J'aime beaucoup cette locution verbalepéjorative, en forme d'idiotisme animalier, qui nous vient du général Charles de Gaulle.
Son fils, l'amiral Philippe de Gaulle, en témoigne dans "De Gaulle, mon père, Entretiens avec Michel Tauriac", paru en 2003 :
"Il l'a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d'avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l'hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l'armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle : Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n'ont que ce qu'ils méritent".
Quand j'apprenais l'histoire de France au collège Stanislas et que je m'étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait : "Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal, qui recrutait des légions pour battre Rome, écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins : Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l'action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents.
Il ajoutait : Ils sont palabreurs et n'arrivent à s'unir que face au danger. Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d'aujourd'hui".
Sources : www.dicocitations.com et www.lorientlejour.com
C'est à l'homme politique français Jean-Luc Mélenchon que nous devons cette superbe locution verbale en forme d'idiotisme animal, appartenant depuis 2017 au jargon journalistique ainsi qu'au jargon politique.
Et qui désigne : une gêne, un embarras à dire certaines choses, subtilement évoquées de la manière la plus naturelle qu'il soit, afin d'affecter l'innocence.
Il l'a d'abord employé sur son blogue jeanlucmelenchon.fr, lors de la campagne pour les élections régionales de 2010 : "Je n'ai pas non plus de pudeur de gazelle".
Mais surtout, le 21 mars 2017, lors du premier débat télévisé de l'élection présidentielle, opposant les 5 principaux candidats (François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et lui-même) sur la chaîne de télévision française TF1, au cours duquel il avait lancé à la journaliste française Anne-Claire Coudray :
"J'ai admiré vos pudeurs de gazelle quand vous dîtes que la campagne a été polluée par les affaires de certains d'entre vous. Pardon, pas moi. Je tiens à le préciser. Ici, il n'y a que deux personnes qui sont concernées : monsieur Fillon et madame Le Pen. Les trois autres, nous n'avons rien à voir avec tout ça. Alors s'il vous plaît, ne me mettez pas dans le même sac".
Mais : "Secrétaire d'État" et "Secrétariat d'État" !
Avec un "e" majuscule.
Un "Secret d'État" est une information confidentielle qui n'est pas divulguée au public au motif d'assurer la sécurité ou les intérêts stratégiques d'un État ou d'un gouvernement.
Un secret d’État peut toucher à tous les domaines, dès lors que sa révélation mettrait en jeu la sécurité ou la crédibilité de l’État sur la scène nationale et internationale. Il peut donc s'agir de secrets d'ordre militaire, économique, scientifique, politique, etc.
Un "Secrétaire d'État" est actuellement, en France, un membre du gouvernement au dernier échelon de la hiérarchie ministérielle. Les secrétaires d'État sont souvent placés sous la tutelle d'un ministre ou parfois du Premier ministre et sont en principe chargés d'un secteur d'activité particulier.
Comme par exemple, dans le gouvernement d'Élisabeth Borne du 20 mai 2022, Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, placée sous la tutelle de la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna.
Aux États-Unis d'Amérique, les ministres du cabinet portent tous le titre de "secrétaire". et le poste de "secrétaire d'État" ("Secretary of State") correspond au MAE (Ministre des Affaires Etrangères) des autres pays, son ministère étant appelé "département d'État" ("Department of State").
Et un "Secrétariat d'État" est actuellement, en France, une entité administrative réunissant les services d'un "secrétaire d'État".
Souvent utilisée, au sens figuré, dans le jargon journalistique et dans le jargon politique, elle signifie :
pour une personne : subir un échec flagrant et retentissant,
On dit par exemple : "François Fillon a explosé en vol après les révélations du Canard Enchaîné, concernant les emplois fictifs de son épouse et de ses enfants".
et pour une situation, en particulier une situation ou une carrière professionnelle : connaître une brutale et irrémédiable dégradation.
On dit par exemple : "L'avenir politique d'Adrien Quatennens, le dauphin de Mélenchon a explosé en vol après les révélations sur les violences conjuguales commises au sein de son couple".
Cette locution verbale en forme de périphrase, qui relève du jargon journalistique et du h=jargon politique, désigne : Laurent Fabius.
Né le 20 août 1946, cet homme d'État français, membre du Parti socialiste à partir de 1974, est député de la 2e circonscription de la Seine-Maritime (76) de 1978 à 1981.
Sous la présidence de François Mitterrand, il est ministre du Budget, de 1981 à 1983, puis de l'Industrie et de la Recherche, de 1983 à 1984. Il est nommé, le 17 juillet 1984, Premier ministre, devenant ainsi - et demeurant à ce jour - le plus jeune chef de gouvernement de la Cinquième République.
Il occupe cette fonction jusqu'à la défaite de la gauche aux élections législatives de 1986, et retrouve ensuite son mandat de député de la Seine-Maritime.
