ont été publiés sous forme de feuilletons dans la presse populaire au XIXe siècle.
  • il s’agissait à l'origine de la comédie de cape et d'épée, un genre dramatique représenté par des auteurs comme Scarron et Thomas Corneille, et fidèlement adapté de la Comedia de capa y espada espagnole, une sorte de drame domestique fortement intriguée et remplie d’imbroglios très compliqués et féconds en événements tragiques.

Les personnages portaient une cape et une épée, symboles de la fonction ou de l'état d'une personne, qui marquaient sa position et son rang.

On appela, ensuite, par abus de langage, "drames de cape et d’épée" des pièces à effets violents, à incidents tumultueux et où de grands coups d’épée tranchaient les situations et l’on appliqua le même nom aux romans d’aventures mettant en oeuvre des procédés analogues.

Le nom générique "De cape et d'épée" est dû au romancier français Ponson du Terrail mais aussi au roman d’Amédée Achard, "La Cape et l'Épée", en 1875.

  • le film de cape et d'épée est un genre cinématographique ayant pour contexte les époques allant du Moyen Âge à la veille de la Révolution française, en passant par la Renaissance, les guerres de religion, les siècles de Louis XIII et de Louis XIV.

Ce sous-genre du film historique a très tôt fait l’objet de différentes adaptations, inspirées par des oeuvres littéraires du XIXe siècle d'Edmond Rostand, de Paul Féval et surtout d'Alexandre Dumas.

L'oeuvre fondatrice du genre, en France, pourrait être "L'assassinat du duc de Guise", en 1908.

Et en 1921, Henri Diamant-Berger réalise la première grande adaptation des "Trois Mousquetaires", avant que tous les classiques ne soient adaptés : "Le Bossu", "Le Capitaine Fracasse", etc.

Si le genre est peut-être traité avec moins d'éclat qu'en Amérique, il est culturellement plus proche de la réalité : les Français introduisent la pointe de paillardise qui fait défaut aux États-uniens et surtout, les réalisateurs peuvent tourner en décors naturels, dans maints châteaux historiques ou demeures authentiques.

Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire au cours des années 1950-1960. Deux oeuvres à la Libération, "Le Bossu" (1944) de Jean Delannoy et "Le Capitan" (1946) de Robert Vernay, amorcèrent en effet le genre.

    • Mais c'est surtout Gérard Philipe qui a ouvert la voie avec sa célèbre incarnation de "Fanfan la Tulipe" en 1952 de Christian-Jaque en 1952.
    • Georges Marchal prit ensuite le relais avec "Les Trois Mousquetaires" d'André Hunebelle (1953), "Le Vicomte de Bragelonne" de Fernando Cerchio (1954), "Les Aventures de Gil Blas de Santillane" de René Jolivet et Ricardo Munoz Suay (1956).
    • Avant de céder la place, dès 1957, à Jean Marais qui fut le héros de "La Tour, prends garde !" de Georges Lampin (1957) et enchaîna avec "Le Bossu" et "Le Capitan" en 1960, "Le Capitaine Fracasse" et "Le miracle des loups" en 1961 et "Le masque de fer "en 1962.

Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

    • C'est enfin Gérard Barray qui, apparaissant dans un second rôle auprès de Jean Marais dans "Le Capitaine Fracasse", prit la relève, principalement dans des réalisations de Bernard Borderie : "Les Trois Mousquetaires" (1961), "Le Chevalier de Pardaillan" (1962), "Hardi ! Pardaillan" (1964) et "Scaramouche" d'Antonio Isasi-Isasmendi (1963).

Le réalisateur français André Hunebelle est assurément l'un des maîtres du genre et Claude Carliez le maître d'armes de la plupart des films du genre.

Dans le genre, on trouve également des déclinaisons humoristiques comme "Cadet Rousselle" d'André Hunebelle (1954) ou historiques comme "Cartouche" de Philippe de Broca et "Mandrin, bandit gentilhomme" de Jean-Paul Le Chanois (1962). Sans oublier la saga sentimentale d'"Angélique, Marquise des anges" de Bernard Borderie (5 films entre 1964 et 1968).

