Cette collection rassemble l’ensemble de mes articles consacrés à des expressions ou proverbes ne relevant pas d’une catégorie spécifique d’idiotismes ni d’un domaine d’activité particulier.
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Cette expression proverbiale signifie qu'il ne faut jamais prendre une décision lorsque l'on est énervé.
Car la colère génère en nous une émotion qui peut-être si forte qu'elle nous rend comme "aveugle et sourd", nous empêchant alors de raisonner correctement et prendre les bonnes décisions.
On dit par exemple : "Attends un peu avant de lui renvoyer un message. La colère est mauvaise conseillère. D'ici quelques heures, tu verras, tu seras bien plus à même de lui répondre, sans forcément envenimer les choses".
J'aime beaucoup cette formule, devenue proverbiale, qui s'utilise pour dire qu'on ne laisse pas à une personne la chance d’atteindre son plein potentiel.
Cette formule nous vient du titre du roman français éponyme, écrit en 1966 par l'écrivain français Gilbert Cesbron.
Vendu à plus d'un million d'exemplaires, ce livre évoque un enfant de sept ans, bouleversé par le divorce de ses parents.
Et son titre fait référence à une expression tirée du recueil d'essais autobiographiques "Terre des hommes", publié en 1939 par Antoine de Saint-Exupéry : "Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné".
Et elle signifie : se contenter de mots creux, de vaines paroles qui n'engagent à rien ; manipuler des termes et des concepts que l’on ne comprend pas ; se bercer d’illusions avec des discours vides ; se contenter de promesses, de paroles vagues, sans aborder le vrai problème.
On dit par exemple : "Le gouvernement se paye de mots".
Cette charmante locution adjectivale relève du registre désuet.
Et elle signifie : de toute la France, de partout en France.
On dit par exemple : "Je ne veux pas être assailli de demandes de la part de toutes les célibataires de France et de Navarre".
Histoire
"De France et de Navarre" était un titre porté par plusieurs rois de France pour signifier qu'ils régnaient également sur le royaume de Navarre ou sur la Basse-Navarre.
Il fut notamment porté par Henri IV de France, déjà roi de Navarre (Basse-Navarre) au moment de son accession au trône de France en 1589.
Puis par ses successeurs jusqu'à la Révolution française de 1789 (Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI).
Bien que la Basse-Navarre fût alors annexée à la France, le titre de roi "de France et de Navarre" fut de nouveau porté sous la Restauration sans signification particulière.
Géographie
La Basse-Navarre est la partie septentrionale de la Navarre, dont la plus grande partie, notamment la ville principale, Pampelune, se trouve sur le versant Sud des Pyrénées, en Espagne.
La principale ville de Basse-Navarre est Saint-Jean-Pied-de-Port (64).
La Basse-Navarre a fait partie du royaume de Navarre jusqu'à sa conquête par les Aragonais en 1512. Mais les conquérants renoncent en 1515 à se maintenir au Nord du col de Roncevaux, de sorte que la Basse-Navarre revient aux mains de son souverain, Jean III, qui conserve le titre de roi de Navarre.
En 1589, son arrière-petit-fils, Henri III de Navarre, accède au trône de France sous le nom d'Henri IV. Le royaume de Navarre du nord des Pyrénées est dès lors associé au royaume de France, les rois de la dynastie des Bourbons se nommant "roi de France et de Navarre".
En tant qu'entité féodale, la Basse-Navarre cesse d'exister en 1789, lorsque, après avoir aboli les privilèges le 4 août, l'Assemblée constituante décide d'uniformiser l'administration territoriale du royaume avec le système des communes et des départements : la Basse-Navarre cesse d'être un "royaume" et devient une fraction du département des Basses-Pyrénées (64).
Relevant du langage courant, ces trois locutions conjonctives de temps introduisent des subordonnées temporelles dans lesquelles le verbe est au subjonctif.
Et elles signifient respectivement :
"De là à ce que" : "Pas question pour autant que".
On dit par exemple : "Mon fils a accepté de venir déjeuner avec nous ce dimanche, mais de là à ce qu'il arrive avant 15h !",
Ou : "Mon fils a accepté de venir déjeuner avec nous ce dimanche, mais pas question pour autant qu'il arrive avant 15h !"
"D'ici à ce que" : "Le temps que".
On dit par exemple : "D'ici à ce que mon père ait compris comment fonctionne son nouveau téléphone, nous ne sommes pas près d'être dérangés par ses appels !",
Ou : "Le temps que mon père ait compris comment fonctionne son nouveau téléphone, nous ne sommes pas près d'être dérangés par ses appels !",
et "D'ici que" : "Avant que".
On dit par exemple : "D'ici que je retourne voir ce dentiste, j'aurai des cheveux blancs !".
Ou : "Avant que je ne retourne voir ce dentiste, j'aurai des cheveux blancs !".
J'aime beaucoup cette locution nominale, qui fait référence au musicien Wolfgang Amadeus Mozart, un des plus grands génies de la musique.
Elle désigne : une personne qui n’a pas eu la chance d’atteindre son plein potentiel.
On dit par exemple : "Quel dommage d'avoir coupé les crédits de recherche de ce jeune physicien plein d'avenir : c'est Mozart assassiné".
C'est Antoine de Saint-Exupéry, qui la formule le premier, dès 1939, dans son livre "Terre des hommes" : "Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné".
Et c'est l'écrivain français René Fallet, qui la reprend en 1963, avec son roman "Mozart assassiné".
Puis l'écrivain français Gilbert Cesbron, en 1966, sous la forme "C'est Mozart qu'on assassine".
Ce proverbe est vraisemblablement dérivé de la forme : "La nuit est mère de conseil", répertoriée dès le XVIe siècle.
Et il signifie : il est judicieux de se laisser une nuit de sommeil/réflexion, avant de prendre une décision importante. Cette rupture permettra en effet de prendre la distance nécessaire avec les faits avant d’agir en conséquence.
On dit par exemple : "La nuit porte conseil : nous reparlerons de tout cela demain".