Pourquoi dire : "Inapproprié" ?

Et pas : "Inadéquat" ou "Inadapté" !

Voire, selon le contexte : "Déplacé", "Inconvenant", "Incorrect", "Inopportun" ou "Malséant".

L'adjectif "Inapropprié" n'est en effet qu'un simple calque de l'anglais "Inaproppriate"  signifiant, selon le contexte : "Qui ne convient pas", "Qui n'est pas adapté", "Qui n'est pas adéquat" ou "Qui n'est pas approprié", etc.

Source : www.larousse

2 réflexions au sujet de “Pourquoi dire : "Inapproprié" ?”

  1. Sans oublier : inopportun, incongru, inconvenant, intempestif, déplacé, incorrect, malséant, etc.

    Soulagé de constater que je ne suis pas le seul à m'indigner de l'usage immodéré des anglicismes dans la langue française. Emprunts souvent inutiles car il existe déjà un équivalent en français (il suffit de consulter un dictionnaire* pour s'en convaincre).

    Cette tendance est malheureusement répandue dans toute la société. Aucun milieu n'est épargné : la presse, la politique, l'informatique, mais aussi le commerce, la médecine, l'enseignement et même l'édition (écrivains et traducteurs).

    Le recours à l'anglicisme, au faux anglicisme et au calque est devenu une solution de facilité pour beaucoup d'entre nous. Cela révèle une double ignorance : celle de sa langue maternelle et celle à laquelle on emprunte abusivement par paresse, snobisme ou conformisme.

    Après plusieurs années passées à m'agacer des anglicismes, barbarismes, euphémismes, erreurs de prononciation, sans oublier la méconnaissance généralisée des règles en matière de typographie, j'ai fini par adopter la méthode suivante : ne plus regarder la télévision, ne plus écouter la radio et ne plus lire de livres traduits en français (sauf exceptions comme Lolita, dans sa traduction révisée en 2005 par Maurice Couturier).

    J'apprends plusieurs langues étrangères (en ce moment l'italien, l'allemand et l'anglais britannique) et pour les livres écrits dans une langue que je ne maîtrise pas, je recours à la traduction italienne (quand elle est disponible), langue qui semble ne pas avoir encore abandonnée ses racines gréco-latines et qui n'est pas encore aussi frelatée que la nôtre.

    Les Français ont un vocabulaire très riche à leur disposition pour désigner des faits ou des notions en apparence similaires. Chacun de ces mots apporte une nuance, une précision et nous permet d'affiner notre pensée, notre analyse. Enrichir son vocabulaire, c'est être capable de mieux se représenter le monde, de mieux pénétrer le sens (parfois caché) des choses qui nous entourent.

    Je finirai par cette citation de Ludwig Wittgenstein que je nous invite tous à méditer : Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde.

    N. B. Par souci de cohérence avec ce que j'ai écrit précédemment, j'ai omis volontairement les guillemets pour encadrer la citation parce qu'ils apparaissent dans leur version typographique anglaise (au lieu des chevrons à la française).

    *Le seul que j'utilise pour ma part, en complément du Bon Usage de Maurice Grevisse : https://www.cnrtl.fr/definition

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