"La sénescence", "Sénescent" ou "Sénescente".

La sénescence (ou "vieillissement" ou "sénilité")

Ces trois superbes termes relèvent du jargon médical et du registre soutenu.

  • "La sénescence" (du latin "Senescens", du verbe "Senescere" : "Vieillir") est un substantif féminin désignant : l'ensemble des phénomènes non pathologiques qui affectent l'organisme humain à partir d'un certain âge (lequel varie selon les individus), provoquant, par une diminution et une modification des tissus, un ralentissement de l'activivité vitale et des modifications physiques, physiologiques et psychiques.

On parle également de "Vieillissement" ou de "Sénilité".

  • Quant aux mots "Sénescent" ou "Sénescente", il s'agit tout simplement d'adjectifs signifiant : qui présente les caractères de la sénescence.

"Un sujet sénescent" est donc une personne âgée.

Un vieillard décrépit

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et wikipedia.org

"Ad nauseam" et "Argumentum ad nauseam".

Ces deux locutions nous viennent du latin "Ad nauseam" ("Jusqu'à la nausée") et "Argumentum" ("                ").

Relevant du registre soutenu, elle signifient respectivement :

  • "Ad nauseam" (locution adverbiale) : effectué de façon obsessionnelle et répétitive, jusqu'au dégoût, jusqu'à l'écoeurement.

On dit par exemple : "Je ne supporte plus ces messages publicitaires dont les chaînes de télévision nous inondent ad nauseam".

  • et "Argumentum ad nauseam" (locution nominale) : tentative de conviction par répétition, sophisme basé sur la répétition d'une affirmation.

C'est le mécanisme qui se cache derrière l'efficacité des rumeurs et de la propagande (ou publicité) répétitive (voire, à l'extrême, du lavage de cerveau) : l'utilisateur de l'argumentum ad nauseam finit par avoir raison par forfait.

Sources : Le Robert, wiktionary.org  et www.linternaute.fr

"Feu" et "Un feu".

Ces deux mots homophonographes ne doivent surtout pas être confondus.

  • "Feu" est en effet un adjectif invariable :
    • désignant, dans le langage courant : une couleur rouge-orangé très vive.

La couleur "rouge feu"

    • et signifiant, dans le registre soutenu : décédé depuis peu, défunt.

On dit par exemple : "Feu mon mari avait acheté cette magnifique maison pour notre retraite".

Une tombe fleurie

  • Tandis que "Un feu" est un substantif polysémique masculin relevant du langage courant, désignant, selon le contexte :
    • la manifestation d'une combustion rapide et persistante accompagnée d'émission de lumière et d'énergie thermique.

On dit par exemple : "Nous avons aperçu une colonne de feu".

Une colonne de feu

    • un amas de matières en combustion ; l'embrasement d'une matière par les flammes.

On dit par exemple : "Viens donc te réchauffer près du feu".

Un feu de cheminée

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On n'écrit pas : ""La vilénie", "Une vilénie" ni "Des vilénies" !

Mais : "La vilEnie", "Une vilEnie" et "Des vilEnies" !

Sans accent aigu.

Même si ce substantif se prononce indifféremment vi-le-ni ou vi--ni.

Ce joli substantif féminin désigne, selon le contexte :

  • dans le registre désuet : l'action d'un vilain,
  • et dans le registre soutenu :
    • le caractère vil d'une personne ou d'un comportement,
    • une action ou une parole vile, basse et mesquine, l'acte d’une personne ayant des sentiments bas et laids,

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Frileux" ou "Frileuse".

Cet adjectif relève du langage courant.

Et il signifie :

  • au sens propre : craignant le froid, très sensible au froid.

On dit par exemple : "Ma tante est une des personnes les plus frileuses que je connaisse : même en plein été elle porte des gilets à manches longues".

  • et au sens figuré :
    • manifestant une réserve craintive à l'égard de tout événement ou action qui l'implique.

On dit par exemple : "On a rarement vu ministre plus frileux que celui-ci : incapable de prendre une véritable décision".

