Cette locution nominale féminine désigne, dans le jargon cinématographique, une technique permettant de tourner en plein jour des scènes d'extérieur censées se dérouler la nuit.
On obtient des ambiances noctunes en journée en recourant à une importante sous-exposition et en utilisant un filtre bleu foncé.
En noir et blanc, l'effet de nuit se marque principalement par un ciel noir et un éclairage contrasté où ressortent les sources de lumière. La plus grande partie de l'image est sous-exposée, obscure.Quand les prises de vues sont en couleurs, il y a une forte dominante bleue.
Comme "Plan américain", l'expression "Nuit américaine" est exclusivement française. Et elle est le symbole du caractère précurseur du cinéma états-unien, premier utilisateur du procédé.
En 1973, le film français "La nuit américaine", de François Truffaut, a, quelque temps, popularisé l'expression. Mais celle-ci me semble depuis lors, être à nouveau devenue quelque peu mystérieuse pour une bonne partie du grand public.La technique de la "Nuit américaine" été outrageusement utilisée des décennies durant, sans que cela semble avoir dérangé le grand public.
Souvenir personnel
Je me souviens pourtant, enfant, m'être souvent amusé de l'abondance des ombres, dans les scènes de nuit tournées en "nuit américaine", souvent présentes dans les westerns, un genre dont je raffolais, comme la plupart des petits garçons de mon âge, dans les années 1960.
Les plus grands réalisateurs y avaient recours, tel l'immense John Ford, dans son superbe film de 1956, "La prisonnière du désert", avec le grand John Wayne.
Source : wikipedia.org