Infiniment moins connue que la maladie d'Alzheimer, elle est pourtant la seconde démence neurodégénérative la plus fréquente après celle-ci et représente 20% des cas de démences.
Souvent appelée par son sigle, la DCL est une maladie complexe qui emprunte certains symptômes à la maladie d’Alzheimer et à la maladie de Parkinson, donc difficile à reconnaître ou à diagnostiquer et à prendre en charge.
Les corps de Lewy portent leur nom en l’honneur du médecin allemand, neuroanatomiste et psychiatre, Friederich Heinrich Lewy, né le 28 janvier 1885 et mort le 5 octobre 1950, qui a été le premier à décrire ces structures qu’il avait découvertes dans les cerveaux de patients qui, au moment de leur décès, souffraient de la maladie de Parkinson.
Les corps de Lewy sont des inclusions neuronales, habituellement sphériques. Ils sont principalement constitués de filaments neuronaux et d’une protéine appelée alpha-synucléine, protéine présynaptique qui aurait un rôle dans l’apprentissage. L’accumulation anormale de cette protéine à l’intérieur des cellules nerveuses du cerveau, sous forme d’agrégats de filaments insolubles, entraîne la formation de dépôts qui interrompent les messages transmis par le cerveau.
La DCL affecte surtout les parties du cerveau liées aux fonctions cognitives et au mouvement. Le terme de démence qualifie un état de dégradation des facultés intellectuelles qui finit par entraîner une perte de l’autonomie. La DCL se distingue de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson par une évolution habituellement plus rapide et par la détérioration marquée des facultés mentales. Comme les autres démences neurodégénératives, elle touche principalement les sujets âgés.
Source : www.frcneurodon.org