Ces cinq termes désignent des notions assez proches et, de ce fait, difficiles à distinguer et souvent confondues.
J'ai essayé de préciser brièvement ce qui les distingue les unes des autres, tout en étant conscient de la difficulté de l'exercice.
Et voici le résultat de mes recherches :
- l'articulation est l'action d'ouvrir la bouche pour prononcer distinctement les syllabes.
On dit par exemple : "Nous devrions tous veiller à avoir une articulation correcte ! Et nous efforcer de systématiquement dire "Je re.viens sa.me.di pro.chain" et non pas "Je r'viens sam'di prochain", comme nous avons malheureusement trop souvent tendance à le faire !".
Je vous recommande à ce sujet la lecture des articles de ma collection : "Les mots ne sont pas comestibles : cessons donc de les avaler".
- la diction est la manière de prononcer, d'articuler les sons.
On dit par exemple : "Une bonne articulation est indispensable pour avoir une bonne diction".
- de même que l'élocution, qui désigne également, cependant, la manière de s'exprimer, la façon dont on choisit ses mots.
On dit par exemple : "Quelqu'un qui a "Un cheveu sur la langue" a un défaut d'élocution". Alors que l'on devrait plutôt - à mon sens - parler de "Défaut de diction" !
Mais également : "Je trouve très plaisante l'élocution de cet extraordinaire comédien qu'est Fabrice Luchini".
- l'intonation est l'ensemble des variations en hauteur et en intensité prises par la voix en parlant ou en lisant, celles-ci formant ce que l'on appelle la courbe mélodique de la phrase.
On dit par exemple : "Connaître par coeur un poème est une chose. Mais être capable de le déclamer avec la bonne intonation est une autre paire de manches !".
- et la prononciation, enfin, est la manière de réciter ou proclamer un texte.
On dit par exemple : "Cet homme politique est un orateur né : la prononciation de ses discours est toujours excellente".