"Un cendar".

Ce substantif masculin désigne, dans le registre argotique : un cendrier.

C'est à dire un récipient, plateau ou assiette à bords marqués, en diverses matières plus ou moins luxueuses, et de taille plus ou moins grande, destiné à recevoir les déchets du tabac : cendres et mégots des cigarettes et des cigares.

Les modèles les plus connus, de petite taille, sont à usage domestique. Utilisés au domicile, ils sont généralement mobiles et décoratifs.

 

Mais il existe des modèles de grandes dimensions, appelés "cendriers extérieurs", posés au sol ou fixés au mur et utilisés dans les lieux publics, gares, aéroports, centres commerciaux, etc. Depuis la généralisation de l'interdiction de fumer, ce type de cendrier est généralement fixe et situé avant l'entrée.

Il existe une grande diversité de formes en fonction du lieu et des goûts :

 

 

Depuis quelques années certaines entreprises de l'industrie du tabac favorisent la distribution de cendriers de poche ou de cendriers de plage coniques à enfoncer dans le simple, afin de réduire l'abandon de mégots.

Cendriers publicitaires

Tout au long du XXe siècle, de nombreuses marques de cigarettes ont proposé des cendriers imprimés de leur logotype.

Et les cendriers ont également servi de supports publicitaires pour toutes sortes de marques et noms commerciaux, au premier rang desquels les hôtels et restaurants.

Au point que leur collection, la téphraphilie, se soit développée. Bien que non-fumeur, j'ai d'ailleurs moi-même été téphraphile dans les années 1970, ainsi que je l'explique dans mon Qui suis-je ?

Histoire du mot cendrier

Le mot "cendrier", dans son acception courante actuelle n'apparaît qu'à la Belle Époque, vers 1890.

Mais le sens technique de ce mot est à la fois plus varié et souvent beaucoup ancien.

  • En ancien français du XIe siècle, le cendrier désigne ainsi une toile qui sert à collecter les cendres et extraire au besoin par lixiviation les alcalis qu'elles contiennent.

 

  • Par extension, l'ouvrier qui collecte ou vend les cendres peut être nommé "cendrier".

Le terme attesté dans la Vita de Saint Evroul écrite vers 1150 désigne déjà le linge que les lavandières ou ménagères emploient régulièrement pour couler leur lessive2.

Le registre de taille de Paris désigne en 1292 par ce terme un marchand de cendre et de poussier.

Le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle des éditions Larousse possède ainsi une entrée masculine "cendrier" ou féminine "cendrière", désignant un marchand ou une marchande de cendres.

  • Avec le progrès médiéval des arts mécaniques, le mot "cendrier" est devenu une dénomination technique désignant, à partir du XIIe siècle le plateau recueillant les cendres, voire une ou des parties mobiles ou coulissantes, des fours et des poêles de chauffage, dans lesquels tombent par gravité ou par secouement les cendres d'un foyer désormais contrôlé.

Ce terme est devenu très commun avec la généralisation dès 1780, du moins en Europe occidentale et nordique, des poêles en fonte ; les cuisinières ou fourneaux près desquelles les ménagères s'affairaient étant alors équipés de tiroirs pour cette fonction.

De la même façon, les différents systèmes de chauffe des chaudières qui équipent les locomotives à vapeur sont pourvus de cendriers de foyer, c'est à dire d'un espace vide placé en dessous du foyer au bois ou charbon et d'une tôle, dans lesquels tombent escarbilles et cendres.

Source : wikipedia.org

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