"La Goulue" ou "Vide-bouteille"

Il s'agit des surnoms et - pour "La Goulue" - du nom de scène de la danseuse de french cancan Louise Weber, née le 12 juillet 1866 et morte le 29 janvier 1929.

Le nom et la silhouette de cette figure emblématique de Paris (75) perdurent dans la mémoire collective près d'un siècle après sa disparition.

Son étonnant surnom de "La goulue" résulte directement de celui de son premier mentor, Gaston Chilapane, surnommé "Goulu Chilapane", ainsi que de sa propre aptitude à vider les verres des clients, tandis qu’elle passait à leurs tables.

Peinte par de nombreux artistes tels que Louis Anquetin, Jean-François Raffaëlli ou Auguste Roedel, ce sont les toiles de Toulouse-Lautrec qui l'immortalisèrent, à l'instar de son partenaire Valentin le Désossé, rencontré au "Moulin de la galette", une guingette de Montmartre.

"La Goulue en arrivant à l' Moulin Rouge avec deux femmes" une huile de 1892 du peintre français Toulouse-Lautrec
"La Goulue en arrivant à l' Moulin Rouge avec deux femmes" une huile de 1892 du peintre français Toulouse-Lautrec
La danseuse française Louise Weber dite "La goulue" ou "Vide-bouteille", immortilisée en 1891 par le peintre français Toulouse-Lautrec sur cette affiche du "Moulin Rouge"
La danseuse française Louise Weber dite "La goulue" ou "Vide-bouteille", immortilisée en 1891 par le peintre français Toulouse-Lautrec sur cette affiche du "Moulin Rouge"

Ayant débuté comme blanchisseuse, elle vend ensuite des fleurs avant de devenir modèle. Elle se prostitue très vite, fréquente le restaurant Grand Véfour et l'Élysée Montmartre où elle est remarquée et immédiatement engagée pour Le Moulin Rouge, en 1889.

La danseuse française Louise Weber dite "La goulue" ou "Vide-bouteille"

Elle y restera six ans, devenant la plus célèbre et la mieux payée des danseuses de l'endroit. Très populaire, elle se prend très vite pour la reine de Paris, affichant un caractère insupportable ou se faisant photographier dans des nus scandaleux.

La danseuse française Louise Weber, dite "La goulue" ou "Vide-bouteille", photographiée nue par le célèbre photographe français Paul Nadar
La danseuse française Louise Weber, dite "La goulue" ou "Vide-bouteille", photographiée nue par le célèbre photographe français Paul Nadar

Dotée d'une incroyable gouaille, la Goulue se permet même d'insulter la clientèle, dans un vocabulaire à faire frémir les soldats. Et a fortiori les grands de ce monde !

Ainsi du prince de Galles, futur Édouard VII, fils de la reine d'Angleterre Victoria, qu'elle apostrophe un jour au "Jardin de Paris", un café-concert à succès, elle apostrophe le prince de Galles, futur Édouard VII : "Hé, Galles ! Tu paies l'champagne ! C'est toi qui régales, ou c'est ta mère qui invite ?". Il offrira le champagne, l'invitera à dîner et deviendra même son amant.

La danseuse française Louise Weber dite "La goulue" ou "Vide-bouteille"

En 1895, se croyant non seulement reine de Paris mais reine du Monde, elle décide d'abandonner le Moulin Rouge pour se lancer dans les baraques foraines où elle croît que son seul nom attirera le public. Mais elle a tort : le public ne viendra pas. Elle se lance alors dans le cirque (domptage d'animaux) puis dépense ce qui lui reste d'argent dans la noce et les fêtes. Méconnaissable, elle vit dans une roulotte, à Saint-Ouen (92), au cours des années 1920.

C'est de cette période que date ce petit film, tourné entre 1920 et 1925, dans lequel on la voit esquisser quelques pas de danse.

Vers la fin des années vingt, elle est de retour à Montmartre, vieille, tête blanche, édentée ; elle vend des allumettes aux terrasses des cafés, et comble du sort... devant le Moulin Rouge !

Sources : wikipedia.org et www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.