Ce substantif féminin désigne tout à la fois :
- une arme à feu de portée effective limitée (moins de 50 mètres), assez lourde et encombrante, mais dont on pouvait épauler les dernières versions.
L'arquebuse à mèche, apparue vers 1450, a une masse de 5 à 9 kilogrammes et nécessite la prise d'appui sur une fourche appelée "fourquin".
Les premières arquebuses à rouet semblent avoir été inventées au tout début du XVIe siècle en Allemagne du Nord. Leur fabrication se développe en Europe à partir de 15152. Cette arquebuse, plus maniable peut s'épauler, mesure de 0,80 à 1,30 mètre, pèse de 4 à 7 kilogrammes et tire une balle d'à peine 25 g.
L'arquebuse a une faible cadence de tir (un tir par minute) et son canon s'échauffe vite.
On distingue par la suite :
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- l'arquebuse à canon lisse, utilisée pour la chasse et destinée à tirer de la grenaille, très lourde et souvent fixée sur un chariot pour favoriser son transport le long des étangs pour la chasse au gibier d'eau,
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- et l'arquebuse à canon rayé, plus courte et plus maniable, destinée au tir à balle.
L'arquebuse est contemporaine des premiers "mousquets", qui finissent par la remplacer ; des armes bien plus lourdes, et nécessitant toujours la fourche de support (la "fourquine"), mais de plus gros calibre, lançant des projectiles capables de traverser toutes les armures.
Les arquebuses sont rapidement le support des plus belles ornementations des armuriers de l'époque : dorures, gravures, inserts en corne ou en ivoire sculptés, parfois même de pierres précieuses. Elles servent comme objet de décoration dans les demeures des plus riches seigneurs pour montrer aux visiteurs l'habileté des artisans qu'ils emploient.
- et une boisson préparée par macération et distillation de plantes choisies pour leurs vertus naturelles (trente-trois selon le fabricant).
L'arquebuse (anciennement "eau d'arquebuse") tient son nom de ce qu'elle était censée guérir les blessures faites par les coups d'arquebuses et les armes à feu.
La recette définitive en a été élaborée en 1857 par le frère Emmanuel, qui était (selon les sources) herboriste ou infirmier , de la communauté des frères maristes de l'Hermitage de La Valla-en-Gier, près de Saint-Chamond (42).
À partir de 1869, la production a lieu à l'hermitage de Saint-Genis-Laval (69), puis a suivi l'exil des frères maristes à Carmagnola (Piémont) (Italie), en 1903, avant de revenir à Saint-Genis-Laval (69) en 1926.
La commercialisation de l’arquebuse de l’Hermitage est assurée depuis 1986 par l’entreprise Cherry Rocher. En 1997, les frères maristes de la Sainte-Famille étaient encore les seuls possesseurs des secrets de fabrication de l’arquebuse.
Source : wikipedia.org