Né dans les prisons et bagnes du XIXe siècle, le verlan est un argot consistant, par convention, à inverser les syllabes de certains mots.
Par exemple : "Tromé" pour "Métro" ou "Chanmé" pour "Méchant"
Par essence avant tout utilisé à l'oral, le verlan obéit à quelques règles :
- lorsque la syllabe de départ est "ouverte" (constituée d'une consonne suivie d'une voyelle), l'inversion est aisée : "Bloqué" devient "Québlo" et "Laisse tomber" devient "Laisse béton"
Si le mot comporte trois syllabes, différentes variantes existent : "Rigoler" devient ainsi "Goleri" tandis que "Arracher" devient "Chéara"
- mais si une syllabe de départ est fermée (constituée d'une consonne suivie d'une voyelle, puis à nouveau d'une consonne), il convient de commencer par l'ouvrir au moyen d'un "eu" avant de procéder à l'inversion.
Ainsi, "juif" devint-il d'abord "Feujui" et "Flic" : "Keufli". Puis, dès les années 1970, par apocope, : "Feuj" et "Keuf".