Plus récemment, c'est en France que le genre trouva un nouveau souffle grâce aux deux adaptations réalisées avec succès par Jean-Paul Rappeneau (qu'il avait déjà brillamment abordé en 1971 avec "Les Mariés de l'an II") : "Cyrano de Bergerac" avec Gérard Depardieu (1990) et "Le hussard sur le toit" avec Olivier Martinez (1995). Philippe de Broca tourna une nouvelle version du "Bossu" avec Daniel Auteuil et Fabrice Luchini (1997). Et une version féminine, "La Fille de d'Artagnan" avec Sophie Marceau, réalisée par Bertrand Tavernier en 1994, renforça ce nouvel élan, que confirma la version plus moderne de "Fanfan la Tulipe", réalisée par Gérard Krawczyk (2003).

En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public et semblèrent même signifier un coup d'arrêt au retour du film de cape et d'épée inauguré dans les années 1990 : "Le Libertin" de Gabriel Aghion (2000), le lamentable "Blanche" de Bernie Bonvoisin (2002) ou "Les aventures de Philibert, capitaine puceau" de Sylvain Fusée (2011).

De nombreux feuilletons télévisés ont également abordé le genre : "Thierry la Fronde" (1963), "Le chevalier Tempête" (1967), "Lagardère" (1967), "Thibaud ou les croisades" (1968), "D'Artagnan" (1969), "Quentin Durward" (1971), "La dame de Monsoreau" (1971), "Mandrin" (1972), "La Révolte des haïdouks" (1972), "La Juive du château Trompette" (1974), "D'Artagnan amoureux" (1977), "Gaston Phébus" (1978) ou "Le Chevalier de Pardaillan" (1988).

Aux États-Unis

Dans le cinéma anglo-saxon, on trouve trois grands cycles de films de cape et d'épée :

    • la période 1920-1929 de Douglas Fairbanks : "Le signe de Zorro", "Les Trois Mousquetaires", "Robin des Bois", etc.
    • la période 1935-1941 d'Errol Flynn : "Capitaine Blood", "Les aventures de Robin des Bois", etc.
    • les années 1950 avec "Ivanhoé", "Le vagabond des mers", etc.

Dans le registre cocasse, il faut citer "L'étroit mousquetaire" du français Max Linder (1922). Ainsi que les deux films de George Sidney : "Les Trois Mousquetaires" (1948) et "Scaramouche" (1952).

Dans les années 1970, Richard Lester marqua un retour fougueux au genre avec "Les Trois Mousquetaires" (1973), "On l'appelait Milady" (1974) et "Le Retour des Mousquetaires" (1988);

Et l'une des dernières réalisations anglo-saxonnes du genre est "L’homme au masque de fer" de Randall Wallace (1998).

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

"Le miracle des loups".

L'actrice italienne Rosanna Schiaffino, dans le film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

Cette locution verbale est à l'origine le titre d'un roman historique français de Henry Dupuy-Mazuel paru en 1924 et adapté au cinéma en 1924 par Raymond Bernard et en 1961 par André Hunebelle, avec l'acteur Jean Marais dans le rôle principal.

"Le miracle des loups", roman historique français de Henry Dupuy-Mazuel paru en 1924

Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

Elle est devenue une expression en forme d'idiotisme animalier après que le journaliste sportif français Didier Roustan ait commencé à l'utiliser, au début des années 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard "l'Équipe du soir", diffusée quotidiennement sur la chaîne de télévision française "l'Équipe du soir".

Le journaliste sportif français Didier Roustan

Et que ses différents collègues reprennent après lui la formule.

Elle désigne ainsi désormais, au sens figuré, dans le domaine sportif et en particulier en football : un miracle, un fait exceptionnel.

On dit par exemple : "Sauf miracle des loups, le PSG ne passera pas en quarts de finale".

"Courage, fuyons !".

Cette locution verbale en forme d'interjection relève du registre familier.

Et elle s'utilise de façon ironique pour moquer la lâcheté de celui qui se prétend courageux ("Courage !"), mais fuit ("Fuyons !") !

On dit par exemple : "Courage fuyons est la devise de cette poule mouillée".

Le réalisateur français Yves Robert a utilisé cette expression pour son film sorti en 1979.

L'affiche du film français "Courage fuyons" de Yves Robert (1979)

"Nachiketas Wignesan".

Nachiketas Wignesan, professeur d'histoire du cinéma

Il s'agit du nom d'usage de l'historien et critique de cinéma français Nachiketas Wignesan Garcia, qui fait partie de cette catégorie de personnes que j'apprécie et respecte pour avoir assumé la singularité de leur nom d'origine étrangère, sans chercher à le franciser, comme beaucoup.

