"Une diatribe".

J'aime beaucoup ce substantif féminin du registre soutenu qui nous vient du grec "diatribé" signifiant "discussion d'école" ou "discussion philosophique" et qui désigne :

  • de nos jours : une critique amère et violente,

Il peut s'agir d'un texte ou d'un discours qui attaque une personne ou une institution, le plus souvent sur un ton injurieux. Il peut éventuellement s'agir d'un pamphlet ou d'une satire.

Plusieurs de nos plus célèbres hommes de lettres du XIXe siècle, tels Émile Zola ou Victor Hugo, s'exprimaient sous cette forme dans divers journaux. Et la lettre ouverte "J'accuse...!" d'Émile Zola, parue dans le journal l'Aurore, le 13 janvier 1898, en est un parfait exemple.

On dit par exemple : "Je ne supporte plus les diatribes xénophobes de cet homme politique".

  • et, dans l'Antiquité : un genre littéraire, pratiqué notamment par les Cyniques et les Stoïciens.

L'origine de cette forme littéraire est en général attribuée à Bion de Borysthène, philosophe cynique du IIIe siècle av. J.-C.

Et parmi les autres philosophes qui ont pratiqué ce genre, on peut citer Télès, chez les Cyniques, et Musonius Rufus, chez les Stoïciens.

Au IIIe siècle av. J.-C., la diatribe prend la forme d'un dialogue avec un interlocuteur en général fictif. Visant à la prédication morale, elle traite de lieux communs de l'éthique. Elle use des procédés de la rhétorique et, pour renforcer ses effets sur un auditoire constitué d'un large public non spécialisé, recourt, selon le cas, à l'ironie, à l'invective et à la polémique.

Et c'est précisément cette forme polémique et violente que prenaient souvent ces dialogues à visée morale qui explique l'évolution de l'usage du mot à notre époque.

Source : wikipedia.org

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