Mais : "Un salaud" !
Et ce, même si son équivalent féminin s'écrit bien "Salope".
Étymologiquement, en effet, "Salope" n’est pas le féminin de "Salaud", même si les deux termes désignent à l'origine quelqu'un de sale.
"Salope" signifiait d’abord "très sale". Une petite fille couverte de boue était ainsi qualifiée au XIXe siècle de "Petite salope". Mais ce sens s’est peu à peu modifié et le mot est aujourd’hui devenu un terme d’injure, employé pour désigner une personne très vile et digne du plus profond mépris.
Il est ainsi devenu un équivalent de "Salaud", qui a évolué de la même façon.
Si la forme "Salaude" existe, dans l’usage c’est bien "Salope" qui sert aujourd'hui de féminin à "Salaud".
Il en va de même avec le dérivé "Salauderie", tombé en désuétude au profit de "Saloperie".
À l’inverse, de "Salope" a été tiré un masculin, "Salop", que l’on rencontrait en particulier chez des auteurs du XIXe siècle, mais qui reste d’un usage limité et souvent archaïsant.
C’est donc bien, au masculin, "Salaud" et, au féminin, "Salope" qu’il faut employer, en précisant toutefois que le féminin "Salope" peut avoir une forte connotation sexuelle.
Source : www.academiefrancaise.fr