Ce joli substantif masculin désigne selon le contexte :
- au sens propre :
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- un ensemble de vieux objets hétéroclites, de vieilleries disparates, de peu de valeur et de provenances diverses, collectés de-ci, de là et présenté dans le plus grand désordre : vieilles ferrailles, vieux cuivres, vieux tableaux, etc,
On dit par exemple : "Je suis allé chez un petit brocanteur de province et je suis parvenu à repérer un petit vase de valeur dans tout le bric-à-brac qu'il exposait".
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- par extension : un ensemble d'objets divers entassés en vrac,
On dit par exemple : "Le grenier de mon père ne contient qu'un bric-à-brac sans valeur".
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- et au sens figuré : un ensemble hétéroclite de connaissances ou d'idées réunies sans lien entre elles.
On dit par exemple : "Le programme de ce parti n'est qu'un bric-à-brac sans intérêt".
Étonnamment, le mot est utilisé en anglais depuis l'époque victorienne, pour désigner :
- à l'origine : des objets d'art de faible valeur, formant des collections de bibelots, tels que des tasses à thé et des petits vases richement décorés, des compositions de plumes ou de fleurs de cire sous des dômes de verre, des coquilles d'œufs décorées, des figurines en porcelaine, des miniatures peintes ou des photographies dans des cadres, etc.
Dans les maisons bourgeoises, le bric-à-brac était utilisé comme ornement sur les cheminées, les tables et les étagères, ou était exposé dans les cabinets de curiosités, parfois dans des armoires dotées de portes vitrées, afin d'y exposer les objets tout en les protégeant de la poussière.
On retrouve par exemple cette acception dans "Les six Napoléons" ("The Adventure of the six Napoleons"), l'une des cinquante-six nouvelles de l'écrivain britannique Arthur Conan Doyle mettant en scène le célèbre détective Sherlock Holmes, parue pour la première fois le 30 avril 1904 dans l'hebdomadaire américain Collier's Weekly, avant d'être regroupée, en 1905, avec d'autres nouvelles, dans le recueil "Le retour de Sherlock Holmes" ("The return of Sherlock Holmes").
- et de nos jours, par extension : un ensemble de bibelots ou d'articles de faible valeur, vendus dans les brocantes ou vide-greniers.
Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article "On se console comme on peut..." ou "Les francismes ; ces mots français ou locutions françaises utilisés par les anglophones".
Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr, wikipedia.org et wiktionary.org