"Un beur" et "Une beurette".

Ces deux mots du registre familier signifient : "Un arabe" et "Une arabe" (plutôt relativement jeunes, le plus souvent).

Utilisés vingt-cinq ou trente années durant, des années 1980 jusque vers 2010 environ, ils relèvent tous les deux du verlan.

  • "Beur" est ainsi construit à partir du mot "Arabe".

"A-ra-be" donnant à l'envers "beu-a-ra", les jeunes ont retenu l'apocope de la forme contractée "beu-ra" pour dire "beur".

Le mot est apparu dans les banlieues en 1980 et entré au Robert en 1985, après le succès de la "Marche pour l'égalité et contre le racisme" entre Marseille (13) et Paris (75), du 15 octobre au 3 décembre 1983, qui avait été rebaptisée par les organes d'information "Marche des beurs".

Et il a connu son heure de gloire à l'été 1998, avec la formule "La France black-blanc-beur", utilisée là encore par les organes d'information, à propos des impressionnantes manifestations d'enthousiasme déclenchées par les victoires successives de l'équipe de France de football, en juin et juillet, et par son premier titre de championne du monde, le 12 juillet 1998.

Il est intéressant de noter que à partir de 1988 est apparu, de façon assez étonnante, le mot "Rebeu", verlan du mot de verlan "beur" ! Là encore, en effet, "beu-reu" a donné à l'envers "reu-beu".

Et ce nouveau mot est également entré dans le Robert en 2007.

  • et "Beurette" a été construit - comme beaucoup de mots français - en accolant le suffixe féminin "ette" au mot masculin "Beur".

Voir également mon article consacré à l'évolution de la façon dont a parlé en France des personnes originaires d'Afrique du Nord.

Source : www.leparisien.fr

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