Cette géniale formule est extraite du célèbre film états-unien "Le Parrain", réalisé en 1972 par le grand Francis Ford Coppola.
Et elle est incontestablement l'une des plus fameuses de toute l'histoire du cinéma mondial.
Située au début du film, cette réplique est prononcée par Don Corleone (Marlon Brando), le Parrain.
Johnny Fontane (Al Martino) lui confie ses angoisses : sa carrière de chanteur est sur le déclin. Et pour la relancer, il lui faut un rôle dans le film de guerre produit par Jack Woltz (John Marley).
Ce qui donne l'échange suivant en version française :
Don Corleone : "Dans moins d'un mois, ce producteur d'Hollywood te prendra pour le rôle".
Johnny Fontane : "Non, c'est trop tard, ils vont tourner dans une semaine !".
Don Corleone : "Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra refuser".
Et en version originale, en anglais des États-Unis d'Amérique :
Don Corleone : "This Hollywood big shot's gonna give you what you want,"
Johnny Fontane : "Too late. They start shooting in a week".
Don Corleone : "I'm gonna make him an offer he can't refuse".
Ces trois locutions nominales masculines relèvent du langage courant.
Et elles désignent toutes trois un monumental escalier situé dans la ville ukrainienne d'Odessa.
Descriptif
Considéré comme l'entrée officielle de la ville pour celui venant de la mer, il représente son symbole le plus connu.
Traversant le jardin Lunniy, cet escalier composé de 192 marches et de neuf paliers intermédiaires, mesure 12,5 mètres de large à son extrémité supérieure et 21,7 mètres à son pied, pour une longueur de 142 mètres mais qui semble néanmoins plus long en raison d'une illusion d'optique.
Il est conçu de telle sorte qu'un observateur placé en haut des marches ne voie que les paliers, les marches étant invisibles.
Tandis qu'un observateur placé en bas ne voit que les marches.
Histoire
Odessa étant située sur un plateau surplombant la côte, le port situé en contrebas n'était accessible au début du XIXe siècle que par des chemins tortueux ou des escaliers rudimentaires en bois.
L'escalier est conçu en 1825 par les architectes Francesco Boffo et Avraam Melnikov. Il est construit entre 1837 et 1841 par l'ingénieur anglais John Upton, utilisant du grès vert provenant de la ville italienne de Trieste (alors partie de l'Empire austro-hongrois).
Et nommé "Escalier Primorski" (un terme russe signifiant "vers la mer"), de 1841 à 1955 et depuis 1992.
Un funiculaire est construit en 1906 sur le côté gauche de l'escalier.
Et l'escalier est restauré en 1933, le grès étant remplacé par du granit rose et les paliers couverts d'asphalte.
L'escalier est renommé "Escalier Potemkine" en 1955 à l'occasion du 30e anniversaire du film de propagande soviétique "Le cuirassé Potemkine", réalisé en 1925 par Sergueï Eisenstein.
Mais après l'indépendance de l'Ukraine en 1992, le nom original fut repris, comme pour un grand nombre de noms de rues d'Odessa.
Chef d'oeuvre du film de propagande traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa en 1905, ainsi que de l’insurrection et de la répression qui s’ensuivirent dans la ville.
Le film fut très longtemps interdit dans de nombreux pays occidentaux pour cause de "propagande bolchevique" et "incitation à la violence de classe".
Mais il a été choisi, en 1958, comme le meilleur film de tous les temps par 117 critiques internationaux lors de l’Exposition universelle de Bruxelles (Belgique).
Près d'un siècle après son tournage, en 1925, cette célèbrissime scènede landau dévalant les marches, à travers une folle fusillade, demeure inoubliable.
Quant au surnom "L'escalier Richelieu", il fait référence à une statue de bronze située en haut des marches, oeuvre du sculpteur russe Ivan Martos (1754-1835) et du fondeur Vladimir Yefimov.
Inaugurée en 1826, elle constitue le premier monument érigé dans la ville. Et elle représente, vêtu d'une toge romaine, Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu.
Arrière petit-neveu du célèbre cardinal de Richelieu, ce général de corps d'armée de l'impératrice Catherine II, avait en effet été nommé en 1803, premier gouverneur de la ville d'Odessa par le tsar Alexandre Ier, et cela jusqu'en 1814.
Cette phrase, entrée dans le langage courant il y a maintenant plus de 50 ans, s'utilise encore de nos jours, par dérision, lorsque l'on parle d'une machine totalement en ruine ou que l'on vient de casser.
Et elle fait référence à la petite 2 CV Citroën d'Antoine Maréchal (Bourvil) détruite par la grosse Rolls-Royce de Léopold Saroyan (Louis de Funès), dans le film comique franco-italo-espagnol "Le corniaud", réalisé en 1965 par Gérard Oury.
