Quand il est temps, il est temps !

La scène se déroule au début des années 2000, à Feytiat, une petite ville de la banlieue Sud-Est de Limoges (87).

Ma petite nièce par alliance, alors âgée de 3 ans et demi, rentre en petite section de maternelle à la rentrée de septembre et doit donc être propre et ne plus porter de couches.

Comme elle passe l'été en vacances chez ses grands-parents maternels, puis paternels, résidant tous quatre aux alentours de Marseille (13), ses parents ont demandé à ce que l'on profite de cette période pour lui apprendre à aller toute seule au pot ou aux toilettes, considérant que, vivant le plus souvent en maillot de bain ou en jupette, ses éventuels petits oublis ne porteront guère à conséquence.

La consigne ayant été scrupuleusement suivie, la petite limougeaude s'avère être propre à la fin du mois d'août, à la grande satisfaction de ses parents - rassurés - et de ses grands-parents, fiers d'avoir mener à bien la mission qui leur avait été assignée.

De retour chez eux, mon beau-frère et son épouse, invitent à l'apéritif leurs différents voisins et leurs enfants pour célébrer le retour de la "grande" fille, qui ne porte plus de couches et va rentrer à l'école.

Les voisines et la maman se félicitent de la situation, lorsque soudain, la petite - qui jouait accroupie dans le jardin à quelques mètres d'elles - se relève soudainement et se précipite à l'intérieur de la maison en courant.

Pot pour bébé

"Ah ! Il y a peut-être tout de même eu un problème cette fois-ci..." se dit alors l'assemblée, dans l'expectative.

Mais la petite réapparaît quelques instants plus tard, arborant un grand sourire.

  • "Tout va bien ma chérie ?" s'enquiert le papa, rassuré et fier.
  • "Oui, mais il était temps, putain !".

Je vous laisse imaginer la tête des voisins, pour qui le mot "putain" revêtait évidemment un incroyable caractère de grossièreté - a fortiori dans la bouche d'une petite fille ! -, bien éloigné de son aspect "élément de ponctuation", en vigueur dans les Bouches-du-Rhône (13),où le mot est vraiment largement banalisé. Au point qu'une enfant de trois ans et demi l'entende suffisamment - hors de chez ses grands-parents, je le précise ! - en deux mois seulement, pour l'intégrer à son vocabulaire actif !

Sur le même sujet, je vous recommande la lecture de mon article "Les jeunes marseillaises sont-elles impolies ?".

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