"Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger !".

Qui ne se souvient de cette réplique de Valère, dans la comédie en prose de 1668, "L'avare ou l'école du mensonge"!

"L'avare ou l'école du mensonge" de Molière, une comédie en prose de 1668

Ce joli aphorisme,attribué originellement à Socrate, devient, sous la plume de Molière, une superbe dénonciation de la gloutonnerie justifiée par l'avarice.

Resituons la scène : Harpagon (l’Avare) voulant donner un grand dîner à peu de frais, convoque son cuisinier, maître Jacques, afin de convenir avec lui du menu du festin. Celui-ci lui présente une carte pantagruélique que l’avare trouve beaucoup trop fournie. Valère, l'amant de la fille d’Harpagon, soucieux de s'attirer les bonnes grâces de celui qu'il projette d'avoir comme beau-père, apostrophe ainsi le cuisinier :

"Est-ce que Monsieur a invité des gens pour les assassiner à force de mangeaille ? Allez-vous en lire un peu les préceptes de la santé et demander aux médecins s’il n’y a rien de préjudiciable à l’homme que de manger avec excès. Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils que c’est un coupe-gorge qu’une table remplie de trop de viandes ; que, pour se montrer ami de ceux que l’on invite, il faut que la frugalité règne dans les repas qu’on donne et que, suivant le dire d’un ancien : "Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger" (Acte III, Scène 5).

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