"Drastique" ou "Un drastique".

  • "Drastique"est un adjectif qui nous vient du grec "drastikos" ("actif, efficace, énergique") et qui signifie en français :
    • depuis le XVIIIe siècle, en médecine : très énergique, pour un remède.

On parle par exemple d'un "purgatif drastique" pour désigner un laxatif brutal.

    • par extension, depuis le XIXe siècle : exerçant un action énergique.

 "Mon médecin m'a prescrit un purgatif drastique".

Mais son utilisation comme synonyme de "draconien" ou "contraignant" relève de l'anglicisme fautif.

  • et "Un drastique" est un substantif désignant, par ellipse lexicale : un produit drastique.

Sources : Le Robert

"La sénescence", "Sénescent" ou "Sénescente".

La sénescence (ou "vieillissement" ou "sénilité")

Ces trois superbes termes relèvent du jargon médical et du registre soutenu.

  • "La sénescence" (du latin "Senescens", du verbe "Senescere" : "Vieillir") est un substantif féminin désignant : l'ensemble des phénomènes non pathologiques qui affectent l'organisme humain à partir d'un certain âge (lequel varie selon les individus), provoquant, par une diminution et une modification des tissus, un ralentissement de l'activivité vitale et des modifications physiques, physiologiques et psychiques.

On parle également de "Vieillissement" ou de "Sénilité".

  • Quant aux mots "Sénescent" ou "Sénescente", il s'agit tout simplement d'adjectifs signifiant : qui présente les caractères de la sénescence.

"Un sujet sénescent" est donc une personne âgée.

Un vieillard décrépit

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et wikipedia.org

"Un détritus".

Ce substantif masculin, qui se prononce dé-tri-tu, relève du langage courant.

Polysémique, il nous vient du latin "detritus"  signifiant "usé, broyé", participe passé du verbe "deterere" ("user par le frottement" ». A remplacé détriment. Le sens de « matériaux réduits à l’état de poussière » apparaît au milieu du XIXe siècle.

Et il désigne, selon le contexte :

  • au sens propre :
    • de façon générale : une ordure, un déchet, un résidu, un débris inutilisable, un objet dont on n’a plus l’usage.

On dit par exemple : "J'ai dû débarrasser le grenier de mon grand-père de tout un tas de détritus".

Des détritus

    • dans le domaine de la biologie :
      • un débris de matières organiques d'origine animale ou végétale,
      • un amas naturel de ces débris,
      • ou, depuis le milieu du XIXe siècle : ces matériaux réduits à l’état de poussière ou de boue.
    • dans le domaine de la géologie et dans le registre désuet : un débris de roches.
    • dans le domaine de la biologie : un déchet provenant de la nécrose d’un tissu à la suite d’un traumatisme ou d’une infection.
  • et par métaphore et de façon péjorative, au sens figuré, dans le registre soutenu : un reste inutilisable.

Sources : wiktionary.org, www.cnrtl.fr et www.littre.org

"Feu" et "Un feu".

Ces deux mots homophonographes ne doivent surtout pas être confondus.

  • "Feu" est en effet un adjectif invariable :
    • désignant, dans le langage courant : une couleur rouge-orangé très vive.

La couleur "rouge feu"

    • et signifiant, dans le registre soutenu : décédé depuis peu, défunt.

On dit par exemple : "Feu mon mari avait acheté cette magnifique maison pour notre retraite".

Une tombe fleurie

  • Tandis que "Un feu" est un substantif polysémique masculin relevant du langage courant, désignant, selon le contexte :
    • la manifestation d'une combustion rapide et persistante accompagnée d'émission de lumière et d'énergie thermique.

On dit par exemple : "Nous avons aperçu une colonne de feu".

Une colonne de feu

    • un amas de matières en combustion ; l'embrasement d'une matière par les flammes.

On dit par exemple : "Viens donc te réchauffer près du feu".

Un feu de cheminée

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Pourquoi dire : "Le bed management" et "Un bed manager" ?

