Ces deux mots ne doivent pas être confondus.
- L'adjectif "Flandrin" signifie en effet : de la Flandre. Et constitue donc un synonyme très peu usité de l'adjectif traditionnel "Flamand",
On parle par exemple d'un "taureau flandrin".
- tandis que le substantif masculin "Un flandrin", appartient au registre familier et au registre désuet.
Et désigne, de façon péjorative, : un jeune homme grand et mince, déguingandé, à l'allure molle, maladroite, gauche, empruntée.
On dit par exemple : "Regarde un peu le flandrin qui vient, comme il a l'air maladroit".
Ce mot ferait référence à la haute taille des flamands, au tournant du XXe siècle, ceux-ci n'ayant pas cessé de grandir depuis lors, puisque les Néerlandais actuels constituent la population la plus grande sur terre, avec une taille moyenne de près d’1,71 mètre pour les femmes et d'1,84 m pour les hommes.
Une performance qui s’expliquerait par des conditions environnementales favorables, mais aussi par la sélection naturelle, suggère une étude publiée le 8 avril 2015 par la revue scientifique britannique Royal Society Open Science.
Car les Néerlandais n'ont pas toujours été aussi grands. "Les Pays-Bas ont une histoire remarquable en ce qui concerne la taille de ses habitants", selon l’étude, qui rappelle que ces derniers étaient les plus petits d’Europe au 18e siècle, avec une taille avoisinant 1,65 m.
Mais sur les 150 dernières années, les Néerlandais ont grandi en moyenne de 20 cm, contre à peine 6 cm pour les états-uniens.
"La supériorité en taille des Néerlandais est attribuée à des facteurs environnementaux", constate l’étude, citant une bonne alimentation (notamment une forte consommation de produits laitiers) ou encore l’accès à la santé. Mais l’environnement n’explique pas tout. "Il est possible que la sélection naturelle ait agi en combinaison avec ce contexte environnemental pour favoriser une grande taille parmi les Néerlandais", selon l’étude.
Pour comprendre le lien entre la sélection naturelle et la taille, les chercheurs ont analysé différentes données (situation familiale, nombre d’enfants en vie, âge lors de la première naissance, etc.) à partir d’un échantillon de plus de 94.500 personnes ayant vécu dans le Nord des Pays-Bas entre 1935 et 1967. Sur ces trois décennies, il apparaît que les personnes ayant le plus d’enfants sont les hommes de grande taille et les femmes de taille moyenne. Ainsi, les hommes les plus fertiles (mesurant 7 cm de plus que la taille moyenne) ont eu 24% d'enfants de plus que les hommes les moins fertiles (14 cm de moins que la taille moyenne).
"Parce que les individus de grande taille sont susceptibles d’avoir plus d’enfants qui seront grands à leur tour, alors la taille moyenne de la descendance risque d’être plus grande que celle de la précédente", explique le chercheur Gert Stulp, qui précise toutefois que son étude ne se fonde pas sur des analyses génétiques, faute de matériel disponible. Reste qu’aux Etats-Unis, les femmes de petite taille et les hommes de taille moyenne sont, eux, les plus féconds, relève Gert Stulp.
Il convient cependant de préciser qu'il existe une région du monde où les personnes seraient, en moyenne, encore plus grandes : la Dalmatie, au Sud de l'ex-Yougoslavie, une région historique littorale des Balkans, le long de la mer Adriatique, aujourd'hui partagée entre la Croatie qui en possède la plus grande part, le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine.
Dans cette région, en effet, les hommes mesureraient en moyenne 1,85 cm et les femmes 173 cm , la moyenne en France étant respectivement de 175 cm et 164 cm. Par ailleurs, un homme sur 40 mesurerait plus de deux mètres, contre seulement un pour 330 chez les Suédois et un pour 10 000 chez les Français !
Source : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr, Le Robert, www.littre.org www.lesechos.fr, www.guichetdusavoir.org, Direct Matin et AFP (Agence france Presse)