Ces différents termes sont des apocopes du mot "Prolétaire" qui désigne :
- originellement, dans l'Antiquité romaine : un citoyen de la dernière classe du peuple, ne payant pas d'impôt, et ne pouvant être utile à l'État que par sa descendance,
- et, à l'époque contemporaine : un travailleur ouvrier, paysan ou employé ne vivant que des revenus de son travail (le salaire), par opposition au capitaliste qui vit des revenus du capital et au bourgeois qui vit de ses rentes.
"Prol" et "Prolo" sont ainsi des adjectifs qualifiant : ce qui est relatif au monde des prolétaires,
Et "Un prol" ou "Un prolo" sont des substantifs masculins désignant : un prolétaire.
Les deux mots "Prolo" et "Prol" appartiennent au registre argotique et au registre populaire.
- Le chanteur français Renaud utilise régulièrement le mot "Prolo" dans ses chansons :
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- "C'est Jojo l'démago,
Qu'a trahi les prolos" ("Jojo le démago", 1977),
- "C'est Jojo l'démago,
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- "Il ira au baston,
Comme le prolo va au charbon" ("Baston !", 1980),
- "Il ira au baston,
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- "L'information pour ces mecs-là,
C'est d'effrayer l'prolo l'bourgeois" ("J'ai raté télé-foot", 1981),
- "L'information pour ces mecs-là,
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- "Prolo ordinaire, peuple de Paris,
Rouge-gorge est fier d'être né ici" ("Rouge-gorge", 1988),
- "Prolo ordinaire, peuple de Paris,
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- "Ils sont une nouvelle classe,
Après les bourges et les prolos" ("Les bobos", 2006).
- "Ils sont une nouvelle classe,
- Mais pas le mot "Prol", qui s'utilise exclusivement de façon péjorative.
On dit par exemple : "J'ai toujours trouvé très prol de dire aréoport ou infractus au lieu d'aéroport et infarctus".
Sources : Le Robert et wiktionary.org