Un gestionnaire de lits ("bed manager")

Et pas simplement, en français : "LA GESTION DE LITS" et "UN GESTIONNAIRE DE LITS" !

Un gestionnaire de lits ("bed manager")

La gestion des lits est l'attribution et la fourniture de lits, en particulier dans un hôpital où les lits dans les services spécialisés sont une ressource rare.

Source : wikipedia.org

"L'endométriose".

L'endométriose est une maladie féminine chronique liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut provoquer des douleurs souvent invalidantes, des problèmes d'infertilité et de nombreux autres symptômes.

On observe ce phénomène principalement dans la cavité péritonéale et au niveau des ovaires. Ce tissu ectopique peut également être retrouvé sur les organes digestifs, dont le rectum, sur la vessie, voire sur les reins, le diaphragme, le péritoine et exceptionnellement dans les poumons, les tissus mous, les os et le cerveau. Le tissu endométrial est hormono-sensible. Comme l'endomètre, il suit le cycle menstruel.

L'endométriose, décrite pour la première fois par Karel Rokitansky en 1860, est une maladie gynécologique globalement incomprise. Son mode de survenue et de développement a donné lieu à de nombreuses hypothèses ; son étiologie, son évolution, sa physiopathologie font encore l'objet d'investigations.

Épidémiologie

On estime que 179 millions de femmes sont concernées par l'endométriose. 10 à 20 % des femmes en âge de procréer souffrent d'endométriose. Toutes ne sont toutefois pas diagnostiquées, car beaucoup sont atteintes de formes peu étendues.

La prévalence de l'endométriose est plus importante chez les hommes transgenres que chez les femmes cisgenres.

L'endométriose est à l'origine de près de la moitié des règles douloureuses ("dysménorrhées"). En outre, 5 à 15 % des cas d'infertilité ou de sous-fertilité sont attribués à l'endométriose. L'endométriose entraînerait des difficultés de reproduction jusqu'à 50 % des cas.

La prévalence de l'endométriose augmente avec l'âge. Elle touche principalement les femmes autour de la trentaine, mais peut néanmoins se rencontrer dès l'adolescence. Elle est plus fréquente en cas de ménopause tardive ou chez les femmes ayant eu leurs premières règles tôt.

Sa fréquence semble augmenter dans les pays développés mais on ignore s'il s'agit d'une augmentation réelle ou d'un meilleur diagnostic. Bien que rarissimes, des cas d'endométriose ont également été rapportés chez des hommes.

Source : wikipedia.org

"Alvin" et "Alvine".

Ces deux adjectifs peu usités signifient : qui se rapporte au ventre ou qui en provient.

On parle par exemple de "Flux alvin" pour parler de la diarrhée.

Ou de "Déjection alvine" et d'"Évacuation alvine".

Source : www.cnrtl.fr

 

"La santé publique".

Bien que très simple, la signification réelle de cette locution substantive me semble largement méconnue du grand public.

L'OMS, en 1952, en donne la définition suivante : la santé publique est la science et l'art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d'améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus.

La santé publique est aujourd’hui une discipline autonome qui s’occupe de l’état sanitaire d’une collectivité, de la santé globale des populations sous tous ces aspects : curatif, préventif, éducatif et social.

C'est aussi l'intitulé d'un diplôme d'études spécialisées de la discipline médicale, dont la validation permet aux docteurs en médecine d'obtenir une qualification en santé publique et d'exercer dans ce champ disciplinaire.

Ce qui sera le cas de ma fille aînée d'ici 18 mois.

La santé publique se démarque de la médecine essentiellement sur deux plans :

  • elle met davantage l'accent sur la prévention que sur les traitements curatifs,
  • elle développe une approche de population, plutôt que de s'intéresser individuellement aux problèmes de santé des personnes, ce qui se traduit notamment par l'adjonction de compétences relevant des sciences humaines et sociales et notamment de la sociologie, du droit et de l'économie.

Cette approche populationnelle peut par ailleurs s'exprimer, selon les pays, par l'expression d'une politique publique spécifique : la politique de santé publique.

Source : www.celester.org

"Un rhinophyma".