"Nachiketas" est un joli prénom sanskrit (existant également sous la forme "Nachiketa" et "Nachiketan", faisant référence à un personnage des temps anciens de la littérature hindoue.

Enseignant l'Histoire du cinéma et l'Analyse de films à l'Université de Paris I et Paris III, il participe à de nombreuses conférences et intervient régulièrement à travers toute la France dans des ateliers d'éducation à l'image.

Je n'ai découvert son travail qu'en octobre 2022, à l'occasion de la sortie, aux Éditions Rimini, d'un superbe coffret, réunissant pour la première fois 3 des "Premiers westerns" de John Ford, dans des versions restaurées en Haute Définition (*).

Chacun de ces films bénéficie en effet d'une très pertinente analyse par Nachiketas Wignesani, lequel signe aussi un très intéressant petit livret consacré aux débuts de celui qui demeurera vraisemblablement à tout jamais le réalisateur le plus oscarisé de l'histoire du cinéma mondial.

(*) "Le Ranch Diavolo" (1917), "À l’assaut du boulevard" (1917) et "Du sang dans la prairie" (1918) sont en effet les uniques rescapés de la trentaine de films muets réalisés par Ford entre 1917 et 1920 pour Universal, aucun autre n'ayant malheureusement échappé à l’outrage du temps et survécu à leur créateur :

  • "Le Ranch Diavolo" et "Du sang dans la prairie" furent miraculeusement retrouvé en 1966 dans les fonds des Archives nationales du film de Tchécoslovaquie.
  • Et "À l’assaut du boulevard" est revenu d’outre-tombe grâce au dépôt de quatre bobines intitulées "Un drame au far-west", aux Archives françaises du film, en 1970 par un collectionneur qui n’imaginait pas rendre à la vie un Ford réputé perdu.

Source : www.eklecty-city.fr

On ne dit pas : "C'est comme dans "Le Bon, la Brute, le Truand", le film d'Ennio Morricone" !

Le journaliste franco-états-unien Gallagher-Fenwick

Ainsi qu'a pu, à tort, le déclarer, le 13 janvier 2023, le journaliste franco-états-unien Gallagher-Fenwick, dans l’émission "22H Darius Rochebin", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Mais : "C'est comme dans Le Bon, la Brute ET le Truand, le film de Sergio Leone" !

Affiche du film italien "Le bon, la brute et le truand" (1966) de Sergio Leone

"Le bon, la brute et le truand" ("Il buono, il brutto, il cattivo"), troisième et dernier volet de la cultissime Trilogie du dollar est en effet un superbe western ouest-germano-hispano-italien réalisé en 1966 par le génial réalisateur italien Sergio Leone sous le pseudonyme de Bob Robertson ; Ennio Morricone n'étant "que" l'auteur - également italien et tout aussi talentueux - de la fabuleuse bande originale du film.

Le chef d'orchestre et compositeur italien de musiques de films Ennio Morricone

"Le Bon, la Brute et le Truand"est l'un des plus célèbres westerns de l'histoire du cinéma, et est considéré comme la quintessence du style "western spaghetti".

Source : wikipedia.org

 

Ne dites pas : "Cet acteur n'a pas beaucoup de comédies" ni "Ce réalisateur n'a pas fait de film policier" !

Mais plutôt :

  • "Cet acteur n'a pas TOURNÉ beaucoup de comédies",
  • et : "Ce réalisateur n'a pas RÉALISÉ de film policier" ou "Ce réalisateur n'a pas TOURNÉ de film policier" !

"Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser".

Cette géniale formule est extraite du célèbre film états-unien "Le Parrain", réalisé en 1972 par le grand Francis Ford Coppola.

L'affiche du film états-unien "Le Parrain", réalisé par Francis Ford Coppola (1972)

Et elle est incontestablement l'une des plus fameuses de toute l'histoire du cinéma mondial.

Située au début du film, cette réplique est prononcée par Don Corleone (Marlon Brando), le Parrain.

Johnny Fontane (Al Martino) lui confie ses angoisses : sa carrière de chanteur est sur le déclin. Et pour la relancer, il lui faut un rôle dans le film de guerre produit par Jack Woltz (John Marley).

