"Y'a pas d'hélice, hélas !", "C'est là qu'est l'os".

Bourvil et Louis de Funès dans "La grande vadrouille" de Gérard Oury (1966) : "Y a pas dhélice, hélas !" "c'est là qu'est l"os".

Réplique culte du cinéma français s'il en est !

Qui ne se souvient de ce merveilleux échange en forme de paronomase, entre le peintre en bâtiment un peu naïf Augustin Bouvet (Bourvil) et l'acariâtre chef d'orchestre à l'Opéra de Paris Stanislas Lefort (Louis de Funès) ?

C'est aux frères André et Georges Tabet, auteurs des dialogues de "La Grande Vadrouille", que nous devons cette savoureuse et étonnante paronomase.

Sorti en 1966, ce film franco-britannique réalisé par Gérard Oury est sa deuxième comédie après "Le Corniaud", sorti en 1965 et mettant en scène les deux mêmes acteurs.

"La grande vadrouille" se déroule durant la Seconde Guerre mondiale dans la France occupée et raconte les déboires de deux Français - totalement opposés par leurs caractères et leurs origines sociales, se retrouvant obligés d'aider un petit groupe d'aviateurs britanniques à se rendre en zone libre, tout en étant poursuivis par les Allemands.

Ayant enfin franchi la fameuse "ligne de démarcation" à Meursault (21), ils découvrent atterrés, que c'est en planeurs, qu'ils devront atteindre la zone libre...

Avec plus de 17 millions de spectateurs lors de sa première exploitation en salles, le film demeure pendant plus de trente ans en tête des recettes du cinéma en France (avant d'être dépassé par "Titanic" de James Cameron en 1998) et durant plus de quarante ans le film français ayant enregistré le plus grand nombre d'entrées, avant d'être dépassé par "Bienvenue chez les Ch'tis" de Dany Boon en avril 2008. Et par "Intouchables" de Olivier Nakache et Éric Toledano, en 2011.

Affiche du film français "La grande vadrouille" de Gérard Oury (1966)

Mais la Grande Vadrouille" demeure au premier rang du palmarès des films français les plus vus en France si l'on rapporte le nombre d'entrées au nombre d'habitants à l'époque de la sortie du film.

Et continue de réunir au moins 4 à 6 millions de téléspectateurs lors de chacun de ses passages sur le petit écran (une vingtaine depuis sa sortie).

Source : wikipedia.org

Sacrées paronomases : nous l'avons échappé belle ! ou Comment des fabricants d'aphrodisiaques biologiques (à distinguer des vulgaires maraîchers, producteurs de carottes ou de bananes !) espèrent multiplier leurs ventes grâce aux noms savamment étudiés de leurs produits.

Images de coeurs rouges

Sans doute l'avez-vous remarqué, les publicitaires raffolent des paronomases, ces figures de style consistant à employer dans une même phrase des mots au son à peu près semblables, mais au sens différent, du type « Qui vole un oeuf, vole un boeuf ! » ou « À la tienne, Étienne ! ».

De « Legal, le goût ! » ou « Sader, ça adhère ! » à « Vas-y Wasa », notre imaginaire collectif regorge donc de slogans en forme de paronomase.

Peu de noms de produits en revanche, à ma connaissance, avaient recours à ce procédé. Mais certains sont décidément capables de faire vraiment très fort lorsqu'il s'agit de baptiser leurs nouvelles créations.

Ainsi du service mercatique des Laboratoires Claude, sis à Paris (75) et spécialisés dans les aphrodisiaques « biologiques » (sic) , que la lecture d'une publicité au sein du magazine gratuit « Senior Régions, le magazine d'infos des + de 50 ans », m'a en effet permis de découvrir.

Jugez-en plutôt : cette honorable maison, à l'évidence dotée de personnels à l'imagination aussi torride que débridée, propose à sa clientèle féminine le « sublimateur de libido » « Céline féline » !

Mais aussi, pour ses clients masculins, le « provocateur d'érection » « Virgile viril ». Et, enfin, le « retardateur de jouissance » « Gaston étalon » !!

Sans doute frémissez-vous, comme moi, à l'idée qu'Hercule puisse prochainement être, lui aussi, mis à contribution !

"Comparaison n'est pas raison".

Ce proverbe très ancien en forme de paronomase signifie que toute comparaison a ses limites et ne saurait par conséquent, en aucune façon, faire office de preuve.

On dit par exemple : "Même si comparaison n'est pas raison, je ne peux m'empêcher d'observer que ces deux individus ont effectué les mêmes études et fréquentent les mêmes cercles d'amis".

"Le roi du rock", "Elvis the pelvis", "The king" ou "The king of rock and roll".

Elvis Presley

Il s'agit des surnoms anglais du chanteur de rock et acteur états-unien Elvis Presley, né le 8 janvier 1935 et mort le 16 août 1977.

Elvis Presley a contribué à populariser, dès 1954, le genre naissant du "rockabilly", un mélange énergique de "musique country" et de "rhythm and blues". Et son talent de chanteur ainsi que sa gestuelle provocatrice ont fait de lui une figure de proue du "rock and roll", en même temps qu'un sujet de controverses.

En 1973, il est le premier à donner un concert diffusé dans le monde entier par satellite.

Et en 1977, à l'âge de seulement 42 ans, il meurt, fragilisé par des années de consommation excessive de médicaments, d’alcool et de drogue, dans son manoir de Graceland (Memphis) (Tennessee).

Elvis Presley est l'artiste solo le plus vendu dans l'histoire de la musique enregistrée, avec des estimations de ventes allant de 600 millions à 1 milliard de disques, qui font de lui l'un des musiciens les plus célèbres et les plus influents du XXe siècle, surnommé pour cela "Le roi" ou "Le roi du rock and roll".

Le déhanché d'Elvis Presley dans "Jailhouse rock"

Le surnom en forme de paronomase "Elvis the pelvis" ("Elvis le bassin"), qu'il n'appréciait guère, fait référence à son déhanché suggestif, qui donna lieu à une importante controverse médiatique, lorsqu'il se livra à des mouvements suggestifs, le 5 juin 1956, au cours du "Milton Berle Show", diffusé sur la chaîne télévisée ABC, après avoir abandonné sa guitare en coulisse, sur les conseils de l'animateur.

Source : wikipedia.org