"Connaître la montagne mieux que quiconque !".

La scène se passe en juillet 1999. Nous dînons avec mon épouse et ma belle-fille, alors âgée de six ans, en regardant le journal télévisé. Celui-ci est essentiellement consacré à très grave accident de canyonisme, survenu en Suisse, ayant fait pas moins de 19 morts et deux disparus.

Un violent orage, non prévu par les services de la météorologie, avait éclaté au moment où les 53 membres d'une expédition se trouvaient dans le lit d'une rivière des Alpes bernoises, lorsque l'eau avait subitement tout emporté. La brusque montée des eaux était vraisemblablement due à la rupture d'un barrage naturel, formé par l'entassement de branches ou de troncs d'arbres et de pierres, après l'hiver particulièrement rigoureux qu'avait connu le pays cette année là, avec d'exceptionnelles chutes de neige.

Effondré par l'ampleur de la tragédie, l'organisateur de l'expédition, directeur d'une agence de sports extrêmes, reconnue pour son sérieux, ne s'expliquait pas les raisons de ce drame. En effet, ses accompagnateurs étaient tous des professionnels chevronnés, qui - affirmait-il - connaissaient la montagne "mieux que quiconque" !

"Ça alors !" lâche alors soudainement la petite, stupéfaite :  "On m'a pourtant toujours dit que "Ki-Konk" était un très grand singe !"

Sacré roi Kong !

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