Ce qui donne l'échange suivant en version française :

  • Don Corleone : "Dans moins d'un mois, ce producteur d'Hollywood te prendra pour le rôle".
  • Johnny Fontane : "Non, c'est trop tard, ils vont tourner dans une semaine !".
  • Don Corleone : "Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra refuser".

Et en version originale, en anglais des États-Unis d'Amérique :

  • Don Corleone : "This Hollywood big shot's gonna give you what you want,"
  • Johnny Fontane : "Too late. They start shooting in a week".
  • Don Corleone : "I'm gonna make him an offer he can't refuse".

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"Casablanca".

Casablanca, capitale économique du Maroc

Casablanca est une ville située au Centre-Ouest du Maroc.

Capitale économique du pays et capitale de la région de Casablanca-Settat, il s'agit de la plus grande ville du Maghreb par la population, avec 4,36 millions d'habitants en 2014.

D'une superficie de 384 km2 (Paris en fait 105), Casablanca est située sur la côte atlantique, à environ 80 km au Sud de Rabat, la capitale administrative.

Casablanca, capitale économique du Maroc

Les habitants de la ville se nomment "Casablancais" et "Casablancaise" en français. Et "Bidawa" ou "Casawa" en arabe marocain.

Rendue légendaire par le film Casablanca (1942), la ville possède un patrimoine architectural moderne important, dû à la diversité architecturale qu'elle a connue pendant le XXe siècle, où elle était alors le laboratoire de la modernité d'une nouvelle génération d'architectes ayant étudié à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (75).

Casablanca possède l'une des plus grandes mosquées du monde, la Mosquée Hassan-II, un emblème architectural dont le minaret culmine à plus de 200 mètres (la tour Montparnasse, à Paris (75), ne le dépasse que de 9 mètres).

La mosquée Hassan II, à Casablanca (Maroc)

Ville au passé turbulent, 440 ans après avoir été rasée par les Portugais, Casablanca fut quasiment détruite lors du bombardement de la ville par les Français en 1907 lors d'une insurrection faisant des milliers de victimes et constituant l'élément déclencheur de la Campagne du Maroc. Durant les années de plomb, sous le règne du roi Hassan II, la ville fut également assiégée par l'armée pendant les émeutes de 1981, faisant des centaines de victimes.

Casablanca connait aujourd'hui une période de croissance économique, marquée par de grands chantiers d'aménagement du territoire : éradication des quartiers insalubres, , création d'un nouveau centre d'affaires, construction du réseau de tramway, développement du réseau autoroutier et ferré avec l'accueil de la première LGV (Ligne à Grande Vitesse) d'Afrique.

Situation géographique

Casablanca est localisée sur la plaine de la Chaouia, région historiquement agricole et à ce jour l'un des principaux pôles de l'activité agricole du pays. Sa position sur la côte atlantique lui permet l'accès aux ressources maritimes.

Climat

Casablanca possède un climat méditerranéen à forte tendance océanique particulièrement agréable. Sa localisation en bordure de l'océan Atlantique lui confère des hivers doux et relativement humides, ainsi que des étés modérément chauds mais sans précipitations. La température moyenne annuelle y est de 18,88 °C, et le cumul annuel des précipitations s'élève à 426,1 mm.

Pendant l'hiver, le gel est quasiment absent, la température la plus basse jamais enregistrée étant de -2,7 °C. L'été, les températures sont généralement agréables lorsque le vent souffle de la mer. En revanche, lors des épisodes de vent de terre (équivalent marocain du sirocco), la ville peut enregistrer des températures caniculaires pendant quelques jours. Ainsi, la température maximale enregistrée est de 40,5 °C.

Urbanisme

Casablanca s'est développée à partir de la médina et du premier bassin du port, essentiellement à partir de 1920. C'est l'urbaniste Henri Prost qui en a dessiné les premières extensions entre les années 1917 et 1922. Lorsque celui-ci quitte le Maroc en 1923, l'essentiel de la structure de Casablanca est définie.

Casablanca, capitale économique du Maroc (© Scott E Barbour)

Dans les années 1950, l’architecte Michel Écochard dirige pendant 6 ans le service d'urbanisme du protectorat français et dessine un nouveau plan d'extension et d'organisation de la ville33.

La médina constitue le coeur historique de la ville. Elle est entourée d’une muraille et de huit portes dont la plus connue, la porte de Marrakech est à l'entrée Sud de la vieille ville.