Après la victoire de la gauche aux élections législatives de 1988, il est élu président de l'Assemblée nationale. Il doit alors faire face à l'affaire du sang contaminé, dans laquelle il est relaxé mais qui entache durablement sa popularité. Il démissionne de la présidence de l'Assemblée nationale en 1992 pour devenir premier secrétaire du PS. Il quitte la tête du parti un an plus tard, après la défaite de la gauche lors des élections législatives.
La victoire de la "gauche plurielle" aux élections législatives de 1997 lui permet d'accéder à nouveau à la présidence de l'Assemblée. Trois ans plus tard, en 2000, il est nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le gouvernement Lionel Jospin.
Il prend une position minoritaire au sein du Parti socialiste en appelant à voter "non" au référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe. En 2006, il se porte candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2007, mais il est devancé par Dominique Strauss-Kahn et par Ségolène Royal, qui l'emporte.
À la suite de l'élection de François Hollande à la présidence de la République, il est ministre des Affaires étrangères dans les deux gouvernements Jean-Marc Ayrault, de 2012 à 2014, date à laquelle il voit ses compétences élargies au Développement international au sein du gouvernement Manuel Valls.
En 2016, il quitte le ministère des Affaires étrangères pour devenir président du Conseil constitutionnel, ayant été nommé par François Hollande en remplacement de Jean-Louis Debré.
Vie privée
Fils de l'antiquaire André Fabius, il est le frère de l'antiquaire français François Fabius et de la costumière et chef décoratrice française Catherine Leterrier.
Et il a été marié à la productrice de télévision française Françoise Castro, de 1981 à 2002, puis, à partir de 2002, àla femme d'affaires française Marie-France Marchand-Baylet, présidente du groupe de presse La Dépêche.
Son fils aîné, David Fabius, né en 1978 et mort le 1er septembre 2022, fruit de son union avec Christine d'Izarny-Gargas, son assistante parlementaire, travaillait dans l'audiovisuel.
Le cadet, Thomas Fabius, né le 16 novembre 1981, dirigeant de plusieurs PME, principalement dans les secteurs de l’immobilier et de la gestion d’entreprises, est connu pour ses frasques et démêlés avec la justice.
Et le benjamin, Victor Fabius, né le 15 avril 1983, est directeur associé de McKinsey & Company, à Paris (75).
Ainsi que le font, à longueur de journée, l'ensemble des journalistes et intervenants des différents organes d'information.
Et pas : "LA CONFIGURATION Normandie" ou "LA FORMULE Normandie" !
Cette locution nominale masculine désigne en effet la configuration des rencontres diplomatiques à quatre pays (France Allemagne, Russie et Ukraine), adoptée pendant la guerre du Donbass, guerre civile opposant de 2014 à 2022 l'armée ukrainienne aux deux républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Lougansk.
Cette configuration rassemble ainsi : l'Ukraine (où se déroule la guerre civile) et les trois médiateurs, Allemagne, France et Russie.
La première de cette série de rencontres quadripartites s’est déroulée le 6 juin 2014 au château de Bénouville (14), en Normandie, à la suite des commémorations du débarquement de Normandie du 6 juin 1944, ce qui a donné son nom de baptême à ce type de réunions ; la dernière, bien qu’exceptionnellement à seulement deux pays - France et Russie -, a eu lieu en février 2022, à Moscou, quelques jours avant l’entrée massive de troupes russes en Ukraine.
Origine du terme. Définition du "format Normandie" par la porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères.
L'expression « format Normandie » tire son nom d'une première réunion de conciliation à quatre pays (France, Allemagne, Russie et Ukraine), semi-officielle, qui s'est tenue le 6 juin 2014 en marge de la célébration du soixante-dixième anniversaire du débarquement de Normandie1 au château de Bénouville, entre Caen et Ouistreham, dans le Calvados (14), en région Normandie.
La journaliste états-unienne Rahma Sophia Rachdi, responsable du bureau de l'United States Press Agency à Paris (75), est la première à avoir employé l'expression "format Normandie" pour qualifier cette première réunion quadripartite ayant eu lieu en Normandie. Jusqu'à cette question au Conseil européen posée par Rachdi au président François Hollande, l'expression "format Normandie" n’avait pas encore été utilisée pour qualifier ce type de réunion.
Ainsi, Rachdi demande au président Hollande si le "modèle de Normandie" (en anglais : "model Normandy") est toujours d'actualité, et qu'étant donné "la diplomatie tentant de trouver une solution au conflit en Ukraine, [s'il envisageait de discuter] avec Barack Obama en accord avec les conditions établies par l'Union européenne ?". À la suite de cette question de Rachdy, "model Normandy", est repris et traduit en français par "Format Normandie".
L’expression est ensuite couramment employée pour désigner les réunions diplomatiques de conciliation auxquelles participent les quatre pays qui avaient été présents au château de Bénouville (14). Ces réunions de conciliation ont pour objet de promouvoir le dialogue entre l’État ukrainien et les républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans le but de respecter les accords de Minsk (Ukraine), mis au point fin 2014 et début 2015, l’objectif final étant la résolution pacifique de la guerre civile en Ukraine.