Un rhinophyma
  • Ce terme générique décrit un nez très large, bulbeux et sanguin.

Cette affection est causée par une infiltration granulomateuse secondaire à une rosacée évoluée.

Et elle est corrélée à une consommation excessive d'alcool.

  • Les amateurs de la célèbre série de bande dessinée humoristique "Les frustrés", publiée de 1973 à 1981 par la dessinatrice et scénariste française Claire Bretécher dans "Le Nouvel Observateur", se souviennent certainement avec délice et nostalgie de l'extraordinaire gag (le tout dernier de la série) mettant en scène un homme affecté d'un rhinophyma !

Une mère de famille veuve annonce à ses 3 enfants qu'elle va recevoir à dîner un médecin qui va peut-être pouvoir lui proposer un emploi intéressant, que cela est très important pour elle, mais qu'il a un très gros nez, très très laid.

Il conviendra donc absolument de ne pas se moquer de lui et de ne faire aucune remarque à ce sujet.

La mère s'angoisse à l'idée que ses enfants ne commettent quelque gaffe, mais les enfants évitent tout impair et la soirée se déroule à merveille.

La mère amène alors la cafetière, des tasses et un sucrier. Enfin détendue, elle s'empare de la pince à sucre et demande à son invité : "Combien de sucres dans votre nez ?"...

Page 1 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"Page 2 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"

Page 3 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"Page 4 du dernier - et à mon sens - meilleur gag des "Frustrés" de Claire Brétecher", paru en 1980 dans "Le Nouvel Observateur"

"Un homme trans" ou "Un homme transgenre".

Ces deux locutions masculines désignent : une personne dont l’identité de genre est masculine, alors que le genre qui lui a été assigné à la naissance sur la base de l'apparence de son sexe est féminin.

Certains hommes trans choisissent une opération chirurgicale de réattribution sexuelle, ou une transition hormonale, ou les deux, afin de modifier leur corps et être en adéquation avec leur identité de genre.

La dysphorie de genre pouvant parfois engendrer une intense et persistante souffrance, une transition médicalisée (mise en adéquation du corps avec l'identité de genre attendu) peut apaiser notablement l'individu.

Bien que parfois liées, la transidentité et l'orientation sexuelle sont deux concepts indépendants.

Le ratio des hommes transgenres dans la population générale n'est pas bien connu.

Source : wikipedia.org

"L'épidémiologie" et "Un épidémiologiste".

La crise de la COVID 19 a bien sûr largement contribué à populariser ces deux vocables, qui relèvent tous deux du jargon médical.

"Un épidémiologiste" est un spécialiste en "Épidémiologie", la discipline scientifique qui étudie les problèmes de santé dans les populations humaines, leur fréquence, leur distribution dans le temps et dans l’espace, ainsi que les facteurs exerçant une influence sur la santé et les maladies de populations.

L'étude de la répartition et des déterminants des événements de santé sert de fondement à la logique des interventions faites en matière de santé publique et de médecine préventive.

Bien que l'épidémiologie ait été l'un des piliers de la santé publique et de la médecine à travers l'histoire, sa reconnaissance comme champ d'étude est relativement récente, puisque la première étude significative remonte à 1854.

Les approches des épidémiologistes sont variées, puisqu'elles  vont de l'"étude de terrain" (au coeur de la communauté, souvent dans un service de santé publique) à la recherche et à la lutte contre l'émergence des maladies, en passant par la modélisation et la veille sanitaire.

Étymologie

Le mot "épidémiologie" provient des mots grecs "epi" ("au-dessus", "parmi"), "demos" ("peuple") et "logos" ("mot", "discours").

L'épidémiologie ne s'applique cependant pas qu'aux populations humaines, le terme étant également utilisé pour des études de populations animales ("épidémiologie animale", "épidémiologie vétérinaire") ou végétales ("épidémiologie végétale") ou même pour des études portant sur l'ensemble des organismes vivants (" éco-épidémiologie" ou "épidémiologie environnementale").

Source : wikipedia.org

"L'incidence" et La prévalence".