Ce réalisateur, scénariste et producteur français est né le 13 avril 1931.
Michel Deville est entré dans le milieu du cinéma par l'assistanat. D'abord stagiaire à la réalisation, il a grimpé tous les échelons jusqu'à devenir premier assistant ; notamment du réalisateur Henri Decoin, pendant près de dix ans.
Il co-réalise son premier film en 1958, avec Charles Gérard : "Une balle dans le canon".
Puis crée sa propre société de production, Éléfilm, en 1961, afin de financer son premier film réalisé seul : "Ce soir ou jamais".
Ses films suivants "Adorable Menteuse" (1962) et "À cause, à cause d'une femme" (1963), bien qu'ils tranchent sur la production cinématographique de l'époque par leur extrême joliesse et leur marivaudage poético-humoristique frisant le maniérisme, sont néanmoins bien accueillis, tant par la critique que par le public.
Il collabore dix années durant avec Nina Companeez, qui signe le scénario de tous ses films, de "Ce soir ou jamais" (1961) jusqu'à "Raphaël ou le Débauché" (1971). Avec le succès de ce dernier film, faisant suite à ceux de "Benjamin ou les Mémoires d'un puceau" (1968) et "L'Ours et la Poupée" (1970), un des derniers films de Brigitte Bardot, ils acquièrent tous les deux, au sein du cinéma français, une réputation de finesse et d'élégance, centrée sur les rapports de couple.
Par la suite, ses films portent souvent la marque d'une attention très originale portée à la forme :
- qu'il s'agisse de son adaptation de "Le dossier 51" (1978) d'après le roman de Gilles Perrault, en caméra subjective,
- ou, inversement, de celle de "La Maladie de Sachs" (1999), d'après le roman de Martin Winckler, où l'on entend les pensées des protagonistes,
- à l'enchainement de séquences en ellipses de "Péril en la demeure" (1984),
- la plastique de "Toutes peines confondues" (1992),
- ou l'absence de dialogues de "La Petite Bande" (1982),
- etc.
À partir de "Péril en la demeure" (1984), il collabore avec Rosalinde Deville (née Damamme), son épouse, qui écrit et produit la plupart de ses films dont "Le Paltoquet" (1986), un sulfureux ballet se déroulant entre le rêve et la réalité.
Dans les années 1990, sa production se ralentit à un film tous les trois ans environ et Michel Deville réalise son dernier film en 2005 : "Un fil à la patte", quatrième adaptation cinématographique de la célèbre pièce de théâtre éponyme, écrite en 1894 par Georges Feydeau.
Source : wikipedia.org