Le scénario du film s'inspire de l'un des épisodes du démantèlement de la "French Connection, l'affaire Jacques Angelvin. Ce présentateur de la télévision française avait été arrêté aux États-Unis en 1962 au volant d'une Buick Invicta provenant de France et dans laquelle plus de cinquante kilogrammes d'héroïne pure avaient été dissimulés. Et il avait clamé son innocence en prétendant avoir été dupé.
La réplique culte est dûe à Antoine Maréchal, le rôle-titre du film, interprété par Bourvil, alors à l'apogée de sa carrière.
L'autre protagoniste du film, Léopold Saroyan, le truand, est joué par Louis de Funès, qui connaît à cette époque une fulgurante ascension, notamment depuis les sorties des films "Le Gendarme de Saint-Tropez" et "Fantômas" en septembre et novembre 1964.
Tourné du 31 août au 7 décembre 1964, le film sort en France le 24 mars 1965 et rencontre dès sa sortie un énorme succès puisqu'il finit en tête des recettes de l'année 1965 avec 11 739 783 entrées. Plus d'un demi-siècle plus tard, sa popularité est telle que ce film culte du cinéma français est encore régulièrement diffusé à la télévision.
Cette locution nominale désigne, au sens figuré : une personne ayant commis une farce qui se retourne contre elle. Et, plus généralement, une personne qui subit le contre-coup de ses actes, de ses comportements, par un effet boomerang.
On dit par exemple : "C'est bien fait pour toi : tu leur as fait croire que tu étais malade et ils t'ont cru, donc ils sont partis à la plage sans toi. Tu es l'arroseur arrosé !".
Cette expression entrée dans le langage courant est un héritage direct des premières heures du cinématographe, puisqu'elle est née d'un court-métrage muet noir et blanc, réalisé par Louis Lumière, dont il existe trois versions, la première s'intitulant "Le jardinier et le petit espiègle" et les deux suivantes "Arroseur et arrosé" (et non, comme on le pense souvent, "L'arroseur arrosé" !).
Ce film (on parle alors de "Vues photographiques animées") est montré pour la première fois le 21 septembre 1895, à La Ciotat (13), au cours d'une projection privée, puis mis à l'affiche des projections payantes organisées par les frères Lumière à Paris (75), dans le Salon indien du Grand Café, boulevard des Capucines, à partir du 28 décembre 1895, première projection historique de films photographiques animés.
Il est particulièrement célèbre dans le monde entier, car il s'agit des premières vues photographiques animées à suivre un scénario préétabli.
Scénario
L'histoire est des plus simples : un jardinier arrose son jardin. Un enfant, arrivé par derrière, met le pied sur le tuyau d'arrosage. L'homme regarde alors l'embout du tuyau, pensant qu'il est bouché. mais le petit espiègle retire son pied et le jardinier est aspergé. Il court ensuite après le jeune garçon, l'attrape et lui donne une fessée.
Et (dans la seconde version du film, datant de 1896) l'arrose à son tour.
Et elle est adaptée d'une célèbre page humoristique du dessinateur français Hermann Vogel, datant de 1887 et intitulée "L'arroseur".
Tournage et acteurs
Le film est tourné dans le jardin de la propriété de la famille Lumière à La Ciotat (13), "Les Terres Rousses". L'arroseur arrosé est le jardinier des Lumière (François Clerc), et le chenapan est, dans la première version, un jeune électricien de La Ciotat travaillant sur la propriété des Lumière (Léon Trotobas), puis, dans la seconde, le fils d'un ouvrier de leur usine (Benoît Duval).
Cette réplique culte est entrée dans le langage courant.
Au point que l'on a presque fini par oublier que l'on doit normalement dire : "Si j'AVAIS su, jE NE SERAIS pas vEnu" !
Couverture du roman français de Louis Pergaud, paru en 1912, "La guerre des boutons. Roman de ma douzième année"
Elle nous vient de "La guerre des boutons", le film réalisé en 1962 par Yves Robert d'après le roman homonyme de Louis Pergaud, paru en 1912 et dont il constituait alors la seconde adaptation.
L'affiche du film français "La guerre des gosses", réalisé en 1936 par Jacques Daroy, première adaptation du roman français "La guerre des boutons", de Louis Pergaud, paru en 1912L'affiche du film français "La guerre des boutons", réalisé en 1962 par Yves Robert, d'après le roman français homonyme de Louis Pergaud, paru en 1912L'affiche du film français "La guerre des boutons", réalisé en 1962 par Yves Robert, d'après le roman français homonyme de Louis Pergaud, paru en 1912L'affiche du film français "La guerre des boutons", réalisé en 1962 par Yves Robert, d'après le roman français homonyme de Louis Pergaud, paru en 1912
Cette excellente comédie enfantine nous narre les combats d'écoliers que se livrent les bandes d'enfants de deux villages rivaux, Longeverne et Velrans, l'auteur s'étant inspiré de la vie dans le village de Landresse (25), où il a enseigné deux ans.