Ces deux adjectifs et subtantifs masculins ne doivent sutout pas être confondus.
Faisant tout deux référence à la ville de Moscou, capitale de la Russie et de l'URSS (du 30 décembre 1922 au 26 décembre 1991), ils désignent en effet respectivement :
Dans le langage courant :
"Moscovite" : relatif à Moscou,
On dit par exemple : "Les loyers moscovites atteignent désormais des sommets".
"Un moscovite" : un habitant de Moscou,
On dit par exemple : "Les moscovites sont habitués à ces températures glaciales".
Et péjorativement, dans le registre désuet :
"Moscoutaire" : relayant les directives politiques de l’URSS,
On disait par exemple : "Je n'ai que faire de cette propagande moscoutaire".
"Un moscoutaire" : un communiste, partisan de la IIIe internationale, ne jurant que par l'URSS et en suivant inconditionnellement les directives politiques.
On disait par exemple : "Ces propos de moscoutaires ne m'intéressent pas".
Sources : www.larousse.fr, wiktionary.org et www.lalanguefrancaise.com
Ce substantif masculin nous vient directement de l'allemand "Diktat" (dik-tatt).
Ce mot signifiant "chose dictée" est le terme utilisé pour qualifier le Traité de Versailles, imposé sans négociation, en 1919, à l'Allemagne, par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale.
Et il désigne en français :
un traité imposé par le vainqueur au vaincu,
On dit par exemple : "En 1945, les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ont veillé à ne pas imposer à l'Allemagne et au Japon un diktat comparable au Traité de Versailles de 1919".
et par extension : une exigence absolue imposée par le plus fort au plus faible et n'ayant pour appui et justification que la force ; une chose imposée, une décision unilatérale contre laquelle on ne peut rien.
On dit par exemple : "Les syndicats rejettent ce diktat du gouvernement".
Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org
Et pas, en français : "Un GROUPE DE RÉFLEXION" ou "Un LABORATOIRE D'IDÉES" !
Il s'agit en effet d'un regroupement d'experts au sein d'une structure de droit privé, ayant pour pour principale activité de produire des études et d'élaborer des propositions, le plus souvent dans le domaine des politiques publiques ou de l'économie.
Il réunit souvent autour d'une personnalité politique ou d'un parti politique, des personnes désirant réfléchir sur une base non professionnelle à des problèmes relevant des politiques publiques.
En 2012, 6 603 groupes de ce type étaient répertoriés dans le monde et près de 11 175 en 2020.
Leur création a été massive de la fin des années 1960 au début des années 2000. Au plus fort de leur croissance, en 1996, il se créait dans le monde environ 150 groupes de réflexion par an. Depuis, la progression de leur nombre a fortement ralenti aux États-Unis d'Amérique, mais elle s'est accélérée en France, de même que s'est renforcé leur poids sur la décision politique.
Les États-Unis restent le pays qui en compte le plus, suivi depuis quelques années par la Chine.
J'aime beaucoup cette locution verbale qui nous vient du latin "Arx tarpeia Capitoli proxima".
Elle signifie que les honneurs et la célébrité n’empêchent pas la déchéance ou la chute d’arriver ; et celles-ci peuvent survenir rapidement.
Aussi, la meilleure façon de précipiter quelqu'un vers sa chute - au propre comme au figuré - consiste parfois à l'inviter à monter le plus haut possible, voire à faciliter son ascension.
Le Capitole est en effet l'une des sept collines sur lesquelles Rome a été fondée. C'est le centre religieux de la ville avec le Temple de Jupiter capitolin consacré à la triade Jupiter, Junon et Minerve. Par extension chaque cité romaine se doit d'avoir son Capitole.
Tandis que la roche Tarpéienne (en latin : "saxum Tarpeium" ou "rupes Tarpeia" ou "encore "Tarpeium") est une crête rocheuse située à l’extrémité Sud-Ouest du Capitole, à Rome.
Lieu d’exécution capitale pendant l’Antiquité, c’est de là qu’étaient précipités, jusqu’à la fin de la République romaine, les criminels et en particulier ceux qui se rendaient coupables de faux témoignage et de haute trahison.
Histoire
Son nom vient de Tarpeia, la fille de Sempronius Tarpeius, gouverneur de la citadelle à l’époque de Romulus, qui avait accepté l’offre du roi des Sabins Titus Tatius, dont elle était amoureuse, d’ouvrir les portes à ses troupes alors en guerre contre les Romains.
À la fin de la bataille, Tarpeia demanda la récompense qui lui avait été promise pour sa trahison : ce que les Sabins portaient au bras gauche (leurs bijoux en or). Les Sabins s’exécutèrent immédiatement mais ils lui donnèrent aussi leurs boucliers qu’ils portaient également au bras gauche et dont le poids écrasa Tarpeia.
Le nom de Tarpeia fut d'abord donné à l'ensemble de la colline de l'actuel Capitole, puis fut réservé à l'un de ses rochers.