La porte de Marrakech à Casablanca (Maroc)

À l'Est de la médina se déploie le quartier Art déco qui fut le quartier européen de la ville sous le protectorat français.

Étymologie

Casablanca signifie "la maison blanche" en espagnol et fait référence aux ruines d'une maison blanchie à la chaux qui servait d'amer aux marins ibériques naviguant dans les parages.

C’est à partir de 1781 que la locution nominale espagnole Casa Blanca fut employée. À cette date, des négociants italiens originaires de Venise (Vénétie) (Italie), les frères Chiappe, firent sortir pour la première fois des cargaisons de céréales depuis le nouveau port construit sur ordre de Mohammed III. Leur affaire fut reprise en 1788 par la compagnie espagnole Cinco-Grémios qui possédait le monopole de l'exportation du blé de la Chaouïa via ce port et répandit donc l'usage du nom Casablanca à l'étranger.

Histoire

Les Espagnols s'installèrent en nombre à partir du début du XIXe siècle, rejoints ensuite par d'autres Européens, notamment des Britanniques, des Français, des Belges et des Allemands, qui obtinrent la création de consulats nationaux à Casablanca durant les années 1860. À cette population européenne s'ajouta une communauté juive séfarade de plus en plus importante, qui servait d'intermédiaire pour les maisons de commerce étrangères implantées dans les différents ports de la côte marocaine.

Durant l'entre-deux-guerres, Casablanca abrite la plus forte communauté européenne du Maroc, les Européens représentant environ 60 % de la population casablancaise. Le centre-ville moderne et les quartiers résidentiels d'Anfa, de Longchamp et de l'Oasis accueillent essentiellement des familles françaises aisées de colons, de fonctionnaires et d'industriels, tandis que de nombreux Espagnols (dont des anti-franquistes à partir de 1936) mais aussi des Corses et Italiens se concentrent dans les quartiers populaires du Maarif, de Bourgogne et des Roches Noires. On trouve également mais en nombre plus restreint des Suisses, des Anglo-Saxons (britanniques et états-unien), des Arméniens, des Grecs, et quelques Russes blancs. Les Marocains pour leur part se répartissent entre l'ancienne médina, la nouvelle médina (quartier des Habous) et les nombreux bidonvilles qui commencent à surgir à Ben M'sick et aux Carrières centrales.

Juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale et à la suite du discours du sultan Mohamed V à Tanger, la ville se retrouve au coeur de la revendication nationale pour l'indépendance du Maroc. À partir de 1947 et surtout des années 1950, de nombreux bouleversements et troubles émaillent la vie casablancaise, à commencer par les affrontements meurtriers entre la population marocaine et les tirailleurs sénégalais, le 7 avril 1947, ainsi que l'attentat du Marché central de Casablanca le jour de Noël 1953, causant 18 morts européens et celui du 14 juillet 1955 à Mers-Sultan.

La ville fut un port stratégique durant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'elle accueillit la conférence de Casablanca, un sommet anglo-états-unien réunissant, du 14 au 24 janvier 1943, le Premier ministre Winston Churchill et le président Franklin Delano Roosevelt, afin de préparer la stratégie des Alliés après la défaite de l'Axe germano-nippon et la réorganisation de l'Europe libérée.

La conférence de Casablanca (Maroc) réunit le général français Henri Giraud, le Premier ministre britannique Winston Churchill, le général français Charles de Gaulle et le président états-unien Franklin Delano Roosevelt
La conférence de Casablanca (Maroc) réunit le général français Henri Giraud, le Premier ministre britannique Winston Churchill, le général français Charles de Gaulle et le président états-unien Franklin Delano Roosevelt

Après l'indépendance en 1956, la ville devint de facto le coeur économique du pays, symbole d'un Maroc moderne, dynamique et ouvert sur le monde.

Mais qui va néanmoins connaitre plusieurs périodes d'émeutes.

Casablanca, capitale économique du Maroc

Économie

Casablanca connait aujourd'hui une période de croissance économique, marquée par de grands chantiers d'aménagement du territoire : éradication des bidonvilles et relogement des populations en condition salubre, construction du réseau de tramway, développement du réseau autoroutier et ferré avec l'accueil de la première LGV (Ligne à Grande Vitesse) d'Afrique.