On utilise couramment, par dérision, l'expression "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" lorsque l'on souhaite dénoncer la naïveté de ceux qui n'ont pas conscience de la dureté et de la dangerosité de notre monde et de nos semblables.
Elle est entrée dans le langage courant en 1972, après la sortie du film "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", réalisé par l'humoriste français Jean Yanne, sur un scénario de Gérard Sire.
Cette comédie satirique sur le monde de la radio rencontra un large succès public et s'est révélée visionnaire sur le devenir de la radio et du paysage audiovisuel actuel.
Cette expression du langage courant est souvent utilisée lorsqu'il s'agit de donner l'heure à 0H00 ou de commenter le passage au lendemain.
Elle perdurecurieusement aujourd'hui alors même qu'elle ne revêt aucune signification particulière.
"Il est minuit Docteur Schweitzer" est le titre d'une pièce de théâtre française de 1952 de Gilbert Cesbron, adaptée la même année au cinéma par André Haguet, avec le grand Pierre Fresnay dans le rôle du "Grand blanc de Lambaréné", Albert Schweitzer.
Les deux oeuvres sont fortement teintées de colonialisme et, il faut bien le dire, pour le film en tous cas, d'assez piètre qualité.
Ces différentes appellations désignent toutes un seul et même type de couvre-chef masculin d'origine allemande, popularisé depuis la fin du XIXe siècle.
De forme arrondie, ce chapeau semi-rigide en feutre de laine se caractérise par une "gouttière" centrale sur le dessus, par un large gros-grain en soie et par un bord ourlé. Il est en général de couleur grise ou foncée.
Le homburg est considéré comme relativement "habillé" (moins que le haut-de-forme mais davantage que le fédora), et il impose le port d'un costume. En principe, il ne comporte pas de creux latéraux, mais on peut pincer le tissu pour lui donner une allure plus décontractée.
Il doit son nom de homburg à la ville de Bad Homburg vor der Höhe, dans le Land de Hesse, d'où il est originaire.
C'est lors de l'une de ses nombreuses cures dans cette ville, au cours des années 1890, que le prince de Galles, futur roi Édouard VII, découvrit ce chapeau. Il en rapporta un exemplaire et décida d'en lancer la mode.
On a ainsi souvent vu le Premier ministre britannique Winston Churchill coiffé d'un homburg.
Mais, dans les années 1930, le ministre britannique des affaires étrangères Anthony Edenporta si souvent le homburg en public que ce chapeau fut surnommé le "Eden" chez les tailleurs londoniens.
Enfin, le homburg connut un regain de popularité dans les années 1970, après que l'acteur Al Pacino l'ait porté dans le film "Le parrain" de Francis ford Coppola, en 1972, ce qui lui vaut parfois le sobriquet de "Chapeau du Parrain".
Certains Juifs orthodoxes portent un chapeau de type homburg, au bord plus large et de couleur noire.
Actif de 1981 à 1992, ce groupe de rock français au nom étrange en forme de patronyme a été créé par l'auteur-compositeur-interprète Philippe Pascal et le compositeur et guitariste Anzia, précédemment membres du groupe rennais "Marquis de Sade".
"Marc" est le héros de nombreuses chansons du groupe. Et "Seberg" est une référence au nom de l'actrice états-unienne Jean Seberg, vedette, avec l'acteur français Jean-Paul Belmondo, du film phare de la Nouvelle vague, "À bout de souffle", réalisé en 1960 par Jean-Luc Godard.
Après la séparation du groupe "Marquis de Sade", le chanteur, Philippe Pascal retrouve Anzia, présent sur le premier album, "Dantzig twist" (1979). Après une première formation en 1981 avec les anciens membres du groupe rennais "Frakture" (Sergeï Papail, Pascal "Karels" Perrée et Philippe Rérolle), ils enregistrent un mini-album de 5 titres au studio DB, à Rennes (35), en septembre 1981.
En 1983 sort leur premier disque, "Marc Seberg 83", suivi en 1985 de "Le Chant des terres", avec, pour la première fois aux claviers, Pascale Le Berre.
Après "Lumières & trahisons", en 1987, leur quatrième disque, "Le bout des nerfs", sort en 1989 et est le dernier du groupe, qui se sépare en 1992.
En 1994, Philippe Pascal et Pascale Le Berre signent un disque sous le nom de "Philippe Pascale", mais celui-ci n'aura jamais de suite.
