"Arthrite" et "Arthrose".

L'arthrite et l'arthrose sont deux maladies de la famille des rhumatismes concernant les articulations et entraînant des douleurs parfois invalidantes.

Il convient de ne pas les confondre mais il n'est pas forcément facile de les distinguer.

L'arthrite est une inflammation des articulations, alors que l'arthrose est une maladie dite "mécanique".

Les signes physiques et biologiques, les causes et les traitements de ces deux maladies sont donc très différents.

  • L'arthrite est une inflammation de la membrane entourant l'articulation, qui entraîne la sécrétion de quinines, des substances qui détruisent petit à petit l'articulation. Elle occasionne des douleurs surtout au repos (notamment la nuit), qui peuvent diminuer lors d'une activité physique ou d'un "dérouillage" matinal. Elle concerne principalement les articulations des mains et des pieds.

"Arthrite" est un terme général qui regroupe de nombreuses pathologies. L'arthrite peut en effet avoir une cause infectieuse (arthrite septique), immunitaire (la polyarthrite rhumatoïde) ou même métabolique (la goutte). Parfois, elle accompagne aussi un psoriasis et l'on parle alors d'arthrite psoriasique.

La déformation de l'articulation est dite "chaude", car elle s'accompagne de signes physiques comme des rougeurs, un gonflement ou un échauffement local (arthrite aiguë).

Lorsque l'arthrite est chronique, les douleurs sont qualifiées d'inflammatoires : elles surviennent au repos et réveillent la nuit. Les articulations nécessitent un "dérouillage" matinal, le temps qu'elles s'échauffent et que la raideur passe. Les articulations se déforment parfois, parallèlement à l'évolution de la maladie, comme dans la polyarthrite ankylosante.

Traitement de l'arthrite :

Il est variable en fonction de la cause de la maladie.

Des antibiotiques sont prescrits dans le cas d'une arthrite de nature infectieuse, causée par une bactérie, des biothérapies (basées sur l'emploi de micro-organismes vivants ou de substances prélevées sur des organismes vivants) pour les arthrites ayant une origine auto-immune, et les anomalies biologiques sont traitées dans les cas d'arthrites d'origine métabolique (par exemple l'augmentation de l'acide urique dans la goutte grâce à des médicaments et un régime alimentaire approprié).

La douleur est soulagée par les antalgiques classiques (paracétamol, anti-inflammatoires).

  • L'arthrose est une altération "mécanique" du cartilage, qui recouvre l'articulation : le cartilage articulaire s'abîme peu à peu et s'amincit jusqu'à disparaître, ne remplissant plus son rôle de facilitateur de mouvements. La production de liquide synovial, servant de lubrifiant, s'amoindrit, laissant les os constituant l'articulation à vif, les uns contre les autres, lors des mouvements.

Si l'arthrose est une maladie qui peut être liée à l'âge, il existe aussi des facteurs favorisant son apparition chez les plus jeunes (un patient sur trois a moins de 40 ans). Les anomalies anatomiques, les traumatismes liés à une grande pratique sportive et la surcharge pondérale (obésité et surpoids) peuvent être à l'origine de l'arthrose.

Les articulations les plus touchées sont celles du genou, de la hanche ou de la colonne vertébrale (le cou en paticulier).

À l'inverse de l'arthrite, l'arthrose entraîne plutôt des douleurs lors des mouvements. Elles surviennent le jour, augmentent lors de l'effort, sont plus importantes en fin de journée et calmées par le repos. Des craquements sont fréquents et aucun signe d'inflammation (chaleur, rougeur, oedème) n'est présent.

La déformation de l'articulation est dite "froide", car elle ne s'accompagne d'aucun signe d'inflammation locale et ne se voit pas.

Traitement de l'arthrose :

L'arthrose a longtemps été considérée comme inéluctable et sa prise en charge laissait à désirer.

À l'heure actuelle, on tente de soulager les douleurs à l'aide d'antalgiques (paracétamol, anti-inflammatoires durant les poussées). Les infiltrations sont de deux types : à l'aide de corticoïdes pour un effet anti-inflammatoire ou à base d'acide hyaluronique pour pallier l'insuffisance de liquide synovial et consolider le cartilage. Mais elles ne sont plus prises en charge par l'Assurance-maladie. De même que les anti-arthrosiques d'action lente (glucosamine, chondroïtine sulfate, Piasclédine®) qui agissent en quelques semaines.

Sinon, les traitements visent principalement à réduire le facteur de risque, avec par exemple un régime diététique dans le cas d'une obésité, une chirurgie préventive dans le cas d'une anomalie anatomique. Ou la pose d'une prothèse.

Et la pratique d'une activité physique modérée est naturellement vivement conseillée, afin d'éviter une prise de poids pesant sur l'articulation et accélèrant le phénomène d'arthrose.

Source : www.topsante.com et www.allodocteurs.fr

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