"La mise en couleur directe".

Cette locution nominale féminine désigne, dans le domaine de la bande dessinée : la prédominance de la couleur sur le trait, ou l'absence de trait, d'encrage de contours.

Et cela, quelque soit la technique.

En France, après le pionnier Calvo dès les années 1940 ("La Bête est morte !" et "Rosalie"), le premier album réalisé en couleur directe fut "Arzach" de Moebius, en 1976, ce dernier étant rapidement suivi par Nicollet, Jeronaton, Bilal, Hermann, Loustal, etc.

Édition originale de l'album "Arzach" publié en 1976 par Moebius (Jean Giraud)
Édition originale de l'album "Arzach", publié en 1976 par Moebius (Jean Giraud)
Édition originale de l'album "Le diable" publié en 1978 par Jean-Michel Nicollet
Édition originale de l'album "Le diable", publié en 1978 par Jean-Michel Nicollet
Première édition de l'album "Champakou" publié en 1979 par Jeronaton (Alain Torton)
Première édition de l'album "Champakou", publié en 1979 par Jeronaton (Alain Torton)
Édition originale de l'album "Partie de chasse" publié en 1983 par Enki Bilal
Édition originale de l'album "Partie de chasse", publié en 1983 par Enki Bilal

Après des décennies de règne des coloristes sur "bleu", les couleurs se retrouvaient soudain entre les mains des dessinateurs eux-mêmes, intervenant dans le dessin, et non plus après.

Et c'étaient quantité de techniques et de matières qui pouvaient enfin s’exprimer : aquarelle, acrylique, pastel, encres, crayons de couleur, peinture à l’huile, aérographe, feutres, etc.

Source : neuviemeart.citebd.org

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