    • dans le registre soutenu : manquant de chaleur ou de passion.

On dit par exemple : "Mon frère n'a guère connu que de frileuses amoures".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Édifier".

Ce verbe polysémique signifie, selon le contexte :

  • dans le langage courant :
      • au sens propre : bâtir, élever, construire quelque chose d'assez considérable.

On dit par exemple : "Parvenir à édifier les pyramides il y a 4 600 ans avec les moyens rudimentaires dont bénéficiaient les Égyptiens ne cesse de m'esbaubir".

      • au sens figuré : composer, créer, fonder, mettre sur pied un ensemble assez important.

On dit par exemple : "Édifier une théorie aussi complexe ne s'est pas fait en un jour".

  • et dans le registre soutenu :
    • exercer sur quelqu'un une influence morale salutaire par l'exemple ou par le discours ; faire oeuvre utile, constructive ; porter à la piété, à la vertu.

On dit par exemple : "Deux années durant, j'ai pris beaucoup de plaisir à édifier de jeunes migrants en prenant la peine de discuter sérieusement et régulièrement avec eux".

    • ou : instruire quelqu'un, le renseigner et, en particulier, dissiper chez lui toute illusion sur un point quelconque .

On dit par exemple : "Dès sa première campagne présidentielle, en 2016-2017, Emmanuel Macron m'a édifié sur ses intentions".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Infatué".

J'adore cet adjectif, qui relève du registre soutenu.

Et qui signifie : affichant une satisfaction sottement prétentieuse pour ce qu'il croit être ou croit pouvoir faire, trop pénétré de ses mérites, ayant une trop bonne opinion de soi-même ; content de soi, fier, hautain, orgueilleux, fat (registre soutenu), outrecuidant (registre soutenu), excessivement prétentieux, suffisant (registre soutenu), vaniteux.

On dit par exemple : "Qui pourrait mieux illustrer l'adjectif infatué que le méprisant de la République Emmanuel Macron ?".

Sources : www.larousse.fer et www.cnrtl.fr

"Former le voeu que".

J'aime beaucoup cette jolie locution verbale, que j'emploie régulièrement dans mes courriers.

Relevant du registre soutenu, elle signifie : je souhaite, j'espère.

On dit par exemple : "Je forme le voeu que tu retrouves rapidement un poste qui te convienne".

"Ténu" ou "Ténue".

Cet adjectif relève du registre soutenu.

Et il signifie :

  • au sens propre : très mince, très fin(e) ; frêle, grêle, menu, étroit ; de peu de consistance.

On dit par exemple : "La différence entre Macron et la droite est ténue".

  • et au sens figuré : à peine perceptible.

On dit par exemple : "Je ne vois pas trop la différence entre ces deux images, je trouve la différence ténue".

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Collet-monté" ou "Collet monté".

J'aime beaucoup cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile et vestimentaire, qui fait référence au "Collet-monté", un col montant soutenu par de la carte ou du fil de fer.

Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
Gilbert du Motier, marquis de La Fayette

Très à la mode à la Renaissance, cet accessoire avait été imposé aux nobles par la reine Catherine de Médicis.

Catherine de Médecis
Catherine de Médecis

Le port de cette haute collerette en tissu, rigidifiée par un mélange de carton, de fils de fer et d’amidon, ne laissait guère de liberté de mouvement à celui qui la portait, donnant une impression de raideur

Relevant du registre soutenu, elle signifie :

  • pudibond, prude, coincé,

On dit par exemple : "Je ne pense pas être collet-monté, mais je suis choqué par la façon dont commencent à s'exprimer de plus en plus de journalistes".

  • austère, grave,

On dit par exemple : "Élisabeth Borne est très collet-monté".

La femme politique française Élisabeth Borne

  • ou encore : raide, contraint, guindé, coincé. prude, rigide sur les manières et les principes.

On dit par exemple : "Au début du XXe siècle, les aristocrates britanniques étaient encore très collet-monté".

Les acteurs du feuilleton britannique "Downton Abbey"

Sources : wiktionary.org et www.cnews.fr