Mais, bien sûr : "Boursorama est la banque la moins chÈre" !
Et ce, même si ce slogan est rapidement suivi, sur les affiches parues en février 2019, de la mention : "Oui, on sait, il y a une faute. Vous devriez être aussi attentifs aux frais bancaires que vous payez"...
Ce type de technique mercatique, consistant à interpeller le passant en considérant qu'au vu de cette énorme faute d'orthographe, il va se précipiter pour lire la suite du texte, située dans la partie inférieure de l'affiche, et avoir ainsi confirmation de ce qu'il y a bien une faute, me semble en effet des plus hasardeuses.
Pour moi, une telle campagne ne peut générer que des réactions négatives et de désastreuses conséquences :
Que ce soit pour la marque :
- "Mais comment peut-on laisser passer de telles erreurs !" (la personne ne va même pas lire la suite),
- "Je ne comprends pas ce concept !" (la personne réagit comme moi),
Ou pour la langue française :
- "Tiens, je croyais que l'on devait dire "chère ; je veillerai à essayer de ne plus faire la faute la prochaine fois" ! (la personne est induite en erreur),
- "Ah bon, ce sont les moins chaires" (la personne est confirmée dans son erreur).
Bref, dans tous les cas, nul n'a - je pense - à gagner, à laisser se développer une telle pratique, à bannir définitivement selon moi.
Mais qui a cependant été reprise, en septembre 2019, par la société Lancôme, pour son nouveau parfum "Idôle" !
Lamentable ! quelle époque vivons-nous ?