Premier pôle industriel du pays avec plus d'un tiers des établissements industriels du pays, Casablanca concentre 55 % des unités productives, et près de 60 % de la main-d’oeuvre industrielle. Casablanca réalise 50 % de la valeur ajoutée du Maroc, et attire 48 % des investissements.

À elle seule, elle emploie 39 % de la population active du Maroc et représente 35 % de la consommation électrique nationale. L'aéroport de Casablanca accueille 51 % des passagers aériens et son port, avec celui de Mohammédia, assure 54 % des échanges maritimes extérieurs.

Premier port du Maroc et deuxième du continent africain, le port de Casablanca, d'où partent les cargaisons de céréales et surtout de phosphates, dont le Maroc est le deuxième producteur mondial, est également l'un des plus grands ports artificiels au monde et le plus grand port d'Afrique du Nord.

Le port de Casablanca (Maroc)Le port de Casablanca (Maroc)

Première place financière du Royaume et du Maghreb, elle concentre 30 % du réseau bancaire et la quasi-totalité des sièges des banques et assurances du Maroc ; elle est également le siège de nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales pour la région Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest.

En septembre 2018, Casablanca annonce une richesse de 42 milliards de dollars, ce qui la place à la neuvième place du classement des villes africaines les plus riches.

La BVC (Bourse des Valeurs de Casablanca) est le marché officiel des actions au Maroc. Créée le 7 novembre 1929, sous le nom d'Office de compensation des valeurs mobilières, elle est l'une des plus dynamiques d'Afrique et se classe première du Maghreb, deuxième d'Afrique après celles de Johannesbourg (Afrique du Sud) et du monde arabe après celle de Riyad (Arabie Saoudite) avec une capitalisation de 90 milliards de dollars.

Cinéma

Affiche du film états-unien "Casablanca" de Michael Curtiz (1942)Affiche anglo-américaine du film états-unien "Casablanca" de Michael Curtiz (1942)Affiche anglo-américaine du film états-unien "Casablanca" de Michael Curtiz (1942)

Casablanca est aujourd'hui célèbre dans le monde entier grâce au superbe film états-unien "Casablanca", du réalisateur Michael Curtiz (1942), interprété par Ingrid Bergman et Humphrey Bogart.

Ayant remporté 3 Oscars, il est considéré comme le film le plus romantique de l'histoire du cinéma.

Affiche du film états-unien "Casablanca" de Michael Curtiz (1942)Affiche du film états-unien "Casablanca" de Michael Curtiz (1942)

Et compte assurément parmi les 5 films préférés du cinéphile invétéré que je suis (près de 4 000 films en DVD).

Affiche italienne du film états-unien "Casablanca" de Michael Curtiz (1942)
Affiche italienne du film états-unien "Casablanca" de Michael Curtiz (1942)

Architecture

En un demi-siècle, soit entre les années 1910 et 1960, Casablanca devient une grande métropole et la capitale économique du Maroc. Ce développement effervescent a également été accompagné d'un extraordinaire mouvement d'urbanisation, faisant à son tour figure de terrain d'expérimentation dans le domaine de l'architecture. Depuis, une variété particulièrement riche de styles cohabitent et enrichissent l'espace architectural de la ville de Casablanca.

Parmi les différentes influences architecturales de cette époque, on retrouve entre autres le style arabo-andalou revisité à la française, l'art nouveau, l'art déco, le cubisme, le mouvement moderne et le brutalisme.

C'est notamment par les réalisations d'un grand nombre d'architectes reconnus que s'exprime cette unique hétérogénéité de style.

Depuis le début du siècle, et en raison de l'image de "ville nouvelle" que véhiculaient les pionniers et colons, Casablanca a en effet attiré de nombreux architectes de différents pays.

À partir des années 1950, le développement économique commence à influer sur l'architecture de la ville. Fortement imprégnée de culture américaine, la bourgeoisie casablancaise investit dans des villas aux accents californiens. Ces villas sont marquées avant tout par la personnalité de leurs architectes, ainsi que par leur style ultra-moderne.

Par ailleurs, Casablanca devient en 1950 le siège de la construction du premier gratte-ciel du continent africain. C'est en effet cette année-là que l'immeuble Liberté conçu par l'architecte Léonard Morandi et haut de 78 mètres, sort de terre.

L'immeuble Liberté, à Casablanca (Maroc)

Source : wikipedia.org