"En faire six caisses".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : s'énerver de façon inconsidérée face à une situation jugée problématique, critique.

Autrement dit :  s'énerver exagérément pour peu de chose.

On dit par exemple : "Mon oncle en a fait six caisses parce que nos enfants ont cassé quelques branches de rosiers en jouant au football dans le jardin".

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Faire des pieds et des mains".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : se démener, s'évertuer, faire beaucoup d'efforts pour arriver à ses fins, multiplier les démarches, se démener avec fougue, se donner un maximum de chance de réussite, afin d'obtenir une chose, un service, une faveur.

On dit par exemple : "J'ai fait des pieds et des mains pour que ma fille puisse s'inscrire dans ce lycée. Mais malheureusement sans succès".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et dictionnaire.notretemps.com

"Sentir le vent du boulet" ou "Sentir passer le vent du boulet".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme militaire relève du langage courant.

Très imagée, elle signifie, au sens figuré :

  • frôler la catastrophe, être tout près d'un drame ; sentir le danger, la mort passer très près ; réussir à se sauver in extremis d'un grand péril,

On dit par exemple : ""Cette fois j'ai senti passer le vent du boulet : le camion qui me précédait a perdu l'un des tuyaux qu'il transportait et celui-ci s'est encastré dans mon pare-brise côté passager !".

  • ou : échapper de justesse à un insuccès, un échec, une grave déconvenue.

On dit par exemple : "Le PSG a encore une fois senti passer le vent du boulet, en marquant à la dernière minute le seul et unique but de la rencontre".

Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org et www.larousse.fr

"Être le pape" ou "C'est le pape !"

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme religieux relève du registre populaire.

Et elle signifie, au sens figuré : c'est moi, bien sûr, qui veux-tu donc que ce soit !

On dit par exemple : "Oh, des crêpes : c'est qui les as faites ?" "C'est le pape !".

"Devoir une fière chandelle".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme religieux relève du registre familier.

Elle fait en effet référence à la tradition catholique qui veut que l'on aille brûler un cierge en l’honneur de Dieu ou de la Vierge après que l'on ait échappé à un grand danger. Et elle est directement dérivée de l’expression "Devoir une belle chandelle à Dieu" ou "Devoir une belle chandelle à la Vierge", dans laquelle le substantif féminin "Chandelle" est à prendre au sens de "Cierge" (substantif masculin).

"Devoir une fière chandelle" signifie donc, au sens figuré : être reconnaissant envers une personne qui nous a aidé dans un moment difficile.

On dit par exemple : "Je te dois une fière chandelle pour avoir accepté de dire à ma femme que j'étais chez toi jusqu'à 4 heures pour une partie de cartes".

Sources : www.lalanguefrancaise.com et wiktionary.org

"En faire des caisses" et "En faire des tonnes".

Ces deux locutions verbales possèdent - au sens figuré - des significations relativement proches :

  • "En faire des caisses" (registre populaire) : surjouer une situation, agir avec outrance, exagérer, s'agiter, gesticuler.

On dit par exemple : "Inutile d'en faire des caisses ma chérie : ce bouquet de marguerites a été cueilli dans notre jardin".

  • et "En faire des tonnes" (registre familier) : en faire beaucoup, en faire trop ; agir avec lourdeur.

On dit par exemple : "Tu aurais vu mon collègue avec le nouveau patron : il en a fait des tonnes !".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.mots-surannes.fr

"Un détritus".

Ce substantif masculin, qui se prononce dé-tri-tu, relève du langage courant.

Polysémique, il nous vient du latin "detritus"  signifiant "usé, broyé", participe passé du verbe "deterere" ("user par le frottement" ». A remplacé détriment. Le sens de « matériaux réduits à l’état de poussière » apparaît au milieu du XIXe siècle.

Et il désigne, selon le contexte :

  • au sens propre :
    • de façon générale : une ordure, un déchet, un résidu, un débris inutilisable, un objet dont on n’a plus l’usage.

On dit par exemple : "J'ai dû débarrasser le grenier de mon grand-père de tout un tas de détritus".

Des détritus

    • dans le domaine de la biologie :
      • un débris de matières organiques d'origine animale ou végétale,
      • un amas naturel de ces débris,
      • ou, depuis le milieu du XIXe siècle : ces matériaux réduits à l’état de poussière ou de boue.
    • dans le domaine de la géologie et dans le registre désuet : un débris de roches.
    • dans le domaine de la biologie : un déchet provenant de la nécrose d’un tissu à la suite d’un traumatisme ou d’une infection.
  • et par métaphore et de façon péjorative, au sens figuré, dans le registre soutenu : un reste inutilisable.

Sources : wiktionary.org, www.cnrtl.fr et www.littre.org

"J'ai déjà donné".

Cette locution verbale relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : j'ai déjà vécu une mauvaise expérience en la matière et je ne souhaite pas envie de recommencer.

On dit par exemple : "Prendre un chien ? Merci bien ! J'ai déjà donné !".

Source : wiktionary.org

"Les bras m'en tombent" !

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel.

Relevant du registre familier, elle est présente dès 762 dans le Dictionnaire de l’Académie Française.

Et elle signifie, au sens figuré : c'est incroyable, inimaginable ; je suis extrêmement surpris, stupéfait, ébahi, accablé, déconcerté.

On dit par exemple : "Les bras m'en tombe : en 2023, plus des 2/3 de la population malgache ne dispose toujours pas de l'électricité !".

Sources : wiktionary.org, la-conjugaison.nouvelobs.com et dedexpressions.com

"Bas de plafond" ou "Bas-de-plafond".

Des combles aménagés bas de plafond

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme architectural signifie :

  • au sens propre : possédant un plafond peu élevé, en parlant d'un lieu.

On dit par exemple : "Le rez-de-chaussée de cette maison est vraiment bas de plafond".

Un rez-de-chaussée bas de plafond

  • et au sens figuré, de façon ironique, dans le registre argotique : limité(e), bête, stupide, sot(te).

On dit par exemple : "Le nouveau voisin de ma mère est très gentil, très serviable, mais il est un peu bas de plafond".

Et l'on emploie également la formule en forme d'idiotisme corporel "Bas du front".

"Être habillé pour l'hiver" ou "Être rhabillé pour l'hiver" et "Habiller pour l'hiver" ou "Rhabiller pour l'hiver" !

"Être rhabillée pour l'hiver"

Ces différentes locutions verbales en forme d'idiotismes textiles et vestimentaires relèvent du registre familier.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Être habillé pour l'hiver" ou "Être rhabillé pour l'hiver" : être couvert de propos méprisants, de vilenies, à l'image d'une personne accumulant les couches de vêtements pour lutter contre le froid.
  • et "Habiller pour l'hiver" ou "Rhabiller pour l'hiver" : dire beaucoup de mal de quelqu'un, couvrir une personne de propos méprisants, de vilenies.