Cette expression française du registre populaire signifie : naturellement, évidemment, bien sûr, bien entendu.
On dit par exemple : "Comme de bien entendu, vous avez oublié votre livre à la maison ! Vous me ferez cent lignes !".
Comme de bien entendu... cette expression a été très largement popularisée depuis plus de 80 ans, grâce au succés de la chanson homonyme, interprétée, en 1939, par Arletty, Michel Simon, Andrex et Dorville, dans le film de Jean Boyer "Circonstances Atténuantes".
Les paroles de cette valse immortelle sont de Jean Boyer et la musique de Georges van Parys.
Elle a été remise à l'honneur, en 2002, par Patrick Bruel en duo avec Renaud sur le disque "Entre deux".
Puis, en 2013, par Jean-Jacques Debout, sur son disque "Les chansons des guinguettes".
J'adore cette réplique - certes fort grossière et malheureusement introuvable sur la toile en extrait vidéo - adressée par l'ouvrier sableur François (Jean Gabin) au dresseur de chiens Valentin (Jules Berry), dans le film français réalisé en 1939 par Marcel Carné, "Le jour se lève".
Résumé
Je vous rappelle ou dévoile la trame du film : une dispute se fait entendre dans une maison ouvrière de banlieue. Coup de feu, porte qui claque. Un homme, Valentin, roule sur les marches, mort. L'assassin, François (Jean Gabin), se barricade dans sa chambre. La police arrive et assiège la maison. Pendant la nuit, François revoit les étapes du drame, son amour pour Françoise (Jacqueline Laurent), la jeune fleuriste, sortie tout comme lui de l'Assistance publique, sa rencontre avec Valentin (Jules Berry), le cynique montreur de chiens, prêt à tout pour assouvir sa passion des jeunes filles en fleur, et ses relations équivoques avec Clara (Arletty), la compagne de Valentin.
Jules Berry, Jean Gabin et Arletty, dans "Le jour se lève" de Marcel Carné (1939)
Un chef d'oeuvre du réalisme poétique
Ce film dramatique extrêmement novateur au charme fou est un chef d'oeuvre du réalisme poétique :
sa distribution prestigieuse réunit trois géants du cinéma français, qui comptent parmi mes acteurs préférés : Arletty, Jean Gabin et Jules Berry.
Jules Berry y est excellent, plus cynique et détestable que jamais.
Arletty est superbe et, comme toujours, formidable de naturel.
Et Gabin, magistral, écorché vif, humain et touchant à souhait,
les dialogues de Jacques Prévert sont exceptionnels ("Vous avouerez qu'il faut avoir de l'eau dans le gaz et des papillons dans le compteur pour être resté trois ans avec un type pareil !"),
la structure narrative du film est vraiment en avance sur son temps, puisque le film comporte un long retour en arrière ("flash-back"), procédé alors peu utilisé (nous sommes deux ans avant l'extraordinaire "Citizen Kane" d'Orson Welles),
le décor de la chambre, construit par le grand Alexandre Trauner, comporte les quatre côtés de la chambre de François (Jean Gabin) (et non trois comme il était de coutume) dans laquelle se situe l'essentiel du film, afin de permettre des plans circulaires et de souligner l'enfermement du héros,
et le film comporte une scène étonnante pour l'époque, supprimée par la censure de Vichy, où l'on découvre Clara (Arletty) nue à la fin de sa douche. Le montage originel n'a pas été rétabli après-guerre, et il a fallu attendre 2014 pour la découvrir, sur un DVD présentant une version remasterisée et rétablissant le montage d'origine.
"Le jour se lève à fait l'objet d'une nouvelle version, sous le titre "The long night", sortie en 1947 et réalisée par Anatole Litvak.
Avec Henry Fonda reprenant le rôle de Jean Gabin, Vincent Price celui de Jules Berry, Ann Dvorak celui d'Arletty et la jeune Barbara Bel Geddes (la mère de Bobby et J. R. Ewing, dans "Dallas") celui de Jacqueline Laurent (Françoise, la fleuriste) pour son premier rôle à l'écran.
Joe Adams (Henry Fonda), Maximilian (Vincent Price) et Charlene (Ann Dvorak), dans "The long night", la nouvelle version, réalisée en 1947, par Anatole Litvak, du chef d'oeuvre de Marcel Carné et Jacques Prévert "Le jour se lève" (1939)Joe Adams (Henry Fonda), Maximilian (Vincent Price) et Charlene (Ann Dvorak), dans "The long night", la nouvelle version, réalisée en 1947, par Anatole Litvak, du chef d'oeuvre de Marcel Carné et Jacques Prévert "Le jour se lève" (1939)