Par exemple : "Je mangerais volontiers des pâtes !", plutôt que "Je mangerais bien des pâtes !".
Cela pourra, au surplus, éventuellement vous permettre d'éviter d'être la risée de vos amis des années durant !
Souvenir personnel
Tel fut en effet le cas - pendant toutes les années 1980 - de l'un de mes anciens camarades de classe terminale, avec lesquels j'avais coutume de traîner, durant ma première année d'histoire, dans le grand hall du bâtiment de Lettres de l'université de Paris-X Nanterre (92).
Alors que conformément à nos habitudes nous refaisions le monde autour d'un mauvais café, l'infortuné avait eu le malheur de lâcher à voix haute, au passage d'une splendide enseignante quadragénaire : "Ouah : celle-là je la baiserais bien !".
Ce à quoi la rousse flamboyante avait aussitôt rétorqué, tout aussi peu discrètement que lui, dans ce vaste couloir noir de monde : "Sans doute voulez-vous dire volontiers, jeune homme ?".
Vous imaginez aisément la gêne du jeune homme d'à peine dix-huit ans, tant vis-à-vis du regard aussi narquois qu'incendiaire de la perfide couguar avant l'heure (c'est du moins, certainement, ce dont rêvaient les jeunes paltoquets que nous étions !), que vis-à-vis des dizaines de personnes présentes... et de nous, ses copains, naturellement écroulés de rire !
Surtout lorsque l'on sait que - subtils et légers comme nous l'étions alors - il ne nous a pas fallu plus de cinq ans pour commencer à nous lasser de le présenter systématiquement à l'ensemble de la gent féminine à grands coups de : "Je te préviens, Pierre-François te baiserait bien !".