"Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser".

Cette géniale formule est extraite du célèbre film états-unien "Le Parrain", réalisé en 1972 par le grand Francis Ford Coppola.

L'affiche du film états-unien "Le Parrain", réalisé par Francis Ford Coppola (1972)

Et elle est incontestablement l'une des plus fameuses de toute l'histoire du cinéma mondial.

Située au début du film, cette réplique est prononcée par Don Corleone (Marlon Brando), le Parrain.

Johnny Fontane (Al Martino) lui confie ses angoisses : sa carrière de chanteur est sur le déclin. Et pour la relancer, il lui faut un rôle dans le film de guerre produit par Jack Woltz (John Marley).

Ce qui donne l'échange suivant en version française :

  • Don Corleone : "Dans moins d'un mois, ce producteur d'Hollywood te prendra pour le rôle".
  • Johnny Fontane : "Non, c'est trop tard, ils vont tourner dans une semaine !".
  • Don Corleone : "Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra refuser".

Et en version originale, en anglais des États-Unis d'Amérique :

  • Don Corleone : "This Hollywood big shot's gonna give you what you want,"
  • Johnny Fontane : "Too late. They start shooting in a week".
  • Don Corleone : "I'm gonna make him an offer he can't refuse".

Inflexible, le producteur Woltz refuse de céder à la demande de Fontane. Jusqu'au petit matin où il découvre dans son lit, en hurlant, la tête de son cheval de course Khartoum...

Certains ont cru lire derrière cette scène mythique un épisode de la vie du chanteur et acteur états-unien Frank Sinatra. Alors que sa carrière était sur le déclin, celui-ci aurait en effet obtenu, grâce à ses amis de la mafia (en particulier Sam Giancana, le parrain de la mafia de Chicago), le rôle de Maggio dans le film "Tant qu'il y aura des hommes" de Fred Zinnemann (1954), pour lequel il obtint l'Oscar et qui fit grimper sa popularité.

Et 12 ans plus tôt, en 1942, Sam Giancana avait déjà forcé le chef d’orchestre de jazz, Tommy Dorsey, à libérer Frank Sinatra des obligations contractuelles qui freinaient sa carrière.

Dans sa biographie non autorisée de Frank Sinatra, la journaliste états-unienne Kitty Kelley raconte une savoureuse anecdote à propos de l'acteur-chanteur. Lors de sa tournée mondiale de 1974, Sinatra se brouilla violemment avec la presse australienne, au point de l'insulter gravement. Il se mis alors à dos le Syndicat de la Presse, suivi des machinistes, tandis qu'employés d'hôtellerie et travailleurs des transports décidèrent de le boycotter. La situation était très tendue et pour pouvoir repartir d'Australie, Sinatra devait présenter des excuses publiques.

L'acteur-chanteur Bob Hope, qui connaissait bien Sinatra, résuma l'affaire ainsi : "Ils ont fini par laisser Frank quitter le pays le matin où le dirigeant du Syndicat s'est réveillé avec une tête de kangourou posée sur son oreiller".

Source : www.allocine.fr

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