La langue française et ses différents niveaux de langage nous offre un certain nombre de possibilités pour évoquer ce type d'infirmité. Et cela tout particulièrement lorsqu'il s'agit de reprocher à quelqu'un de ne pas voir ou avoir vu quelque chose, alors même qu'il ne souffre d'aucun handicap en la matière !
On peut tout d'abord utiliser les formules "mal entendre" (registre courant), ne rien y voir" (langage courant), "voir mal" (langage courant), "être atteint de cécité" (registre soutenu) ou "souffrir d'une déficience visuelle" (registre soutenu).
Mais également qualifier d'"aveugle", de "non-voyant", de "mal-voyant" (ou "malvoyant").
Ou traiter de "bigleux", de "miro" (ou "miraud") (registre argotique) ou de "véritable (ou vraie) taupe" (idiotisme animalier).
Voire suggérer d'"aller s'acheter des lunettes" ou d'"aller s'acheter une canne blanche".
Personnellement, j'adore la formule familière "ne pas avoir les yeux en face des trous", dont nos amis québecois utilisent une variante intéressante : "avoir les deux yeux dans le même trou".
À défaut, on peut encore utiliser l'expression "avoir de la merde dans les yeux" (registre vulgaire).
J'ai coutume de dire "où sont mes carreaux" en parlant de mes lunettes
Le mot "Carreaux", en ce sens, relève du registre populaire mais désigne bien les lunettes, voire les yeux.